Pour H?l?ne free porn video

This is my first story. I hope that it will please many of you! I am sorry to write in French, but my English is too bad. Ceci est ma premi?re histoire. J'esp?re qu'elle plaira ? beaucoup d'entre vous! Si quelqu'un aime ce r?cit et souhaite le traduire pour que d'autres personnes en profitent: libre ? vous! Pour H?l?ne Avez-vous d?j? connu le coup de foudre? Je parle d'un amour si fort et inconditionnel qu'il vous pousse ? faire des choses compl?tement folles... Simplement pour voir un sourire illuminer le visage de l'?lue de votre c?ur. J'ai connu ce sentiment... Et il a boulevers? ma vie! Tout a commenc? il y a trois ans. Je venais de r?ussir mon bac. J'?tais plut?t timide... Pour ?tre honn?te, j'?tais m?me assez "coinc?". J'?tais plut?t un solitaire, sans v?ritables amis... Et j'?tais puceau. Je devais poursuivre mes ?tudes dans une grande universit? parisienne. J'allais enfin quitter mon petit village pour la grande ville... J'allais aussi quitter mes parents, surtout ma m?re, si protectrice que ?a en devenait g?nant. La premi?re ?tape ?tait de trouver un logement. Ma s?ur a?n?e Anne, qui ?tait ?tudiante ? Paris depuis deux ans, fut charg?e par ma m?re de m'aider... Pour me d?panner (et sans doute pour ne pas perdre trop de temps ? aider son "d?bile de fr?re"), Anne m'a propos? de venir loger dans sa chambre pendant les six premiers mois. Elle devait partir en stage pendant cette p?riode, et ainsi sa chambre ne resterait pas inoccup?e. Bien s?r, elle pr?cisa que je ne devait toucher ? aucune de ses affaires... Et que je devrais avoir trouv? un autre pied-?-terre avant son retour. Je crois qu'elle me d?testait. J'avais toujours ?t? le chouchou de ma m?re. Anne partageait un appartement avec trois autres filles: H?l?ne, Val?rie et Sophie. Les filles n'?taient pas ravies ? l'id?e d'accueillir un gar?on parmi elles. La premi?re fois que j'ai visit? l'appartement avec ma s?ur, seules Val?rie et Sophie ?taient pr?sentes. Val?rie, mon a?n?e de deux ans, qui suivait des cours dans la m?me universit? que moi, n'?tait pas vraiment d'accord qu'un gar?on vienne vivre sous le m?me toit qu'elle. Sophie, qui ?tait en cinqui?me ann?e de m?decine, dit simplement: "Oh, mais il est plus mignon que je croyais! Il peut rester, si il veux!" Je regardais Anne en rougissant. Je crois que ma ch?re s?ur leur avait racont? des horreurs sur mon compte. Val?rie ajouta: "Bon, si H?l?ne est d'accord, il peut rester... Mais il devra faire sa part de m?nage et de cuisine, comme nous toutes!" Je bafouillais: "oui, bien s?r!" Ma s?ur ajouta: "Il ne devrait pas vous d?ranger beaucoup. Il passe le plus clair de son temps dans sa chambre ? ?tudier... Ou ? jouer aux jeux vid?os." Je n'aimais pas cette description que ma s?ur faisait de moi, mais il faut admettre que tout ?tait vrai. Nous avons attendu H?l?ne en discutant dans la cuisine autour d'un caf?... Pour ?tre honn?te, les filles discutaient, et je ne disais pas grand chose. Puis "Elle" est arriv?e. H?l?ne! J'ai su en la voyant que je ferais tout pour elle! Elle ?tait si belle! Elle ressemblait ? Catherine Zeta- Jones... En mieux! Enfin, c'est comme ?a que je la voyais... Elle entra et nous salua rapidement... Sans un regard pour moi. Elle dit: "je me change et je ressors! Christian m'attend!" Anne lui demanda si ?a la d?rangeait que je m'installe ? sa place pour quelques mois. H?l?ne r?pondit qu'elle ?tait d'accord, d'autant plus qu'elle pr?voyait de d?m?nager pour s'installer avec son copain dans quelques semaines. En quelques instants, je suis pass? du coup de foudre, de l'amour absolu au d?sespoir. La sublime H?l?ne avait non seulement un copain, mais pr?voyait de "me" quitter pour s'installer avec lui. Quelques jours plus tard, c'?tait la rentr?e des universit?s. J'ai emm?nag? et je me suis vite install? dans une routine. Comme l'avait dit ma s?ur, je passait le plus clair de mon temps dans ma chambre. Je faisait ma part de m?nage et de cuisine. J'?tais finalement bien accept? par les filles, mais nos ?changes se limitaient ? quelques banalit?s. Et le soir, seul dans ma chambre, je r?vais d'H?l?ne... En sachant tr?s bien que je n'avais aucune chance avec elle... Un soir, je croyais ?tre seul dans l'appartement. J'ai entendu du bruit venant de la cuisine. Je suis all? voir. C'?tait H?l?ne! Elle ?tait en pleurs, et quand elle m'a vu, elle s'est jet?e dans mes bras. Entre deux sanglots, elle m'a racont? qu'elle venait de surprendre son copain avec une autre fille. Je me suis senti incroyablement bien ? cet instant. C'?tait la premi?re fille que je tenais dans mes bras... Et j'?tais amoureux d'elle! Le bonheur ?tait ? ma port?e... Elle me dit en pleurant: "Les mecs, c'est vraiment tous des salauds!" "Moi aussi?" "Non, tu es gentil, toi... Tu es mon ami!" A ce moment, j'?tais effondr?. Est ce que les filles savent ? quel point c'est douloureux quand elles disent ? un gar?on qu'il est leur ami? Elle ajouta: "Maintenant, il faudra longtemps avant que je ne ressorte avec un mec!" A ce