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Happy new year! Bonne et heureuse Ann?e 2008! I am sorry to write in French, but my English is too bad. Si quelqu'un aime ce r?cit et souhaite le traduire pour que d'autres personnes en profitent: libre ? vous! Merci ? toutes et ? tous pour vos r?actions si positives ? mes premiers r?cits. J'ai ?t? tr?s amus? par vos remarque concernant "Ma fille Manon", parce qu'en ?crivant cette histoire, je me suis pos? exactement les m?mes questions que vous: quels sont les sentiments de Manon? Je vais donc tr?s certainement ?crire l'histoire telle qu'elle l'a v?cu... Mais je dois d'abord trouver une id?e originale pour ?picer ce r?cit... Pour que ce ne soit pas simplement les m?mes ?v?nements racont?s d'un point de vue diff?rent... Et j'ai encore quelques petites choses en cours d'?criture. Donc, fid?les lecteurs, il vous faudra un peu de patience! :) J'appr?cierais toujours de recevoir toutes vos critiques, positives ou n?gatives (add review). Elles me permettront de progresser. Merci encore! Sylvie 1 Je venais d'avoir dix-huit ans. Je venais une nouvelle fois de rater mon CAP. Ce n'?tait pas par manque de capacit?s... Mais je dois bien l'avouer, par manque d'int?r?t. Aucun futur m?tier potentiel ne m'avait attir?. De plus, les maths, le fran?ais, toutes ces mati?res que quelques professeurs si patients avaient essay?s de m'inculquer, m'ennuyaient prodigieusement. Le monde dans lequel je me sentais bien ?tait virtuel. J'avais toujours ?t? petit et ch?tif. Au coll?ge, je me suis souvent fait brimer par mes camarades. J'?tais tr?s timide, et je me suis donc r?fugi? dans un monde fait d'ordinateurs, de jeux vid?os, d'Internet... Je me suis cr?? un petit univers ?lectronique dans ma chambre. J'en sortais tr?s peu... Je donnais sans doute l'impression d'?tre un peu autiste! Apr?s plusieurs tentatives malheureuses pour m'orienter vers une formation qui m'int?resserait, mes parents ?taient au bout de leur patience. Ils m'aimaient, bien s?r, mais ils ne savaient plus comment faire avec moi. Mon nouvel ?chec d?cida mon p?re ? me forcer la main. Il pris contact avec Jeanne, une vieille amie de province qui dirigeait une petite entreprise. Il lui demanda de m'accueillir comme apprenti pendant quelques temps pour m'?loigner de chez moi et m'obliger ? r?agir. "Peut ?tre que de cette fa?on, tu vas enfin comprendre les efforts qu'il faut faire pour gagner sa cro?te!... Et inutile de revenir si tu te plantes encore une fois!" Me dit mon p?re en me poussant vers le train, ma valise ? la main. J'?tais un peu perdu. Tout mon univers d?risoire venait de s'effondrer. Oh, bien s?r, je savais bien que ?a n'aurait pas pu durer ?ternellement... J'?tais bien conscient qu'il fallait travailler pour gagner sa vie... Mais comme beaucoup de jeunes de mon ?ge, je vivais dans mon petit nid douillet, ? me dire que tous ces efforts pouvaient bien attendre le lendemain... Jeanne m'attendait ? l'arriv?e du train. Elle avait la cinquantaine. Elle ?tait veuve. Elle dirigeait l'entreprise de son mari depuis son d?c?s, huit ans auparavant. C'?tait une petite entreprise de transport qui travaillait beaucoup avec les organismes de vente par correspondance. Dans la voiture qui m'amenait vers mon destin, Jeanne me d?crivit ce qui m'attendait. Je logerais chez elle, dans l'ancienne chambre de sa fille qui ?tait partie ? l'?tranger. C'?tait une grande maison dont le rez-de-chauss?e avait ?t? transform? en bureaux pour l'entreprise familiale. Arriv?s dans la maison, Jeanne me montra ma chambre. On voyait bien qu'une fille avait habit? ici. Il y avait un grand lit, une immense armoire, une coiffeuse avec un gigantesque miroir. Tout ?tait d?cor? dans des tons pastels. Un peu d?pit? (m?me pas un ordinateur!) je posais ma valise sur le lit, et suivais Jeanne vers les bureaux, ? l'?tage inf?rieur. Dans les bureaux, Jeanne me pr?senta son personnel. Il y avait d'abord Val?rie, une belle femme blonde d'environ quarante ans. Elle ?tait c?libataire et ses sujets de discussion favoris ?taient "?a y est, j'ai rencontr? l'homme de ma vie" ou "ce salaud m'a laiss? tomber!" La deuxi?me secr?taire ?tait Christelle, une jeune femme brune d'environ trente ans, assez r?serv?e, dont j'appris qu'elle ?tait fianc?e. Enfin, il y avait la benjamine, Audrey. C'?tait une petite brune ? peine sortie de l'?cole, dont Jeanne disait en riant: "Elle a tout d'une blonde!" Apr?s ces pr?sentations, Jeanne m'emmena ? nouveau en voiture pour aller au d?p?t. C'?tait un immense hangar plein de caisses de toutes tailles, situ? en bordure de voie ferr?e. J'appris l? bas que l'entreprise disposait de quatre camions et deux camionnettes. Une dizaine d'hommes travaillaient l?, sous la direction d'un ?norme type moustachu et rougeaud qui se pr?nommait Georges. Jeanne me pr?senta comme un stagiaire qui allait ?tre employ? au d?p?t ? l'essai pour quelques temps. Pendant une semaine, je travaillais donc au d?p?t. J'aidais ? charger les camions, ? pr?parer les colis... Mais je dois bien admettre que je n'?tais pas tr?s ? l'aise. Certains colis ?taient assez lourds et je n'arrivais pas ? les soulever. De plus, je commis quelques maladresses et il fallu d?faire et refaire plusieurs cartons. Georges passa toute la semaine ? se plaindre de moi: "Mais c'est quoi, cette femmelette!... Incapable de soulever un paquet un peu lourd!... Mais quelle connerie!... Qu'est ce qui m'a fichu un maladroit pareil!... etc.". Le vendredi soir, Jeanne me fit venir dans son bureau. Elle semblait exasp?r?e: "Mais qu'est ce que je vais pouvoir faire de toi? Je commence ? regretter d'avoir accept? de te prendre! C'?tait pour rendre service ? tes parents, mais..." Elle fut interrompue par Val?rie qui venait de frapper ? la porte: "Pardon de vous d?ranger, mais on a une nouvelle panne d'ordinateur." "Encore? Oh mais j'en ai marre de ce mat?riel!" Cria Jeanne en se dirigeant vers le bureau de Val?rie. Je les suivais toutes les deux en silence. Elles rest?rent un moment ? essayer de red?marrer l'ordinateur, ? se demander quoi faire, et ? pester: "Ca va encore co?ter une fortune de faire r?parer ?a! Et ?videmment, demain c'est le week-end, il faudra attendre une ?ternit? avant d'avoir un technicien!" J'osai intervenir: "Est ce que je peux jeter un coup d'?il?" Elles me regard?rent toutes les deux, surprises: "Tu t'y connais en informatique?" me demanda Jeanne. "Ben, ?a ne vous co?tera rien de me laisser voir." "D'accord vas y!" Au bout d'un moment, je compris o? ?tait la panne. Il y avait des probl?mes de compatibilit? entre le r?seau et certains logiciels install?s. "Je saurais arranger ?a, mais il me faudra un peu de temps." "Formidable! Mais combien de temps? On aurait besoin du syst?me d?s lundi matin!" "Si je pouvais rester l? ce week-end, je devrais r?ussir ? arranger ?a!" "D'accord!" Me r?pondit Jeanne, "Si tu r?ussis ? r?parer ?a avant lundi, tu es embauch?, et plus comme simple apprenti!" Je retrouvais mon ?l?ment: le "bidouillage" informatique. Je suis rest? une bonne partie de la nuit, puis presque toute la journ?e du samedi sur le serveur de l'entreprise. Le samedi soir vers dix heures, le syst?me informatique de l'entreprise fonctionnait. J'allai annoncer la bonne nouvelle ? Jeanne... Et j'allai me coucher... Je n'avais pas beaucoup dormi la nuit pr?c?dente. Jeanne me r?veilla le dimanche matin en m'apportant le petit d?jeuner au lit! Elle me remercia pour ce que j'avais fait et me confirma que j'?tais maintenant engag? comme "technicien informatique" et "homme ? tout faire". Le salaire qu'elle m'annon?a n'?tait pas extraordinaire, mais j'?tais log?, nourri et blanchi. J'?tais fier de moi: je n'?tais plus un "bon ? rien": je venais de d?crocher mon premier emploi! Je passais la premi?re semaine ? r?viser enti?rement le r?seau informatique de l'entreprise, y compris au d?p?t. Je proposais et mettais en place de nouveaux syst?mes de classement des fichiers informatiques. Je me mis ?galement ? cr?er un site Internet pour faire un peu de publicit?... Je compris vite ce qu'on attendait d'un "homme ? tout faire": j'?tais charg? de tous les petits travaux d'entretien, de r?paration et de nettoyage. Je passais la majorit? de mon temps dans les bureaux, avec les trois secr?taires. Jeanne me poussa aussi ? passer mon permis de conduire, pour que je puisse facilement me rendre au d?p?t en cas de besoin. Elle me dit qu'elle m'avancerait l'argent et qu'elle le retirerait de mon salaire ? la fin de chaque mois... Bref, mon emploi du temps ?tait bien rempli, je n'avais pas le temps de m'ennuyer! Un soir, apr?s une longue journ?e de travail, je r?visais mon code de la route allong? sur mon lit. Jeanne vint me rejoindre dans ma chambre. J'?tais tr?s surpris, elle ?tait en chemise de nuit. Elle vint s'asseoir sur mon lit et me pris dans ses bras, m'embrassa: "Il y a si longtemps que je n'ai pas connu d'homme... N'ai pas peur je ne te veux pas de mal!" Elle me caressait la braguette en disant cela! Je ne savais pas quoi faire, j'?tais encore puceau ? ce moment. Cette femme qui ?tait plus ?g?e que ma m?re ?tait en train de me faire des avances... Tr?s pouss?es. Je restai paralys? quand elle commen?a ? d?grafer mon pantalon. Quand elle parvint enfin ? baisser mon cale?on, il ?tait tremp?: je venais d'?jaculer! J'avais tellement honte de moi! Jeanne sembla tr?s en col?re. Elle me retourna d'un coup et me fessa! "Quelle horreur! Tu n'est m?me pas capable de satisfaire une femme! Tu n'est pas un homme! Georges avait raison quand il te traitait de femmelette!" Puis elle retira sa petite culotte et me l'enfila... Et redevint soudain tr?s tendre en voyant que j'?tais rouge et mort de honte: "Je suis d?sol?e, je n'aurais pas d?... Il ne faut pas m'en vouloir..." Elle se mit ? pleurer doucement. "Mon mari est d?c?d? depuis si longtemps... Je n'ai pas connu d'homme depuis..." Elle me pris dans ses bras et me serra longtemps... J'avais l'impression d'?touffer, la t?te serr?e entre ses seins lourds. Un peu plus tard, elle me d?pucela avec douceur. Le lendemain matin, elle me r?veilla doucement en me disant: "Debout, il faut aller travailler... Merci pour cette nuit." Elle me fit une bise sur la joue, et ajouta: "D?sol?e... Ca ne se reproduira pas... " Je r?pondis en rougissant: "Non, non, ce n'est pas grave... C'?tait bien..." Elle ria de ma maladresse et me dit: "Mon pauvre petit, tu es gentil, mais pas assez viril ? mon go?t!" Voyant ma mine d?confite, elle ajouta: "Ne t'inqui?tes pas, ?a restera notre secret..." Je m'habillai rapidement, avalai un caf?, et descendis rejoindre mon travail. Un peu plus tard dans la journ?e, j'?tais comme souvent dans les bureaux quand Val?rie est venue me parler: "Ton travail est tr?s bien... Comprends bien que je... Je n'ai rien contre toi, mais je suis ?tonn?e que Jeanne tol?re que tu portes une telle tenue... Alors que nous recevons r?guli?rement des clients!" C'est vrai que mon look ne donnait pas une image tr?s soign?e de moi. Mes ?ternels jean et tee-shirt se faisaient vieux, et je n'avais pas vraiment les moyens d'acheter de nouveaux v?tements. Jeanne nous vit discuter, elle vint vers nous pour savoir s'il y avait un probl?me. Val?rie lui exposa son sentiment. Jeanne ?tait d'accord que ma tenue n'?tais pas id?ale pour un travail de bureau: "Tu as raison, Val?rie. C'est assez calme pour l'instant, alors tu devrais emmener Pierre faire du shopping. Je te fais confiance, tu me rapportes la facture, je la d?compterais de son premier salaire!" Je n'eu pas le temps de protester. Val?rie me pris par la main, attrapa son sac ? main, et m'entra?na vers sa voiture. Nous sommes all?s dans une grande boutique de v?tements. Sans me demander mon avis, Val?rie choisit un pantalon noir et me poussa vers une cabine d'essayage. J'?tais un peu intimid? et je ne me d?shabillais pas assez rapidement ? son go?t. Val?rie me d?grafa mon pantalon qui tomba ? mes chevilles avant que je ne puisse r?agir... Et l?, je restais p?trifi?. Horreur! Ce matin l?, un peu press? au r?veil, j'avais remis la petite culotte de Jeanne. J'?tais en culotte de dentelle un peu trop grande devant Val?rie qui ?clata de rire. Tr?s vite, elle se remit de son ?tonnement et retourna vers la boutique, refermant le rideau de la cabine d'essayage sur moi. Elle revint avec deux autres pantalons et deux chemises blanches: "Essayes ?a!" Me dit elle en me donnant les v?tements. Ces v?tements m'allaient plut?t bien, mais j'?tais g?n? au moment de les fermer. Les boutons ?taient dans le mauvais sens! M?me si ces affaires avaient l'air masculines, elles ?taient en r?alit? pour femme! J'essayais de bredouiller quelque chose en rougissant, mais elle m'interrompit en riant: "Allons, ces v?tements te vont tr?s bien! Et puis, je ne comprends pas ce qui te g?ne! Tu portes aussi des dessous de fille!" Je n'osais plus rien dire, et ? peine rhabill?, elle m'entra?na vers le rayon chaussures. L? encore, nous nous arr?t?mes au rayon "femme" et elle me fit acheter une paire de mocassins unisexes. De retour au bureau, J'essayais de me plaindre aupr?s de Jeanne, mais elle m'ordonna d'aller me changer imm?diatement et de mettre mes nouvelles affaires. Quand je revins, avec un pantalon sans poches noir et un chemisier blanc, Jeanne et Val?rie discutaient et riaient bruyamment. En me d?signant du doigt, Val?rie, dit assez fort pour que tout le monde l'entende: "J'ai h?sit? ? lui acheter une jupe!" Les deux femmes semblaient prendre du plaisir ? m'humilier. J'avais l'impression d'?tre de retour au coll?ge. A cette id?e, je baissais la t?te, mais Jeanne redevint s?rieuse: "Non, l? tu exag?res, Val?rie! On ne peut quand m?me pas l'obliger ? s'habiller en fille!" Elle me regarda en riant... J'?tais rassur?: tout ?a n'?tait qu'une mauvaise plaisanterie! Jeanne redevint s?rieuse et dit: "Par contre, il faudrait peut ?tre que tu ailles chez le coiffeur... Bon! Assez ri! Tout le monde au travail!" Je retournais ? mes occupations, la t?te basse. Je n'osais pas regarder les autres employ?es. J'?tais honteux de porter des affaires de fille... M?me si elles avaient l'air masculines. A la fin de la journ?e, quand tout le monde partait, j'entendis Jeanne appeler Audrey: "Audrey, pourrais-tu prendre rendez-vous chez ton coiffeur pour lui?" Elle ne m'avait m?me pas demand? mon avis. Le lendemain, Audrey me dit qu'elle avait pris rendez-vous pour nous deux le samedi suivant. Toute la semaine, je me demandais ce qui m'attendait. Quel mauvais tour allait-on encore me jouer? Le samedi matin, sur le chemin vers notre rendez-vous, je confiais mes inqui?tudes ? Audrey: "Je ne veux pas une coiffure de fille!" Elle ?clata de rire: "Mais quelle id?e saugrenue! Pourquoi voudrais tu qu'on te coiffe comme une fille?!" Je rougissais: "Euh, les v?tements que je porte sont..." "Oui, ce sont peut ?tre des affaires achet?es au rayon femmes, mais elles sont unisexes... Et puis tu sais, les filles aiment bien les gar?ons un peu androgynes... Tu connais le groupe allemand Tokyo H?tel? J'adore!" "Euh, non." "Je te montrerais des photos!" Arriv?s chez le coiffeur, Audrey trouva un magazine dans lequel se trouvaient des photos de ce fameux groupe. Je restais abasourdi en d?couvrant que le chanteur ?tait un gar?on, malgr? son maquillage, ses ongles vernis, sa coiffure! Sous les directives d'Audrey, le coiffeur me fit une coupe au carr? avec une raie sur la droite. Une large m?che me tombait sur l'?il gauche. En me regardant dans la glace, j'eu du mal ? me reconna?tre, mais cette coiffure ne me choquait pas trop: En comparaison avec les photos qu'elle venait de me faire d?couvrir, je trouvais que je n'avais pas l'air trop f?minin. En attendant qu'Audrey se fasse coiffer ? son tour, j'acceptais une manucure, et mes ongles furent vernis avec un vernis transparent. Ce n'?tait pas tr?s sophistiqu?, mais j'avais l'impression de ne jamais avoir eu les mains aussi douces et nettes... C'?tait tr?s agr?able. Quelques jours plus tard, en rentrant dans ma chambre un soir, je d?couvris un petit paquet sur le lit. Je l'ouvrai pour d?couvrir une dizaine de petites culottes en dentelles! Je n'eu pas vraiment le temps de comprendre, Jeanne arriv? derri?re moi et me dit: "Je t'ai trouv? craquant l'autre nuit, en culotte de fille! Alors je t'ai fait un cadeau." "Euh... Merci, mais... Je." Bredouillais je en rougissant. "Allons, ne sois pas g?n?, c'est si mignon, un gar?on un peu d?licat. Ca me change des brutes qui travaillent au d?p?t." Elle souriait en disant cela, et j'?tais trop intimid? pour r?pondre. "Ce sera notre secret!" Chuchota t'elle en m'embrassant sur la joue avant de s'?loigner. J'ouvrais mon tiroir ? sous-v?tements pour ranger ce "cadeau", bien d?cid? ? ne jamais l'utiliser, mais l?, je vis avec horreur que mes cale?ons avaient disparus! Jeanne venait de me jouer un bien mauvais tour. Trop timide pour r?agir, j'acceptais provisoirement de porter des culottes en dentelles... En me promettant de racheter des sous- v?tements avec mon premier salaire. Malheureusement, ? la fin du premier mois, j'eu la mauvaise surprise de ne rien recevoir. Jeanne m'expliqua, calculs ? l'appui, que tout mon salaire avait d?j? ?t? d?pens?. Compte tenu du fait que j'?tais nourri et log?, je ne devais pas toucher une somme tr?s importante, et tout avait ?t? d?pens? en v?tements et le?ons pour mon permis de conduire... J'?tais un peu choqu?, mais voyant les comptes, je comprenais. Malgr? ma d?ception, je dus m?me remercier Jeanne d'?tre si g?n?reuse avec moi! Dans les jours qui suivirent, je surprenais souvent Jeanne ou Val?rie en train de discuter avec Christelle et Audrey. Elles me regardaient en riant. J'avais l'impression qu'elles me pr?paraient encore un mauvais tour... Mais rien n'arrivait... La routine du travail se poursuivait sans incident suppl?mentaire. Je me dis que j'?tais un peu parano?aque... J'oubliais vite tout cela, je me concentrais sur l'obtention de mon permis de conduire... Que je r?ussis du premier coup! Un jour, pendant une pause, Audrey ?tait en train de lire une revue. Je reconnus sur la couverture le chanteur de Tokyo H?tel, m'?tonnant une fois de plus qu'un gar?on pouvais se maquiller ainsi. Entendant cela, Val?rie me dit que je devrais essayer. Surpris, je restais la bouche b?e pendant un instant... Juste assez longtemps pour qu'Audrey sorte le n?cessaire de maquillage qu'elle avait toujours sur elle: "Ne bouges pas! Je vais t'aider!" Me dit elle comme si c'?tait la chose la plus naturelle qui soit! En quelques instants, elle m'enleva quelques poils de mes sourcils avec une pince ? ?piler, me fit le contour des yeux avec un crayon noir, me mit une ombre ? paupi?re beige joliment d?grad?e... Tout ?a avec une dext?rit? et une rapidit? impressionnantes! Elle ajouta un peu de mascara sur mes cils puis me tendit une glace. En quelques gestes tr?s s?rs, elle avait donn? ? mon regard une intensit? que je ne lui connaissait pas. Je restais sans voix. Val?rie, comme souvent, parla pour moi: "Magnifique! Tes yeux bleus sont joliment mis en valeur... Il faut absolument que tu te maquilles comme ?a tous les jours!" Jeanne vint se joindre ? nous. Elle ne dit rien, se contentant de sourire... Puis interrompit soudain la pause: "C'est l'heure, les filles, il faut se remettre au travail!" "Les filles?!" Elle avait dit "Les filles", et elle m'incluait parmi elles! Quelques jours auparavant, j'aurais sans doute contest? en entendant cela, mais l?, je ne savais plus o? j'en ?tais... Mais en m?me temps je me sentais bien, parce que depuis quelques jours, j'avais l'impression de faire partie de l'?quipe. C'?tait une exp?rience nouvelle pour moi, de me sentir accept? et appr?ci? ainsi. Le lendemain soir, au moment de me coucher je trouvais une grosse bo?te pos?e sur la coiffeuse de la chambre. J'ouvris et je trouvais ? l'int?rieur un n?cessaire tr?s complet de maquillage, avec de nombreux produits dont je ne connaissais pas l'utilit?. Jeanne vint me rejoindre: "Pierre, J'esp?re que tu aimes ton cadeau?" "Euh, oui, Jeanne, merci, mais je ne saurais jamais!" "Ne t'inqui?tes pas pour ?a! Tu apprendras vite!" J'?tais tr?s surpris par la mani?re qu'avaient Jeanne et mes coll?gues pour me pousser ? me f?miniser, comme si c'?tait la chose la plus naturelle qui soit. J'?tais tr?s g?n?, et m?me temps, je commen?ait ? ?tre tent? d'explorer cet aspect de ma personnalit? que je d?couvrais ? peine, et qui me troublait de plus en plus... "A propos, demain matin, tu ne viens pas travailler!" Ajouta Jeanne au moment de ressortir de ma chambre. "Quoi? Mais pourq..." "Je t'ai pris rendez-vous dans un institut de beaut?! Une charmante