moment, l'espoir repris le dessus. J'allais la croiser tous les jours, sans concurrence... T?t ou tard, une occasion se pr?senterait pour la s?duire... D?j?, j'?chafaudais un plan. Je devais en parler avec Val?rie, sa meilleure amie. Gr?ce ? elle, je trouverais s?rement un moyen de la s?duire! Quelques jours plus tard, j'?tais seul dans la cuisine avec Val?rie. J'ai bafouill? que j'?tais au courant pour H?l?ne et son copain, que j'?tais un peu inquiet pour elle, parce qu'elle avait l'air si triste ces derniers jours... Que j'aimerais l'aider si possible... Val?rie me dit: "Tu es gentil, mais je ne vois pas ce que tu pourrais faire pour elle!" Quand elle a vu que j'?tais d??u par sa r?ponse, elle n'a plus rien dit pendant un moment, se contentant de me regarder... Puis elle m'a demand? avec un sourire en coin: "Tu es amoureux d'elle? N'est ce pas?" J'ai ?t? incapable de r?pondre. Je crois que j'ai ?norm?ment rougi... Elle avait tout compris. Je me suis senti tr?s mal. Apr?s tout, c'?tait la meilleure copine d'H?l?ne. Elle allait tout lui dire! Elle allait me ridiculiser... Mais en fait, elle a continu? ? me sourire en silence. Apr?s un long moment, elle a fini par me dire: "Tu es mignon quand tu rougis!" Puis: "Ne t'en fais pas, je ne le dirais pas ? H?l?ne... Mais tu sais, je suis d?sol?e, tu n'es pas vraiment son genre!" J'avais du mal ? cacher mon ?motion quand j'ai demand?: "C'est quoi, son genre?" "Elle aime bien le genre m?trosexuel!" "Le genre quoi???" "M?trosexuel. Ce sont des gar?ons qui prennent soin d'eux, de leur apparence... Tout le contraire du mec viril, poilu, macho... Ils expriment leur part de f?minit?... " "Leur part de f?minit?? J'ai une part de f?minit?, moi?" En riant, Val?rie couru dans sa chambre d'o? elle ressorti avec quelques magazines f?minins. Elle les feuilleta rapidement, puis trouva l'article qu'elle cherchait. Elle me le montra. Je parcourus rapidement l'article qui parlait des "m?trosexuels", de la part de virilit? et de f?minit? qu'il y a en chacun de nous... Le tout illustr? par des photos de gar?ons coiff?s, maquill?s comme des filles. Val?rie m'observait pendant que je lisait. Son visage s'est soudain ?clair? d'un ?trange sourire: "Apr?s tout, tu n'es ni tr?s viril, ni macho..." Elle ajouta: "Tu pourrais, sans faire trop d'efforts, devenir un m?trosexuel tr?s pr?sentable!" En rougissant encore plus, j'osai demander: "Tu crois?... Est ce que tu pourrais m'aider?" "Mais bien s?r! Ce serait amusant... Et si ?a peut redonner le sourire ? H?l?ne..." A ce moment l?, je repris espoir. Elle ajouta: "Mais il faudra faire tout ce que je te dis! Il te faudra un relooking complet!" J'acceptais, sans savoir dans quel engrenage je venait de glisser mes doigts... La semaine suivante, Val?rie m'avait pris rendez-vous dans un institut de beaut?. J'ignorais que les hommes avaient acc?s ? un tel ?tablissement! Je n'?tais pas au bout de mes surprises! Elle m'a recommand? de me raser soigneusement avant d'y aller, que j'?tais trop n?glig? et qu'il fallait changer ?a! C'est vrai que depuis quelques mois, entre mes ?tudes et mon job dans un fast-food le week-end... Et le fait que maman n'?tait plus derri?re moi, je ne m'?tais plus occup? de mon apparence. J'avais laiss? pousser mes cheveux et ma barbe. Sous la direction de Val?rie, j'ai ?t? ?pil? sur tout le corps... Ceux qui n'ont pas test? l'?pilation ? la cire ne savent pas ce qu'est la douleur! J'ai m?me subit une ?pilation de sourcils. Rien de trop voyant, mais c'est vrai qu'ils ?taient ?pais. Une coiffeuse s'est occup? de mes cheveux. Elle m'a fait une coiffure coup?e au carr?, assez f?minine... J'ai ?galement eu droit ? la manucure et ? la p?dicure! Une esth?ticienne m'a m?me mit du fond de teint en me pr?cisant que c'?tait une gamme pour homme, et que j'aurais meilleure mine. Au moment de sortir, quand j'ai vu la facture, j'ai cru d?faillir! Je n'avais pas autant d'argent! J'?tais un simple ?tudiant. Val?rie est vite venue ? mon secours: "Ne t'inqui?tes pas, je vais r?gler ?a!" "Mais, je ne peux pas accepter!" "Mais si voyons, ?a me fait plaisir! Et puis mes parents sont riches!" "Mais..." "Allons, ne discutes pas!" dit elle avec un sourire. "Si ?a te g?nes tant que ?a, tu peux faire quelque chose pour moi en ?change... Par exemple, tu pourrais faire ma part de m?nage et de cuisine!" J'acceptais. D'une certaine mani?re, j'entrais ainsi ? son service... En rentrant, nous sommes pass? devant une boutique dans laquelle Val?rie m'a entra?n? en disant: "Maintenant, il te faut aussi de nouvelles fringues!" Nous sommes ressortis avec un costume noir et une chemise bleu ciel pour moi. Pendant les essayages, j'?tais troubl?, sans vraiment comprendre pourquoi. Mais ? aucun moment, Val?rie ne m'a laiss? le temps de m'exprimer. Elle dit simplement: "Non, non, ne discutes pas, ?a te va tr?s bien!" Puis avec un sourire et un clin d'?il: "Tu verras, H?l?ne va te trouver craquant!" Enfin, apr?s un arr?t dans une boutique de chaussures dont je suis ressorti avec des mocassins