esth?ticienne va s'occuper de toi... Et si tu es gentil, elle t'apprendra les rudiments du maquillage!" Je dormais peu dans la nuit qui suivit: j'?tais mal ? l'aise mais en m?me temps tr?s excit? ? l'id?e d'aller dans cet institut de beaut?. Arriv? l? bas, je n'avais qu'? me laisser faire: Jeanne avait laiss? des instructions. J'eu droit ? une ?pilation sur tout le corps, un massage tr?s agr?able, un masque de beaut?. On me fit aussi une manucure avec un vernis transparent, mais avec des reflets rose et enfin un maquillage tr?s complet, avec, comme promis, les le?ons de l'esth?ticienne! En fin de matin?e, j'eu la surprise d'?tre rejoint par Val?rie. Elle m'invita ? d?jeuner. Pendant le repas, elle me fit ?norm?ment de compliments sur mon apparence... Et elle me parla longuement du le nouvel "homme de sa vie", elle pensait (une fois de plus) qu'elle avait trouv? le "mec id?al"... Au moment de l'addition, elle appela Jeanne sur son portable, puis me dit que c'?tait calme au bureau, qu'on aurait le temps de faire un peu de shopping. Elle me poussa ? acheter un nouveau tailleur bleu p?le, pouvant se porter avec un pantalon ou une jupe. Malgr? mes faibles protestations, Val?rie dit ? la vendeuse que nous prendrions aussi la jupe! Elle m'entra?na ensuite dans une boutique de chaussures. Comme mon apparence ?tait tr?s f?minine, elle me poussa ? essayer des chaussures ? talons "pour s'amuser un peu". J'essayais plusieurs paires d'escarpins, de sandales et de bottines ? talons aiguilles. Les talons ?taient rarement tr?s hauts, mais toujours tr?s fins. Pendant les essayages, je me tordis plusieurs fois la cheville sous le regard amus? de Val?rie. On acheta, une paire de mocassins sages pour moi, et Val?rie prit plusieurs autres paires, disant qu'elles ?taient pour elle. A peine sortis de la boutique de chaussures, elle me fit arr?ter devant une bijouterie. Dans la vitrine, il y avait une paire de boucles d'oreilles incrust?es de petits saphirs. "Elles iraient tr?s bien avec tes yeux bleus!" Me dit Val?rie avant de me prendre par le bras et de m'entra?ner dans la boutique. Je me fis percer les oreilles et je ressortis de la bijouterie avec ces bijoux. J'?tais rest? totalement passif. J'avis honte de me laisser f?miniser ainsi, et en m?me temps j'?tais d?licieusement troubl?... Une fois revenus au bureau, Jeanne, Christelle et Audrey me firent ?norm?ment de compliments sur mon look. "Cet ensemble bleu te va ? ravir!" "Oh oui, et ces saphirs compl?tent si bien ta tenue!" Val?rie, qui semblait vraiment prendre un plaisir pervers ? m'humilier, ajouta: "Il a m?me une jupe avec son tailleur!" Enthousiaste, Jeanne me demanda d'essayer la jupe. "Non, je ne peux pas, ?a va trop loin!" Mais Audrey tenait d?j? la jupe devant moi pour se faire une id?e. "Oh oui, il faut absolument que tu l'essayes!" Je m'inclinais. Je pris la jupe et allais dans les toilettes pour me changer. En revenant, je dit triomphalement: "Vous voyez bien, je suis ridicule comma ?a!" Jeanne approuva: "Effectivement, tes chaussettes d'homme et tes mocassins ne vont pas du tout avec cette jolie jupe!" "J'ai tout pr?vu!" Intervint Val?rie, et elle sorti d'un sachet un collant fin couleur chair et une bo?te ? chaussures contenant des escarpins blancs. Je reconnus des chaussures que j'avais essay?es par jeu. Val?rie les avaient achet?es en me faisant croire qu'elles ?taient pour elle! La t?te basse, j'enfilais le collant, guid? par Val?rie pour ne pas l'ab?mer. Le contact de ma peau fra?chement ?pil?e avec cette mati?re si d?licate me fit frissonner. J'enfilais enfin les escarpins, et l?, je n'?tais plus ridicule du tout! J'avais l'air d'une petite secr?taire mod?le! "Magnifique!" S'exclama Jeanne, "D?sormais, tu pourrais travailler en fille !... De toutes fa?ons, nous te consid?rons d?j? depuis longtemps comme l'une des n?tres!" Je ne disais rien, le ton que prenait Jeanne donnait l'impression qu'elle plaisantait, mais en m?me temps je n'osais pas la contredire. Je me sentait honteux d'avoir l'air si f?minin devant ces trois femmes, mais en m?me temps, de d?licieux frissons me parcouraient tout le corps. J'?tais tr?s excit?, je cachais difficilement une bosse qui avait tendance ? soulever ma jupe sur le devant... Je rejoignis mon poste de travail, d'une d?marche un peu h?sitante sur mes talons, et je finis la journ?e ainsi. Le soir, en allant me coucher, je vis que Jeanne m'avait pos? une chemise de nuit sur mon lit. Je regardais dans mes tiroirs... Et je ne fus m?me pas surpris de constater que mes derniers v?tements masculins avaient disparus. J'?tais incapable de protester, j'avais d?j? accept? tant de choses, et je crois que je ne r?alisais pas ce qui m'arrivait! Dans les jours qui suivirent, je m'habillais toujours en pantalon, et avec des talons plats... Mais je me maquillais discr?tement. J'avais un look androgyne, et on me prenait de plus en plus souvent pour une fille!... Bizarrement, je crois que je commen?ais ? aimer ?a! Georges et son ?quipe ne me faisaient aucune remarque d?sobligeante quand je devais me rendre au d?p?t, mais je sentais bien qu'ils ne faisaient que de me tol?rer... Mais cela ne me d?rangeait pas trop: je passais la majorit? de mon temps au bureau. Un matin, Christelle annon?a qu'elle allait se marier, et qu'elle souhaitait 'toutes' nous inviter. Je rougis quand je compris que j'?tais inclus dans cette invitation. M?me Christelle me consid?rait comme une fille! Je ne dis rien, mais Jeanne, Val?rie et Audrey rirent de me voir si rouge. Val?rie me dit qu'il me faudrait un nouveau costume pour l'occasion, et Audrey ajouta qu'une nouvelle coiffure serait une bonne id?e. De plus en plus rouge, je fis remarquer que je n'avais pas d'argent, mais Jeanne m'interrompit imm?diatement: "Ce n'est pas grave! On fera comme toujours, je t'avancerais l'argent... Val?rie, tu accompagneras Pierre pour choisir un beau tailleur... Pardon, un costume. Une fois de plus, tout ?tait d?cid? pour moi. Je m'inclinais ? contrec?ur. Quelques jours avant le mariage, Val?rie m'accompagna pour faire les boutiques. Elle me fit essayer un tailleur pantalon de couleur perle. Evidemment, je n'?tais pas d'accord. C'?tait une chose d'avoir l'air androgyne au bureau, en petit comit?, mais l?, il y aurait ?norm?ment d'invit?s. Val?rie prit un air vex?: "C'est bien ce que je pensais! Tu ne me fais pas confiance! Exactement comme tous les mecs!" "Mais... Je te fais confiance, c'est juste que je suis... Un homme!" "Et alors? Ce n'est pas une excuse pour s'habiller mal!... Je te propose quelque chose: Tu vas garder ce tailleur et on va demander son avis ? Christelle... Apr?s tout, c'est son mariage!" "... Bon... D'accord." J'arr?tais de discuter, et je ressortis des boutiques avec le tailleur, un chemisier ? jabot blanc, et des mocassins blancs tr?s fins, tr?s f?minins. Je me trouvais ridicule, et j'esp?rais que Christelle