noirs, assez fins, nous sommes rentr?s, et Val?rie m'a dit de mettre mes nouvelles affaires. En boutonnant ma nouvelle chemise, je compris soudain ce qui me troublait: Les boutons ?taient du mauvais cot?! Val?rie ne m'avait pas offert un costume et une chemise d'homme, mais un tailleur et un chemisier f?minins! En me regardant dans la glace de la salle de bain, je me trouvais soudain ridicule. Je d?cidais imm?diatement de retourner dans ma chambre pour me changer... Et que je me ferais couper les cheveux d?s le lendemain... Sur le chemin de ma chambre, je croisai H?l?ne (catastrophe!). Je suis rest? p?trifi? devant elle. Je pensais qu'elle se moquerait de moi. Mais non! Au contraire, elle me regarda ?tonn?e, puis avec un large sourire, elle me dit: "Mais tu es super mignon comme ?a! Qu'est ce qui t'arrive?" Je n'osais rien dire, me contentant de rougir. Val?rie est intervenue ? ce moment: "Il voulait changer de look, trouver un style un peu plus adulte... Alors je lui ai donn? un coup de main." "Tu as eu raison, il est vraiment craquant comme ?a!" Je rougissais de plus en plus, mais apparemment Val?rie avait raison. Ce style "m?trosexuel" semblait plaire ? H?l?ne. Je d?cidais donc de conserver ce look... Au moins pendant quelques jours. Peu de temps apr?s, Sophie est rentr?e ? son tour, s'est ?tonn?e ?galement de ma nouvelle apparence... Et soudain a propos?: "Et si on sortait? Il y a longtemps qu'on n'a pas fait la f?te entre filles" "Tu as raison!" R?pondit H?l?ne, "J'ai besoin de me changer les id?es!" Et elles m'entra?n?rent en bo?te de nuit... Moi qui n'?tais jamais sorti, voil? que j'?tais accompagn? de trois jolies filles! Pendant une grande partie de la soir?e, les filles ont dans? pendant que je gardais leur sac ? main. J'avais peut ?tre chang? de look, mais j'?tais toujours aussi timide et coinc?. Cependant, je garde un souvenir ?mu de cette soir?e. Pendant un long moment, H?l?ne est rest? pour me tenir compagnie, et nous avons discut?. Nous parlions de banalit?s, mais je me sentais si bien en t?te ? t?te avec elle! A un moment, H?l?ne me demanda: "Tu t'es ?pil? les sourcils?" Je balbutiais que oui, en baissant la t?te. "Non, non, ne baisse pas la t?te. Tu as de tr?s beaux yeux!" Me dit elle, "Je ne sais pas si c'est l'?clairage de la bo?te, mais je viens seulement de le remarquer... Attends, j'ai une id?e!" Et en disant cela, elle fouilla dans son sac ? main et en sorti un petit n?cessaire ? maquillage. Elle entrepris de me maquiller l?g?rement les yeux. Je n'osait rien dire et je me laissais donc faire. Apr?s quelques instants, elle semblait satisfaite: "Voil?, tes yeux sont beaucoup mieux mis en valeur maintenant! Tu devrais les maquiller comme ?a tous les jours!" Je n'eu pas le temps de r?pondre ou de protester. Val?rie et Sophie vinrent nous rejoindre. Il fallait rentrer: Sophie avait un peu trop bu et se sentait mal. H?l?ne et Val?rie la soutenaient pour marcher, et je suivais en portant son sac ? main! Heureusement que personne ne faisait attention ? moi. J'?tais habill? d'un tailleur f?minin, j'?tais coiff? comme une fille, j'?tais maquill?, et je portais un sac ? main! Le lendemain, j'ai remis ma nouvelle tenue pour aller en cours. Val?rie a tenu ? faire le chemin avec moi... C'est curieux, avant, elle ne voulait pas qu'on soit vus ensemble. A partir de ce jour l?, d?s que c'?tait possible, elle restait avec moi... Comme pour me surveiller. Pendant la journ?e, j'ai surpris quelques regards, quelques sourires moqueurs. Pendant le repas au restaurant universitaire, il m'a m?me sembl? entendre des chuchotements derri?re moi: "Tu as vu ce look! Ouais, c'est une tapette..." Je ne suis pas parano?aque, mais je suis convaincu qu'ils parlaient de moi. En rentrant le soir avec Val?rie, je lui en ai parl?, et je lui ai parl? du malaise que je ressentais dans cette tenue. Mais tr?s vite elle m'a persuad? de ne pas faire attention aux autres: "Si ?a plait ? H?l?ne, il faut continuer!" L'argument choc! Bien entendu, je voulais plaire ? H?l?ne! Je d?cidais donc d'?tre courageux, d'accepter les quolibets des autres, dans l'espoir de s?duire "ma" H?l?ne. Sur le chemin du retour, Val?rie s'arr?ta devant une boutique en disant: "D'ailleurs tu ne peux pas toujours garder les m?mes v?tements! Viens, on va t'en trouver d'autres!" "Mais je n'ai pas assez d'argent, je ne peux pas me le permettre!" "Mais si voyons! Tu as d?j? accept? de me rendre des services en ?change! Viens, il y a l? des affaires qui t'irons tr?s bien!" Cette fois, j'ai bien vu que nous sommes all? dans un rayon de v?tements pour dames. Nous avons achet? quelques affaires: un pantalon, un chemisier, quelques tee-shirts... Tous ces habits avaient l'air masculin, mais c'?taient exclusivement des affaires de filles! J'ai bien bredouill? quelques protestations, mais c'?tait inutile... Val?rie a tout pay? en disant: "Tu devrais mettre ce pantalon et ce tee- shirt d?s demain pour aller en cours!" En arrivant ? l'appartement, j'ai trouv? un petit paquet sur la table de la cuisine