serait d'accord avec moi. Malheureusement, quand elle me vit, elle sembla enthousiaste! "Oh, tu es superbe! M?me ma robe de mari?e n'est pas aussi ?blouissante!" Le jour du mariage, je suis all? chez le coiffeur avec Audrey et Val?rie. Cette fois, je ressortis avec les cheveux boucl?s et rabattus derri?re les oreilles. Val?rie m'accrocha deux pendentifs avec des perles aux oreilles, plus assorties ? mon tailleur que les saphirs. Ensuite, nous sommes all?s chez une esth?ticienne. J'eu droit ? un maquillage aux couleurs discr?tes, mais tr?s sophistiqu?. J'avais l'impression que mes yeux brillaient plus que jamais. Apr?s le coiffeur, nous avons rev?tus nos habits de f?te, et nous nous sommes rendus au mariage. La c?r?monie s'est bien pass?e. Christelle ?tait sublime dans sa robe de mari?e. Elle avait l'air tr?s heureuse. Au moment des f?licitations d'usage. Christelle nous pr?senta ? son mari Philippe comme ses coll?gues de travail. Il fit la bise ? Jeanne, Val?rie et Audrey. Quand vint mon tour, je lui tendis la main, mais il m'embrassa moi aussi! Un peu plus tard, pendant le repas, je restais prudemment avec ma patronne et mes coll?gues. Je ne connaissais personne d'autre et je ne me suis jamais senti ? l'aise dans la foule. Il y avait plus d'une centaine d'invit?s! Tr?s vite, Audrey et moi sommes rest?s seuls ? notre table. Jeanne ?tant partie discuter avec d'autres personnes, et Val?rie discutait vivement avec son 'fianc?' du moment. Je l'observais longuement. Amus?, je me demandais combien de temps ce type allait rester avec elle. Soudain, j'entendis une voix pr?s de moi qui disait: "Vous dansez, mademoiselle?" Je tournais la t?te vers Audrey... Mais elle n'?tait plus l?. On s'adressait ? moi! "Mademoiselle?" Je relevais les yeux vers un jeune homme qui me souriait. J'avais ? peine eu le temps de r?aliser qu'il s'adressait ? moi quand Jeanne, qui venait de revenir ? notre table me dit: "Qu'est ce que tu attends? Vas danser! Tu ne vas tout de m?me pas faire tapisserie toute la soir?e!" Effar?, je me tournais vers elle, mais je sentis que l'homme me prenait la main et me tirait doucement vers lui. Avant d'avoir le temps de comprendre, ses mains me prenaient par la taille, et il m'entra?nait vers la piste de danse! Je ne sais pas pendant combien de temps nous avons dans?. Nous avons peu discut?, j'appris quand m?me qu'il s'appelait Christophe... Et je lui dis m'appeler Sylvie! C'?tait le premier nom qui me vint ? l'esprit. Apr?s avoir dans? si longuement avec lui, je n'osais pas lui avouer que j'?tais un gar?on! J'?tais un peu ivre et la t?te me tournait. Je n'avais pas l'habitude de boire. A un moment, je me suis senti un peu mal, je me suis accroch? un plus fermement aux larges ?paules de mon cavalier. Il senti imm?diatement mon malaise, me serra un peu plus fermement, et me demanda si je souhaitais aller prendre l'air. J'acquies?ais d'un geste de la t?te. Jusque l?, il avait ?t? tr?s correct et gentil. Il m'accompagna ? l'ext?rieur. L'air frais me fit beaucoup de bien... Et je r?alisais ce que j'?tais entrain de faire. Christophe me tenait toujours fermement par la taille. Je me tournai brusquement vers lui pour lui dire... Trop tard! Il venait de poser ses l?vres sur les miennes. Il m'embrassa longuement, et je me surpris ? r?pondre ? son baiser. Je me sentais de plus en plus faible entre ses bras... Brusquement, je le repoussais: "Non... Pardon... Je ne peux pas... C'est compliqu?!" J'abandonnais Christophe pour courir vers la salle de bal. A peine entr?, je re?u un bouquet de fleurs dans les mains: c'?tait le bouquet de la mari?e, que Christelle venait de lancer! Val?rie, qui aurait voulu l'attraper, me jeta un regard noir. J'?tais totalement paralys?: j'?tais l?, avec ces fleurs dans les mains, applaudi et f?licit? par de nombreuses personnes. Christophe, qui m'avait suivi, vint par derri?re m'embrasser dans le cou en chuchotant: "S'il te plais, Sylvie!" Val?rie, qui avait suivi de pr?s toute la sc?ne, vint me dire avec un ton tr?s acide: "Mes f?licitations, 'Sylvie', je te souhaite beaucoup de bonheur avec ton cavalier!" Rouge de honte, je me mis ? fuir la salle de bal... Bien d?cid? ? rentrer ? la maison, ? pieds si n?cessaire! Je marchais depuis un moment, toujours avec le bouquet dans les mains, quand la voiture de Val?rie s'arr?ta ? ma hauteur. Elle m'ouvrit la porte cot?e passag?re et me dit de monter. Elle me dit qu'elle ?tait d?sol?e. Je montai en silence et lui donnai le bouquet. Elle eu un petit rire, puis ?crasa une larme au coin de l'?il. Elle me dit: "Je suis navr?e, j'ai ?t? m?chante avec toi. Mon copain vient de rompre avec moi..." "Un jour de f?te comme aujourd'hui? Quel salaud!" "Oui, j'esp?rais attraper le bouquet pour lui montrer... C'est idiot... Tu devais ?tre terriblement g?n? quand ce gar?on t'a pris pour une fille?" "Oui... Non... Je ne sais plus o? j'en suis!" "Il t'a embrass??" "... Oui" "Tu as aim??" Je n'osais pas r?pondre, je baissais simplement la t?te. Je ne savais plus o? j'en ?tais... Je crois qu'effectivement, j'avais aim?! La semaine suivante fut tr?s charg?e. Christelle ?tait partie en voyage de noces, et nous avons r?partis sa part de travail entre nous. Val?rie m'a beaucoup aid? ? m'adapter ? ce nouveau et tr?s provisoire r?le de secr?taire. Depuis notre longue discussion dans sa voiture, nous ?tions plus proches, presque complices. Un apr?s-midi, j'?tais absorb? par mon travail quand soudain je sentis une pr?sence devant moi. Je levais les yeux, et je vis Christophe qui se tenait l?! "Je suis si content de te revoir, Sylvie! Depuis le mariage, j'ai fait des recherches pour te retrouver, et j'ai finis par apprendre que tu travaillais ici!" Il me tendit un bouquet de fleurs. "Depuis notre baiser, je n'ai pas arr?t? de penser ? toi!... Est ce que je pourrais t'inviter ? d?ner?" "Je... Je ne crois pas que..." "Allons, s'il te plais! Un d?ner, ?a n'engage ? rien!" Derri?re Christophe, je voyais Val?rie qui me faisait signe d'accepter. "N... Non, je ne peux pas, c'est compliqu?!" Val?rie intervint, toute excit?e: "Sylvie est tellement timide, mais j'ai une id?e! Nous pourrions sortir ? quatre, avec mon nouveau copain G?rard?" Un peu rassur? par la pr?sence de Val?rie, j'acceptais un rendez- vous pour le vendredi soir suivant. Le soir m?me, ? la fin de la journ?e de travail, Val?rie m'entra?na dans les boutiques. Je la laissais me persuader ? acheter une robe! C'?tait une petite robe noire tr?s simple, mais elle ?tait facilement mise en valeur par mes bijoux. Une paire d'escarpins noirs et un collant fin noir brillant et le tour ?tait jou?! Il me semblait que c'?tait suffisant, mais quelque chose manquait pour parfaire mon apparence. En me regardant dans la glace, je cherchais ce qui me g?nait dans mon look, quand je vis Val?rie derri?re moi avec un soutien-gorge et une paire de petits faux seins! Une fois tout cet attirail sur moi, j'avais vraiment l'air tr?s f?minin! Val?rie me dit alors quelque chose qui ne me rassura pas: "Avec ce look, aucun homme ne d?couvrira que tu es un gar?on, sauf s'il se met ? te tripoter de trop pr?s!" Je me mis ? paniquer: et si Christophe se mettait ? me 'tripoter'? Val?rie me prit dans ses bras, m'embrassa et me dit: "Allons, je serais l? vendredi soir, tu n'as rien ? craindre!" Puis elle me tendit un manteau et un sac ? main! Quand elle vit que je tr?buchait encore ? cause des talons, elle ria en ajoutant: "Il faudra t'entra?ner ? marcher avec ces chaussures d'ici vendredi!" Je passais donc le reste de la semaine avec des escarpins aux pieds. Le vendredi soir arriva. J'allais chez Val?rie pour me pr?parer. Elle m'aida ? m'habiller (surtout ? agrafer ce maudit soutien- gorge!), me retoucha mon maquillage et nous attend?mes un moment. G?rard vint nous chercher pour nous amener au restaurant, o? Christophe nous attendait avec impatience! A notre arriv?e, Christophe, salua rapidement G?rard et Val?rie, puis se tournant vers moi, me tendit une rose rouge, en me disant que j'?tais tr?s belle. J'?tais ? la fois tr?s excit? et effray? d'?tre dans cette situation... J'?tais plein de frissons d?licieux! Christophe se pencha vers moi et m'embrassa sur la bouche. Val?rie intervint heureusement tr?s vite: "Asseyons-nous! J'ai une faim de loup, moi!" Le d?ner fut d?licieux, et Christophe se comporta ? nouveau comme un parfait gentleman. A la fin du repas, il me passa mon manteau, non sans me caresser les ?paules au passage. En sortant du restaurant, G?rard proposa de marcher un peu. Christophe me prit par la taille. J'?tais tr?s troubl?, je sentais qu'il me tenait fermement, et qu'il n'avait aucune envie de me l?cher. G?rard et Val?rie s'?loignaient doucement, et Christophe m'entra?na ? l'ombre d'une porte coch?re. Il m'embrassa longuement, je succombais et je r?pondais ? son baiser... et soudain, je repris mes esprits: "Non, non, il ne faut pas. Christophe, je t'en prie, je ne suis pas celle que tu crois." "Quoi, tu es mari?e? Fianc?e?" "Non, c'est compliqu?... Je... Je suis un gar?on." Soudain, le charmant visage de Christophe se m?tamorphosa en celui d'un v?ritable monstre: "Quoi?! T'es un travelo?! Une tantouse? C'est d?gueulasse!" Je lisais de la fureur et du d?go?t dans son regard si doux quelques secondes auparavant! Et il me frappa plusieurs fois. Je tombai ? terre, et il continuais ? frapper. Il me donna m?me des coups de pied dans le ventre et le dos alors que je me roulais en boule pour essayer de prot?ger mon visage. Heureusement, G?rard avait entendu quelque chose, et il revint rapidement ? mon secours. Il repoussa Christophe, qui arr?ta imm?diatement de frapper. Il s'?loigna simplement en hurlant: "Sale p?dale! Evites de recroiser mon chemin!" J'?tais par terre, le visage en sang, les genoux ?corch?s, les collants et la robe d?chir?s. Je pleurais de douleur et de honte. G?rard me souleva dans ses bras, et me porta jusqu'? sa voiture. Il nous amena chez lui. Val?rie m'aida ? me d?shabiller, elle d?sinfecta mes blessures, r?p?tant continuellement qu'elle ?tait d?sol?e, qu'elle se sentait coupable parce qu'elle m'avait encourag? ? accepter cette soir?e. G?rard me fit m'allonger sur un divan, me donna un m?dicament pour dormir... Je sombrais assez vite dans le sommeil. Au r?veil, je fus surpris et effray? de voir un jeune homme inconnu pench? sur moi. "Bonjour, je m'appelle Sylvain... Je suis le fils de G?rard! A qui ai je l'honneur?" "Euh, je m'appelle Pierre... Je..." Je fus soudain pris d'un mouvement de panique. J'?tais l?, allong?, en robe, partiellement d?maquill?. Ce jeune homme allait lui aussi m'agresser, me traiter de tantouse! "Allons, chut, du calme... vous n'avez rien ? craindre de moi!" Murmura t'il comme s'il devinait mes pens?es. "Mon p?re dort encore avec sa nouvelle copine, je vais pr?parer le petit d?jeuner... vous voulez un caf??" "Oui, ce serait gentil, merci..." "Pendant que je pr?pare tout ?a, allez donc prendre une douche et changez vous. Tenez, c'est sans doute un peu grand pour vous, mais ce sera mieux que votre robe d?chir?e!" Il me tendit un jean et un tee-shirt en disant cela... J'acceptai avec plaisir, bien que j'?tais honteux d'?tre dans une telle tenue devant ce jeune homme si gentil. Dans la salle de bains, je vis que j'?tais couvert de bleus, et que j'avais un beau "coquart" ? l'?il gauche... Mais je m'en sortais bien: malgr? la douleur, je constatais que je n'avais rien de cass?. D'ici quelques jours, je n'aurais plus aucune s?quelle physique... Par contre, je sentais la panique m'envahir ? l'id?e de remettre le nez dehors. A l'id?e que j'aurais pu ?tre bless? beaucoup plus gravement, je me remis ? pleurer. Au bout d'un moment, j'entendis doucement frapper ? la porte de la salle de bains: "Pierre, Est ce que tout va bien?" C'?tait Sylvain... Je reniflais avant de r?pondre: "Oui, oui, ?a va, j'arrive!" Dans la cuisine, Sylvain me servit un caf? que je bus en silence. Je n'osais pas le regarder. "Vraiment, tu n'as rien ? craindre de moi! Je t'assures!" "Merci, mais je... Je ne te parais pas bizarre?" "Non, pas du tout... Je bosse au 'Carr? blanc', un bar de nuit, je suis serveur... pour me payer mes ?tudes... Et dans ce genre d'?tablissement, on voit parfois des choses bien plus bizarres qu'un joli gar?on avec un coquart et une robe d?chir?e!" Me r?pondit il en souriant, "Je pourrais t'en raconter..." Il fut interrompu par l'arriv?e de son p?re et de Val?rie. Apr?s le petit d?jeuner, G?rard nous ramena dans sa voiture. Avant que nous partions, Sylvain m'invita ? venir le voir dans son bar un soir, d?s que j'irais mieux. Jeanne m'accueillis avec ?norm?ment de gentillesse, un peu comme une maman qui veut consoler son enfant qui pleure: "Je m'en veux, j'ai voulu m'amuser un peu ? tes d?pends... C'est ? cause de moi si tu as ?t? agress? comme ?a!... J'aimerais pouvoir me faire pardonner!" "Je... Il n'y a rien ? pardonner, Jeanne... Personne ne pouvais imaginer que je tomberais sur un salaud pareil... Et puis, je crois que j'ai bien aim? m'habiller en fille..." Elle me serra longtemps dans ses bras. Je n'osais pas lui dire qu'elle me faisais mal en me serrant ainsi. Bien entendu, elle m'autorisa ? ne pas travailler pendant quelques jours, le temps de me remettre totalement de mon agression. Le soir, elle me pr?parait des petits plats, qu'elle m'apportait dans ma chambre. Elle ?tait vraiment adorable... Je crois qu'elle s'en voulait sinc?rement. Je repris vite le travail, plus pour essayer d'oublier mon traumatisme que par envie de faire des efforts. Dans cette p?riode, je choisissais de mettre des v?tements les plus masculins possibles, et je ne me maquillais que pour camoufler mon ?il au beurre noir. Plusieurs fois, Jeanne et les autres s'excus?rent de m'avoir pouss? ? me f?miniser... Je