avec un petit mot qui m'?tait adress?: "Pierre, ce petit cadeau est pour toi. J'aimerais beaucoup que tu l'utilises! Bisous, H?l?ne" Mon c?ur battait tr?s fort: un cadeau d'H?l?ne! En tremblant, je l'ai ouvert... Pour trouver un petit n?cessaire de maquillage pour les yeux (crayon, mascara, ombre ? paupi?re)! Apr?s le fond de teint, voil? comment j'ai commenc? ? me maquiller les yeux tous les matins! Rien de trop voyant, des couleurs discr?tes, mais mon regard ?tait effectivement plus intense. H?l?ne semblait appr?cier, si j'en juge par les petits compliments qu'elle me faisait r?guli?rement. Je prenais petit ? petit confiance en moi. Un soir o? je discutais avec H?l?ne, j'ai maladroitement essay? d'aborder le th?me des sentiments amoureux... Elle me r?pondit tr?s vite: "Non, je ne suis pas pr?te ? avoir une nouvelle relation avec un gar?on!" D'un cot?, j'?tais un peu d??u. Mais d'un autre cot?, je me disais qu'il n'y avait aucun autre mec dans son entourage qui pourrait me concurrencer. J'ai donc d?cid? de continuer ? ?tre patient. J'?tais plein d'espoirs pour l'avenir... Une certaine routine s'est install?e. Les cours, mon job du week-end, le m?nage qui me prenait un peu plus de temps (je faisais aussi la part de Val?rie). De temps en temps, sur le chemin de retour de l'universit?, Val?rie m'emmenait faire du shopping... Un soir, je rentrais des cours. Les trois filles m'attendaient avec de grands sourires: "Joyeux anniversaire!" J'avais compl?tement oubli?! C'est vrai, j'avais dix-neuf ans ce jour l?! H?l?ne me tendit un petit paquet: "On s'est dit que tu m?ritais un beau cadeau, alors on s'est cotis?... J'esp?re qu'elles te plairont!" Elles m'embrass?rent toutes les trois sur la bouche, comme le font parfois les filles entre elles. Ca leur paraissait naturel, mais pour moi, c'?tais la premi?re fois qu'une fille m'embrassait ainsi! J'?tais sur un petit nuage en ouvrant le paquet... Je crois que j'avais m?me les larmes aux yeux. Je n'ai pas tout de suite r?alis? ce que c'?tait. Je regardait mon cadeau la bouche b?e. Val?rie a interrompu le silence: "Alors, elles te plaisent?" C'?taient des boucles d'oreilles! "Euh, oui, oui, elles sont tr?s jolies... Mais je ne peux pas les porter... Je... Je n'ai m?me pas les oreilles perc?es!" "Justement, ? cette heure-ci, la bijouterie est encore ouverte, allons-y imm?diatement pour te faire percer les oreilles!" Et voil? comment apr?s l'?pilation, la coiffure, le maquillage... Je me retrouvais affubl? d'une paire de boucles d'oreilles! Apr?s la petite f?te qui a suivi, la routine a reprit le dessus. Les filles semblaient m'appr?cier, mais pas tout ? fait comme je l'aurais souhait?. Elles m'acceptaient comme l'une des leurs, et non comme un gar?on. J'ai compris ?a plus tard. Dans cette p?riode, je me contentais de savourer chaque instant pass? avec H?l?ne. Un soir de d?cembre, alors que Val?rie et moi rentrions des cours, je me suis plaint du froid. En effet, mes pantalons plaisaient peut ?tre ? H?l?ne, mais il tenaient moins chaud que mes vieux jeans. Comme souvent, Val?rie m'a entra?n? dans les magasins, et cette fois, elle m'a achet? plusieurs paires de collants opaques. Une fois de plus, j'ai timidement protest?, mais apr?s avoir essay?, j'ai bien ?t? oblig? d'admettre que c'?tait tr?s agr?able ? porter, et que, de plus, les collants ne se voyaient pas sous les pantalons. Quelques jours plus tard, nous ?tions tous dans la cuisine. Val?rie a malencontreusement renvers? du caf? sur moi faisant une tache sur mon pantalon beige (je suis aujourd'hui persuad? qu'elle l'avait fait expr?s). Elle s'est imm?diatement jet? sur la boucle de ma ceinture pour la d?faire: "Il faut tout de suite nettoyer ?a sinon tu n'arriveras jamais ? te d?barrasser de cette tache!" Avant m?me que je n'ai eu le temps de r?agir, je me suis retrouv? en collant devant les filles. H?l?ne me dit: "Oh, mais tu as de tr?s jolies jambes!" Sophie ajouta en riant: "Oui, c'est dommage de les cacher sous un pantalon!" En revenant de la salle de bain, o? elle avait emmen? mon pantalon, Val?rie me ramena un de ses shorts. Sous les encouragement des trois amies, je l'ai enfil? et j'ai pass? le reste de la soir?e en short et collant noirs. Le lendemain, quand j'ai voulu rendre le short ? Val?rie, elle m'a dit de le garder: "Il te va mieux qu'? moi!" Les cong?s de No?l sont arriv?s. Nous sommes repartis dans nos familles respectives. D?s mon arriv?e, j'ai compris que j'?tais all? tr?s loin dans mon changement de look. Mon p?re, tr?s viril (et fier de l'?tre), me fit imm?diatement des r?flexions d?sagr?ables: "C'est ?a que tu apprends dans la capitale? Tu es en train de virer p?d?!" Ma m?re ne dit rien, mais je sentais tout de suite que je n'?tais plus tout ? fait son "fils ch?ri"... A ce moment l?, la r?action de mes parents ne me d?rangea pas ?norm?ment. J'avais la sensation d'avoir enfin trouv? un moyen d'affirmer mon ind?pendance, mon ?mancipation vis ? vis d'eux... Le lendemain, ma s?ur Anne est rentr?e elle aussi. D?s qu'elle m'a