me remettais assez vite, si bien que le samedi suivant, j'eu le courage de sortir, accompagn? d'Audrey, dans le bar o? Sylvain travaillait. Le Carr? blanc ?tait un ?tablissement avec une client?le tr?s h?t?roclite: des groupes d'?tudiants, des jeunes couples, h?t?rosexuels ou homosexuels. Je rep?rais m?me quelques travestis! L'ambiance ?tait tr?s bon enfant et nous avons pass? une bonne soir?e, relativement calme malgr? la musique assourdissante. Sylvain n'eu pas beaucoup le temps de parler avec nous, mais il nous offrit toutes nos consommations. En fin de soir?e, en le remerciant, je lui promis de revenir. Je restais en gar?on durant toute la semaine suivante, et retournais au Carr? blanc le samedi soir, toujours accompagn? d'Audrey... Mais en osant ? nouveau me maquiller de mani?re assez voyante. Sylvain me complimenta pour mon apparence et mon courage, et nous offrit ? nouveau toutes nos consommations! Pendant quelques semaines, je poursuivis cette routine. Je sortais le samedi soir avec Audrey, en f?minisant de plus en plus mon apparence... Mais je restais en pantalons et talons plats. Un soir, j'?tais seul au bar pendant qu'Audrey flirtait avec un ?tudiant qui venait de l'aborder. Sylvain vint me demander: "Tu n'es pas jaloux?" "Pourquoi?" "Apparemment, ?a ne te g?nes pas de voir ta copine avec un autre gar?on." "Oh, Audrey? Non, ce n'est pas ma copine, c'est une amie, une coll?gue de travail... Je n'ai pas de copine..." Sylvain me fit un grand sourire et m'offrit une coupe de champagne. Plus tard, au moment de quitter le bar, j'allais le voir pour le remercier et le saluer... Il se pencha vers moi et m'embrassa sur la joue! Le soir m?me j'eu ?norm?ment de mal ? trouver le sommeil. Je me posais ?norm?ment de questions. Que m'arrivait il? Malgr? ma honte et les tabous, j'appr?ciais d'?tre f?minis?... Et je me sentais bien en pr?sence de Sylvain... Je ne m'?tais jamais senti aussi bien avec personne d'autre! Est ce que j'?tais en train de devenir une 'tantouse' comme l'avait dit Christophe? Le lundi, au bureau, un peu perdu, je demandais conseil ? Val?rie. Depuis le mariage, nous ?tions tr?s proches. Elle me prit dans ses bras et me dit: "Oublie les m?chancet?s de ce salaud de Christophe! Tu es si gentil, si d?licat! Tu n'est pas une "tantouse", tu es juste un gar?on tr?s f?minin, nous l'avons toutes remarqu?es depuis le d?but. Si tu sens que c'est ta nature profonde, laisses toi aller ... Tu sais bien qu'ici, au boulot, tu ne risques rien!" "Oui, Mais... Sylvain? Qu'est ce je dois faire?... J'ai peur de...." Elle me serra soudain plus fort: "Tu n'as rien a craindre de Sylvain non plus!... D'abord, rappelles toi votre premi?re rencontre! Il sait d?j? tout de toi!... Et je crois qu'il t'aime bien lui aussi!" "Je ne sais pas..." "Moi, je sais ce que tu dois faire!" Elle prit ? ce moment un ton tr?s directif. "Qu..." "Pour commencer, samedi, tu retourneras voir Sylvain ? son bar, seul, et habill? en fille!" J'?tais abasourdi, et en m?me temps, je crois que c'est exactement le conseil que j'avais attendu d'elle. Elle continua: "Ce soir, je t'emm?ne faire du shopping: il faut agrandir ta garde- robe!" Le soir m?me, j'ai achet? une jolie robe en satin imprim?, noire et blanche, et des escarpins vernis noirs avec des talons aiguilles de dix centim?tres. Le samedi suivant, je me suis longuement pr?par? pour sortir. Je ne sais pas combien de temps je suis rest? devant mon miroir ? retoucher encore et encore mon maquillage et ma coiffure. J'ai mis les faux seins que j'avais port?s le soir du rendez-vous avec Christophe. Je tremblais, j'eu beaucoup de mal ? agrafer le soutien-gorge. J'enfilais un collant noir, puis ma nouvelle robe... Puis mes nouveaux escarpins. Je fis quelques pas pour m'habituer ? la hauteur des talons... Je passais mon manteau et prenais le sac ? main que Val?rie m'avaient donn?s... Et je m'asseyais ? nouveau devant mon miroir: "Mais qu'est ce que je suis en train de faire?" Me dis je en me regardant dans la glace. La peur et les doutes m'envahissaient... "Je n'oserais jamais sortir seul dans cette tenue!" Je suis rest? assis ainsi pendant longtemps... Tr?s longtemps. Je pris un coton d?maquillant et... Arr?tais mon geste au dernier moment. "Non, j'y vais! J'ai besoin de savoir!" J'arrivais au Carr? blanc juste avant la fermeture. Je m'installais sur un tabouret devant Sylvain, et je vis qu'il ne me reconnaissait pas! Tout en passant des verres sous l'eau, il me dit: "Bonsoir mademoiselle, qu'est ce que je vous sert?" "Bonsoir Sylvain." En entendant ma voix, il arr?ta soudain son geste, et me regarda, visiblement tr?s ?tonn?: "Pierre! C'est toi?" "Oui... Sylvain" Je lui fis signe de parler moins fort. "Oh... Pardon, je comprends. Comment dois je t'appeler, quand tu es... En fille?" "Sylvie, oui, je crois que j'aime bien Sylvie." Il fit le tour du bar, m'apportant une coupe de champagne. Il me fit la bise, puis me pris par les mains pour me faire me relever. "Laisse moi te regarder... Tu es vraiment tr?s belle!" "Merci, je ... " Ma timidit? reprenait le dessus, je baissais les yeux. "Tu es seule? Tu attends quelqu'un?" "Non, je... Suis seule..." "Tu veux bien finir la soir?e avec moi? Le bar va bient?t fermer!" "... Oui, avec plaisir!" Peut de temps apr?s, le bar fermait. En attendant Sylvain, je recommen?ais ? douter. Je faillis me sauver pendant qu'il nettoyait et rangeait... Mais finalement je l'attendis. Sylvain vint enfin me rejoindre et me proposa: "Veux tu qu'on aille en bo?te, ou peut ?tre pr?f?res tu venir chez moi?" "Non, je n'oserais jamais aller en bo?te comme ?a... Je... " "Je comprends, alors on va chez moi!" Je n'osais pas lui dire que cette id?e m'effrayait aussi. Arriv? chez lui, il me dit qu'on ?taient seuls, que son p?re ?tait avec Val?rie. Il m'aida ? retirer mon manteau... Nos mains se fr?l?rent. Nous sommes rest?s un moment face ? face, sans oser bouger... Son regard ?tait si doux... Puis, doucement, son visage s'est approch? du mien, ses l?vres ont fr?l? les miennes... Et l?, comme par magie, j'oubliai tous mes doutes et toutes mes peurs, je passais mes bras autour de son cou et commen?ait ? l'embrasser. Il r?pondit ? mon baiser. J'avais d?j? embrass? un gar?on, mais l? c'?tait diff?rent, ? la fois plus doux et plus fort, ? la fois plus d?licat et plus intense... C'?tait merveilleux. Nous sommes rest?s longtemps ainsi, debout dans l'entr?e, ? nous caresser et ? nous embrasser. Soudain, tout en laissant ses l?vres sur les miennes, Sylvain me souleva dans ses bras, puis me porta jusqu'? sa chambre. Il m'allongea doucement sur son lit, sans arr?ter de m'embrasser. Ses caresses me donnaient des sensations inconnues pour moi, c'?tait tr?s agr?able. En me caressant, Sylvain me souleva doucement ma robe, puis baissa mon collant et ma petite culotte. Il commen?a ? sucer mon petit sexe, puis m'enfon?a doucement un doigt