vu, elle m'a demand? d'expliquer mon changement de look. J'ai fini par lui avouer que c'?tait sur les conseils de Val?rie, pour essayer de s?duire H?l?ne. Elle a eu l'air d'?tre surprise, mais elle ne dit rien... Elle se contenta de prendre son portable et d'appeler quelqu'un. Apr?s avoir longuement discut? au t?l?phone, Anne est devenue adorable avec moi, je devrais m?me dire complice. Elle pris m?me plusieurs fois ma d?fense aupr?s de mes parents. J'ai su plus tard qu'elle avait appel? Val?rie, et que c'est au cours de cette conversation que mon avenir s'est d?cid?, ? mes d?pends. J'aurais peut ?tre du me m?fier, elle ne m'avait pas habitu? ? ?tre si gentille, mais je n'attendais qu'une chose: la fin des cong?s pour retrouver H?l?ne. Apr?s le retour ? Paris, nous avons repris nos habitudes... Et Val?rie augmenta son emprise sur moi. Elle m'offrit une nouvelle s?ance dans un institut: ?pilation, soin du corps, manucure, p?dicure, sourcils encore plus affin?s... Mes cheveux ayant pouss? depuis la derni?re fois, j'eu aussi droit ? une nouvelle coiffure: cheveux l?g?rement boucl?s avec quelques m?ches blondes. Je me sentais bien avec les trois filles. Notre complicit? semblait se renforcer chaque jour. Le matin, Sophie se chargeait du petit d?jeuner. Elle avait re?u une centrifugeuse pour No?l et insistait pour nous pr?parer des jus de fruits. La journ?e, j'?tais en cours, et le soir, sur le chemin du retour, nous faisions souvent du shopping avec Val?rie. Apr?s, je faisais souvent la cuisine avec H?l?ne. Je n'avais jamais vraiment aim? cuisiner, mais le fait de partager ce moment avec elle me rendait tr?s heureux... Et je crois que petit ? petit, je suis devenu un vrai cordon bleu. Un soir, je pr?parais des lasagnes au four. Il faisait tr?s chaud dans la cuisine. J'ai donc os? remettre le short que Val?rie m'avait donn?. En me voyant, H?l?ne me r?p?ta que j'avais de tr?s jolies jambes. Elle me dit soudain qu'elle aimerait bien voir quelque chose. Elle fila dans sa chambre et revint avec un collant fin couleur chair: "Tiens, essaye ?a sous tes shorts!" Si quelqu'un d'autre m'avait demand? d'enfiler un v?tement si f?minin, j'aurais refus?... Mais c'?tait H?l?ne! Je me suis donc retrouv? en collant fin et short pendant le repas du soir. Les filles m'ont, une fois de plus, fait des compliments, mais Val?rie a dit que mes grosses pantoufles de gar?on n'?taient pas tr?s jolies avec cet ensemble... Le lendemain, je me suis retrouv? avec la m?me tenue, mais avec une paire de ballerines noires. A partir de ce moment, mes tenues n'?taient plus seulement "m?trosexuelles" ou m?me androgynes, mais de plus en plus f?minines! Un soir o? les filles ont eu envie de sortir. Elles m'ont pouss? ? mettre mon short avec un collant fin noir et une paire de bottes que Sophie m'a pr?t?e. Ce soir l?, j'avais vraiment l'air d'une fille, d'autant plus qu'elles m'ont fait prendre un sac ? main pour mon maquillage et mes clefs. Cette fois je n'ai pas protest? car H?l?ne semblait enthousiaste, mais en fin de soir?e, je me suis quand m?me plaint parce que j'avais mal aux pieds: Les bottes de Sophie ?taient un peu trop petites. Evidemment, il n'en fallait pas plus pour subir une nouvelle s?ance de shopping avec Val?rie. De plus, les soldes venaient de d?buter. Les bottes qu'on a achet? avaient des talons et ne pouvaient aucunement passer pour un mod?le masculin, mais selon Val?rie, "c'?taient les seules ? ma taille". On a profit? des soldes pour m'acheter deux nouveaux pantalons. Quand je les ai essay?, j'ai constat? qu'ils ?taient trop long, mais Val?rie m'a expliqu?: "Non, non, ils ont la bonne longueur. Il faut les porter avec tes nouvelles bottes..." Et devant ma mine d?confite, elle ajouta: "en plus, ils te permettront de cacher un peu le fait que tu portes des talons!" Une fois de plus, j'?tais vaincu par sa logique imparable et je n'osais plus rien dire quand elle m'acheta deux pulls, dont un rose. Malgr? le l?ger malaise que je ressentais ? ?tre ainsi f?minis?, cette p?riode a ?t? la plus heureuse de ma vie. Malheureusement, le bonheur ne dure jamais tr?s longtemps... Un soir, j'?tais comme souvent en train de faire la vaisselle apr?s notre repas commun. Je portais mon short avec un collant fin, mes ballerines, mon pull rose. Les filles s'?taient amus?es ? accentuer mon maquillage. Elles m'avaient pour la premi?re fois mis du rouge ? l?vre... Et c'est ce moment que mes parents ont choisi pour une visite surprise! En me voyant, mon p?re a commenc? ? hurler: "Qu'est ce que c'est que cette tenue ridicule? Mon fils est un p?d?!" Et beaucoup d'autres choses, bien plus insultantes. Il a fini en disant: "Je ne veux pas te revoir tant que tu ne seras pas un homme!" Et il est sorti en claquant la porte. Je me suis mis ? pleurer. J'ai regard? ma m?re qui n'avait rien dit. Elle s'est approch? de moi... Et sans rien dire, elle m'a mis une claque, puis est sortie ? son tour. Je suis tomb? ? genoux en pleurant. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivais. Les filles ont essay? de me consoler, mais je ne parvenais pas ? m'arr?ter de pleurer. H?l?ne m'a pris dans ses bras, m'a fait relever, et m'a emmen? dans sa chambre. Elle m'a nettoy? mon maquillage qui coulait, m'a embrass?, et nous nous sommes allong?s dans son lit. Je me suis endormi en pleurant dans ses bras. Le lendemain, j'ai ?t? incapable de bouger. Je suis rest? allong? et j'ai beaucoup pleur?. Les filles se sont relay? pour ne pas me laisser seul. J'ai su ? ce moment qu'elles ?taient les seules personnes sur qui je pouvais compter. Ma s?ur a appel? dans la soir?e. Elle avais ?t? mise au courant par ma m?re. Elle me dit beaucoup de choses rassurantes: qu'elle m'aimerait toujours, qu'elle parlerait ? nos parents, qu'ils finiraient par comprendre... Les jours suivants, je me suis efforc? de me ressaisir. Les filles ?taient tr?s pr?sentes pour m'aider. Et j'ai finalement r?ussi ? reprendre ma vie "normale". De jour en jour, j'allais beaucoup mieux. Mais le soir, j'avais parfois une crise de larmes. Les choses ont commenc? ? se compliquer davantage quelques semaines plus tard, quand j'ai perdu mon emploi. Ce n'?tait la faute de personne, il fallait r?duire les effectifs pour des raisons ?conomiques. Mais j'?tais tr?s emb?t?. Ce job me permettait de payer ma part du loyer, et plus question de demander de l'aide ? mes parents! Les filles ont ?t? tr?s compr?hensives. Elles m'ont propos? de payer ma part de loyer en attendant que je trouve autre chose. En ?change, j'?tais charg? de m'occuper enti?rement du m?nage et de la cuisine. J'acceptais avec joie, en promettant que ?a ne durerait pas trop longtemps, et que je retrouverais vite du travail. Un jour, en faisant le tri de mon linge. Je remarquais que je n'avais plus beaucoup de cale?ons en ?tat d'?tre port?s. N'ayant pas d'argent, je demandais ? Val?rie si elle pouvait m'avancer de quoi acheter quelques sous-v?tements. Elle me r?pondit avec bonne humeur que ?a lui ferait plaisir, mais qu'elle tenait ? choisir pour moi. Je me doutais de ce qui arriverait, mais je n'avais pas vraiment le choix... Comme je le craignais, ? partir du lendemain, je disposais de toute une gamme de petites culottes, shortys, et caracos. En rangeant toute cette nouvelle lingerie dans mes tiroirs, je d?couvris ?galement une chemise de nuit en tissu imprim? fleuri. Je la rangeais sans m?me penser ? l'essayer: Val?rie exag?rait vraiment! Dans la m?me semaine, Sophie a annonc? qu'elle venait de r?ussir un partiel important. Nous avons donc fait une petite f?te le samedi. J'ai beaucoup trop bu ce soir l?. Le lendemain, je suis donc rest? couch? avec un terrible mal de t?te. Tard dans la matin?e, Val?rie frappa ? ma porte et entra: "Allez, debout! Tu n?gliges ton travail! Tu n'as m?me pas nettoy? la cuisine..." Puis, voyant mon ?tat, elle dit en riant: "Oh, je vois, tu ne supportes pas l'alcool!" J'ai commenc? ? me lever. Val?rie s'exclama: "Mais qu'est ce que c'est que cette tenue?" Je portais un vieux cale?on et un tee-shirt, comme toujours pour dormir. Elle me poussa vers la salle de bains: "Allez, ?a ira mieux apr?s une bonne douche!" Toujours un peu naus?eux, je me suis lav?, puis je suis revenu vers ma chambre, emmitoufl? dans un peignoir. J'ai crois? Val?rie qui ressortait de ma chambre avec un gros sac poubelle plein. J'?tais encore dans le vague quand j'ai ouvert mes tiroirs pour chercher de quoi m'habiller... Et l?, je ne parvenais plus ? trouver le moindre cale?on, ni m?me aucun de mes v?tements masculins! Je compris soudain que Val?rie venait de jeter mes derni?res affaires de gar?on! J'aurais d? me f?cher, me rebeller, exprimer d'une mani?re ou d'une autre mon d?saccord... Mais non, je me suis soudain senti tr?s fatigu?. Je me suis assis sur mon lit et j'ai commenc? ? pleurer. Sophie entra ? ce moment dans ma chambre. Elle m'apportait un jus de fruits. En me voyant, elle dit simplement: "Oh, ce n'est pas la premi?re fois que je te vois pleurer comme ?a. J'ai l'impression que tu fais une grosse d?pression! Je vais essayer de te trouver des antid?presseurs. Je connais quelqu'un ? la fac... Ca ne co?tera rien!" Le lendemain, elle m'apporta une bo?te de pilules: "Tiens, tu en prendras une ? chaque repas, et tu iras vite beaucoup mieux!" Il n'y avait rien d'?crit sur la bo?te, mais je n'avais aucun raison de me m?fier. Sophie ?tait ?tudiante en m?decine... Presque docteur! Le temps passait, et je me f?minisait progressivement. Je dormais d?sormais en chemise de nuit. Je portais tous les jours des dessous et des v?tements f?minins, m?me si, ext?rieurement, ces affaires ressemblaient ? des affaires de gar?on. Je me maquillais l?g?rement... Mais tous les jours. Je n'avais pas de nouvelles de mes parents... Il faut dire que je n'avais pas le courage de les appeler. Malgr? mes recherches, je ne trouvais pas de nouvel emploi. A l'universit?, les choses n'allaient pas tr?s bien non plus. J'avais beaucoup de mal ? me concentrer, et je ratais quelques devoirs importants... Mais je passais du temps avec H?l?ne, et dans ces moments l?, tous mes soucis et tous mes doutes s'envolaient. Un week-end, j'?tais en train de faire la cuisine pendant que les filles, attabl?es, discutaient joyeusement. H?l?ne me dit soudain: "Il y a longtemps que tu n'as pas port? ton short. J'aime beaucoup quand tu le portes. Tu as de si jolies jambes!" Je rougissais et balbutiais que je ne pouvais pas le porter, j'avais perdu un bouton que je n'avais pas encore recousu. Val?rie se pr?cipita sur l'occasion: "Attends, H?l?ne, j'ai une solution de remplacement!" Elle fila dans sa chambre et revint avec ce que je croyais ?tre un nouveau short. J'?tais maintenant habitu? ? ces fantaisies vestimentaires. Sans discuter, j'ai donc retir? mon pantalon. J'?tais en collant devant les filles, j'ai pris en souriant le v?tement que Val?rie me tendait, et l?, Horreur! Ce n'?tait pas un short, mais une mini jupe Noire! "Non, non, ?a va trop loin! Je ne peux pas mettre ?a!" H?l?ne vint m'embrasser: "Allons, fais moi plaisir, je suis s?re que cette jupe t'iras tr?s bien! C'est juste un jeu... Et puis, personne ne le saura! On est entre nous..." Et voil?! La belle, la merveilleuse H?l?ne, "ma" H?l?ne venait de me demander de renoncer ? ce qui restait de ma virilit?. En rougissant, j'enfilais donc cette jupe et me remis au travail. Deux jours plus tard, en rentrant des cours, Val?rie m'entra?na comme souvent dans une s?ance de shopping. Cette fois, plus question d'acheter des v?tements androgynes ou unisexes. Elle m'offrit deux jupes: une jupe droite beige assez stricte, et un kilt. Je n'avais plus la force de protester. Le soir m?me, Val?rie exigea que je porte l'une de mes jupes. Je choisis la jupe droite car elle ?tait plus longue. Elle m'arrivait jusqu'au dessus des genoux. H?l?ne me dit: "Elle est tr?s jolie, cette jupe... Mais un d?tail me g?ne... Oh, oui je sais! Ce serait encore plus joli avec des chaussures ? talons!" C'est ainsi, qu'? partir du samedi suivant. Je passais tous mes week- ends et mes soir?es habill? en jupe, maquill?, et perch? sur des escarpins ? talons aiguilles. Je me suis tr?s vite habitu? aux talons... J'imagine que le fait de porter mes bottes m'a aid?. J'?tais devenu la "bonniche" et je servais les filles. Mes seuls instants en "gar?on" (ou plus pr?cis?ment en pantalon) ?taient pendant mes cours. Un soir, Pendant le repas, Val?rie me d?visagea longtemps sans rien dire. Je lui demandai si elle avait un probl?me. Elle r?pondit que ?a la g?nait de m'appeler "Pierre" alors que je ressemblait en tous points ? une fille. Je n'eu pas le temps de protester. H?l?ne et Sophie dirent imm?diatement qu'il fallait absolument me rebaptiser! Le reste de la soir?e fut consacr? ? me trouver un pr?nom f?minin. Le d?bat fut acharn?. Je refusais syst?matiquement toutes leurs id?es, qui me paraissaient ridicules. Apr?s de nombreuses propositions plus folles les unes que les autres, elles finirent par m'appeler Nathalie. A cours d'arguments pour refuser, je m'inclinais. Je serais d?sormais "Nathalie". A partir de ce moment, elles me parlaient exclusivement au f?minin. Ma f?minisation progressait, et pas seulement au niveau des v?tements et du look. Depuis quelques temps, mon visage s'?tait affin?, mes hanches s'arrondissaient, et ma poitrine devenait tr?s sensible. J'avais m?me l'impression d'avoir des petits seins! J'en parlais ? Sophie qui m'examina. Elle me promit de faire des recherches pour trouver ce qui m'arrivait... Et de m'aider... En attendant, elle me conseilla de porter un soutien-gorge, pour m'aider ? mieux supporter la sensibilit? de mes seins. Bien entendu, Val?rie prit beaucoup de plaisir ? m'offrir des ensembles de lingerie avec soutien-gorge ou bustier. Peu de temps apr?s, Sophie revint avec de nouveaux m?dicaments, m'expliquant que je souffrais d'un d?r?glement hormonal, et que ces nouvelles pilules allaient m'aider... Malheureusement, mes seins continuaient ? pousser et commen?aient ? se voir beaucoup trop. Tr?s vite, j'arr?tais d'aller en cours... De toutes fa?ons, mes derniers r?sultats avaient ?t? catastrophiques. Je restais la plupart du temps ? l'appartement et les filles "m'entretenaient"... Jurant que tout cela ?tait provisoire et qu'on allait trouver une solution. Je m'habituais petit ? petit ? cette vie... J'esp?rais que les m?dicaments que me fournissait Sophie finiraient par faire de l'effet, et en attendant, j'?tais la "ma?tresse de maison". N'ayant plus d'autres occupations, je passais mon temps ? faire de l'appartement un petit nid douillet. Je m'occupais de tout, et sous les encouragements des filles, j'osais m?me sortir pour faire des courses. Val?rie me confiait de l'argent... Mais ne n?gligeait jamais de v?rifier mes comptes! Les filles trouvaient tr?s agr?able le fait de pouvoir se consacrer pleinement ? leurs ?tudes sans jamais avoir ? se soucier du reste. Souvent, en rentrant le soir, elles me faisaient des petits cadeaux... Mais toujours f?minins: du parfum, des bijoux fantaisie, des nouveaux collants... Un soir, H?l?ne m'apporta m?me un bouquet