dans l'anus. Cette derni?re sensation ?tait assez d?sagr?able, mais je le laissais faire... Tout en continuant ? me l?cher, Sylvain me p?n?tra d'un autre, puis de deux autres doigts... Enfin, il se redressa, arr?ta de me sucer alors que j'?tais au bord de l'orgasme, pris mes jambes et les posa sur ses ?paules... Et il commen?a ? me p?n?trer doucement de son sexe. J'avais un peu mal, c'?tait tr?s d?sagr?able, et pourtant, je le laissais continuer. Petit ? petit, il commen?a un lent va-et- vient. La douleur s'estompait, mais la sensation n'?tais pas plus agr?able pour autant... Mais soudain, une onde de plaisir commen?a ? me submerger! Je n'avais jamais connu quelque chose d'aussi intense! C'?tait un orgasme comme je n'en avais jamais ressenti! Et cette sensation durait, durait, durait... J'?tais au paradis! Quand Sylvain se retira, j'?tais ?puis?e, mais heureuse. Je n'avais plus de doute. J'?tais une fille... Et j'?tais amoureuse du plus charmant des gar?ons! Un peu plus tard, Sylvain m'a refait l'amour, et je lui ai maladroitement fait une fellation. L? aussi, c'?tait la premi?re fois pour moi. Nous nous sommes endormis, enlac?s... J'aurais voulu que cette nuit dure toujours. Mais le matin est arriv?. Je repassais ma petite culotte et Sylvain me pr?ta un tee-shirt. C'?tait amusant, Il ?tait trop grand et j'avais l'impression de porter une mini robe. Nous sommes descendus pour prendre un petit d?jeuner... Et dans la cuisine ?taient attabl?s G?rard et Val?rie! "Vous... Vous ?tiez l??" Dit Sylvain, tr?s ?tonn?. En me faisant un clin d'?il, Val?rie me demanda si j'avais pass? une bonne nuit. En rougissant, je m'assis ? cot? d'elle. Elle se pencha vers mon oreille et me murmura: "On a tout entendu" Je la regardais, horrifi?e... "Inutile de le nier, ma petite Sylvie... Je crois qu'on peut d?finitivement t'appeler Sylvie apr?s cette nuit... Au fond de ton c?ur, tu es vraiment une femme maintenant!" Ajouta t'elle avec un sourire coquin, avant de m'embrasser sur la joue. "Je suis contente pour toi." G?rard ajouta en levant son verre de jus d'orange: "A Sylvain et Sylvie!... Oh, je viens juste de remarquer: Sylvain et Sylvie! C'est amusant. Vous ?tes faits pour vous entendre!" Et il parti dans un grand rire... Pendant que Sylvain venait m'embrasser. Le lendemain, de retour au travail, je d?cidais d'?tre d?finitivement Sylvie. Je voulais savourer ce bonheur, cette sensation si nouvelle pour moi. Je d?cidais d'assumer ma f?minit? et je remis mon tailleur bleu avec ma jupe. Christelle ?tait de retour. Elle fut tr?s ?tonn?e de voir ? quel point les choses avaient ?volu? depuis son d?part en voyage de noces. La m?me semaine, je recevais enfin un salaire... Mon premier vrai salaire! J'entra?nais le soir m?me Val?rie dans les boutiques, j'avais besoin de ses conseils. Je d?pensais presque tout mon argent en lingerie, chaussures ? talons et v?tements f?minins... Et plus un seul pantalon, mais uniquement des robes et des jupes! J'avais d?cid? que d?sormais, je ne porterais plus de pantalon... Sauf pour aller au d?p?t, o? c'?tait quand m?me plus pratique. Tr?s vite, je rempla?ais les collants par des bas qui tiennent seuls... Pour faciliter les choses quand Sylvain et moi avions une occasion furtive pour faire l'amour. Moi qui ?tais un gar?on timide et r?serv?, je devenais une fille d?lur?e! Les week-ends, Val?rie et moi ?tions souvent chez G?rard, elle avec son homme, moi avec le mien... Cette p?riode a ?t?, je crois, la plus heureuse de ma vie. Un samedi apr?s-midi, G?rard et Sylvain ?taient absents pour une raison familiale. Val?rie et moi sommes all?es acheter de la lingerie. Elle m'a conseill? une gu?pi?re pur affiner ma silhouette et la rendre plus f?minine. Au retour, nous avons fait les essayages ensemble. Elle m'a aid? ? passer la gu?pi?re, puis m'a aid? ? y agrafer des bas et enfin, j'ai enfil? une petite culotte br?silienne assortie. Le tout ?tait d'un blanc virginal. Val?rie me regardait, elle semblait ?mue. Elle m'a embrass?, a commenc? ? me caresser. Nous nous sommes embrass?es, puis tr?s excit?es toutes les deux, nous avons fait l'amour. C'?tait la deuxi?me fois que je faisais ?a comme un gar?on. Val?rie me dit doucement: "Ma ch?rie, ?a restera notre secret..." J'approuvais en silence. "C'est ?trange, j'avais l'impression de faire l'amour avec une femme... Tu es vraiment tr?s doux... Je devrais dire douce, pas comme les hommes que j'ai connu..." "Merci, je prends ?a comme un compliment!" "C'en est un, je t'assure!... Je t'aime beaucoup!" Et elle m'embrassa. Cet apr?s-midi l? a encore renforc? notre complicit?. Le week-end suivant, je pus tester avec Sylvain l'effet que lui faisait ma nouvelle lingerie. Une fois de plus, je dus admettre que Val?rie avait un go?t tr?s s?r! Cette nuit l?, Sylvain s'est montr? encore plus amoureux et insatiable qu'avant. Moi qui croyais avoir connu dans ses bras des jouissances incomparables, je ressentis cette nuit l? un orgasme tellement ?norme que j'en ai perdu connaissance! C'?tait s?r, Sylvain ?tait l'amour de ma vie! Un vendredi soir, G?rard nous invita au restaurant, Val?rie, Sylvain et moi. Le repas fut d?licieux, mais je sentais une certaine tension... G?rard allait il nous annoncer une mauvaise nouvelle? Au moment du dessert, il prit la parole: "Si je vous ai invit? ce soir, c'est pour vous faire part d'une d?cision importante..." Je ressentais de l'?motion dans sa voix, il n'a rien dit pendant quelques secondes... Je regardais Val?rie qui souriait, elle avait les yeux tr?s brillants... "J'ai demand? ? Val?rie d'?tre ma femme!... Et elle a accept?!" C'?tait merveilleux! Apr?s tant d'?checs, tant de d?ceptions amoureuses, Val?rie avait enfin trouv? l'homme de sa vie! J'?tais heureuse pour elle. Je la pris dans mes bras, elle ne put pas emp?cher une larme de couler. Sylvain, de son cot?, a ?galement chaleureusement f?licit? son p?re... Ainsi que Val?rie... Quand je consentais enfin ? la l?cher! Nous ?tions tous tr?s ?mus. Nous avons pris une coupe de champagne. Un peu plus tard, l'?motion ?tant un peu retomb?e, Val?rie me dit sur un ton solennel que je ne lui connaissait pas: "Sylvie, j'ai un ?norme service ? te demander..." "Oui?" J'?tais un peu inqui?te... C'est toujours un peu effrayant quand quelqu'un vous parle de cette mani?re... "Sylvie, est ce que tu accepterais..." Elle h?sitait... Je commen?ais ? m'attendre au pire! "Sylvie, j'aimerais beaucoup que tu soit ma demoiselle d'honneur!" Il y eu un moment de silence... Je crois que j'avais du mal ? assimiler ce que Val?rie venait de me demander... "Mais... Mais... Bien s?r Val?rie! J'en serais tr?s honor?e!" Elle me pris ? nouveau dans ses bras... Notre bonheur ?tait parfait! Ce moment ?tait si merveilleux!... Si merveilleux que j'h?site ? vous raconter la suite... Malheureusement, dans la vie, le bonheur parfait ne dure jamais tr?s longtemps... Petit Pierre