de fleurs! Tr?s vite, alors que les beaux jours revenaient, et que je ne pouvais plus me camoufler sous des v?tements amples, Val?rie m'encourageait ? montrer mes nouvelles formes. Elle m'offrait des jupes de plus en plus courtes, et des corsages de plus en plus d?collet?s... Qui mettaient en valeur mes petits seins! J'eu aussi droit ? une nouvelle coiffure, boucl?e et blonde d?color?e! Je compl?tais ma garde-robe avec les affaires que ma s?ur avait laiss? dans sa chambre. Les filles m'invitaient souvent ? sortir, et je savourais les (trop rares) moments que je passais en t?te ? t?te avec H?l?ne. Ces quelques heures qu'elle m'accordait me permettaient de mieux supporter cette vie et l'humiliation que je ressentais ? ?tre continuellement en robe et talons. Un samedi matin, j'?tais avec les filles. Je faisais du repassage en mini-jupe et mules ? talons quand la porte d'entr?e s'est ouverte et ma s?ur Anne est entr?e! Je l'avais compl?tement oubli?: son stage venait de se terminer! Je restais paralys?, le fer ? repasser ? la main. Anne n'eu pas l'air surprise du tout! Elle posa sa valise et vint m'embrasser: "Bonjour, petite s?ur! Il parait que tu t'appelles Nathalie, maintenant? Tu es tr?s jolie! Elle te va super bien cette petite jupe!" J'?tais interloqu?, incapable de dire quoi que ce soit. Elle alla saluer H?l?ne et Sophie, puis alla embrasser Val?rie sur la bouche! Elles s'embrass?rent longuement, puis Anne se retourna vers moi: "Et bien, Nathalie, Elle te plait, ta nouvelle vie?" Je commen?ais ? pleurer: "N...Non, je ne comprends pas ce qui m'arrive! Ces v?tements... Et j'ai m?me des seins!" "Mais, petite s?ur, c'est normal avec les hormones que tu prends!" "Quoi? Quelles hormones?" Sophie prit la parole: "D'abord, des doses faibles dilu?es dans mes jus de fruits, puis des antid?presseurs qui ?taient en r?alit? des oestrog?nes... Oui, tes crises de larmes n'?taient pas une d?pression, mais juste un effet secondaire d? ? ton hormonoth?rapie... Et enfin je t'ai donn? ces nouvelles pilules... Encore plus fortes!" "Mais, alors, vous avez pr?vu tout ?a depuis le d?but!?" Hurlais-je entre deux sanglots. Ma s?ur me pris dans ses bras: "Mais non, ma s?ur ch?rie, tout s'est fait tr?s progressivement. D'abord, Val?rie a voulu te faire une petite blague et t'adoucir un peu... Comme tu viens de le voir, elle n'aime pas les gar?ons... Puis tout s'est doucement encha?n? naturellement... Tu ?tais si docile ? chaque ?tape!" "Parce que je voulais plaire ? H?l?ne! H?l?ne, s'il te plais, je t...Je t'aime tellement!" Je ne pouvais plus m'arr?ter de pleurer. H?l?ne vint me prendre dans ses bras ? son tour: "Ma petite Nathalie, tu es si douce, si gentille... Tu es faite pour ?tre une fille... Et puis j'aime les vrais hommes, virils... M?me si parfois ils m'ont fait souffrir!" Je tombais ? genoux: "Vous m'avez toutes menti... Vous ?tes des monstres!" Anne se baissa pour m'aider ? me relever: "Allons, petite s?ur..." "Non, je ne suis pas ta s?ur! Je suis ton fr?re! Je vais appeler papa et maman, et je vais tout leur expliquer!" En disant cela, je me relevai, pris un t?l?phone, et courus m'enfermer dans ma chambre. En claquant la porte, j'entendis Anne qui disait: "Inutile, ils sont au courant!" Au bout de quatre sonneries pendant lesquelles j'essayais d'arr?ter de sangloter, ma m?re d?crocha: "All??" "All? maman? C'est..." "Pierre! Pardon, Nathalie! Je savais que tu finirais par appeler!" "Qu..." "C'est bien Nathalie, ton nouveau pr?nom? Anne m'a tout racont?. Ton coming-out, ta transsexualit?, je comprends que tu as d? beaucoup souffrir!" "Mais n..." "Mais il faut nous comprendre, nous aussi! C'est un fils qu'on a ?lev?! Pas une seconde fille! C'est trop difficile d'accepter ?a!" Je sentais du d?go?t dans sa voix. Elle continua ? parler longuement, mais je n'?coutais plus que tr?s distraitement. J'?tais perdu dans mes pens?es. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait... Apr?s un long silence, j'interrompis le monologue de ma m?re et dis simplement: "Oui, maman, je comprends... Je... Je t'embrasse, au revoir maman." J'?tais bris?. ............................................. Au bout d'un long moment (je ne sais pas vraiment combien de temps), je me suis lev?e. J'ai m?caniquement retouch? mon maquillage... Et je suis ressortie de ma chambre, vaincue, la t?te basse. Les filles m'attendaient. "Qu'est ce que je vais devenir maintenant?" Anne vint vers moi: "Ma ch?rie, tu n'imagines quand m?me pas qu'apr?s tout ?a, nous allons t'abandonner? Tu vas rester avec nous! Dans quelques semaines, Val?rie et moi auront termin? nos examens. Nous allons trouver du travail et nous installer chez elle... Tu verras, elle a une maison magnifique!" Val?rie ajouta: "Oui, tu seras mon employ?e de maison... Au fait, ch?rie," dit elle ? Anne, "Je ne t'ai pas dit qu'elle cuisine tr?s bien!" "Non, c'est vrai? Viens, petite s?ur, viens nous pr?parer quelque chose de bon!" La t?te basse, je me dirigeai vers la cuisine... Je venais d'accepter mon destin. Petit Pierre