Snowy and the Seven Petites
- 3 years ago
- 23
- 0
Trois Petites Histoires De TG free porn video
L'?trange voyage de Julie de Granlac
Julien occupait un emploi aux archives, pour l'?t?. Il n'y avait pas
beaucoup de travail, parce que qu'il n'y avait pas beaucoup de visiteurs
et le jeune ?tudiant en histoire ?tait un peu d?moralis? par
l'atmosph?re fig?e des lieux. ?a lui donnait l'impression que tous ces
t?moignages du pass? ?taient venus mourir en s'?chouant dans ces
rayonnages, o? ils n'int?ressaient plus personne. Enfin, presque plus
personne. Lui, Julien, adorait fl?ner parmi tous ces tr?sors oubli?s.
Souvent, il s'?clipsait discr?tement pendant l'apr?s-midi et allait se
perdre dans les couloirs du grand b?timent, pour explorer ? loisir le
foisonnement des temps r?volus.
Un jour, il ouvrit ainsi un carton d?bordant de papiers qui n'avaient,
de toute ?vidence, jamais ?t? tri?s. Plongeant la main sous la masse des
documents, il en extirpa un cahier. ? en juger par l'?tat de la toile
garnissant la couverture, il devait dater d'au moins deux si?cles. Sur
la page de garde ?tait trac? d'une belle ?criture ?Journal de Julie de
Granlac?. Et en dessous, en plus petit: ?En souvenir de Julien, l'ami
irrempla?able dont je suis n?e?. Intrigu? par la similitude des pr?noms
et par le ton ?trange de la d?dicace, Julien feuilleta le cahier. Mais
il ?tait enti?rement vierge, ? l'exception de la premi?re page, sur
laquelle n'?tait ?crite qu'une seule phrase: ?Le 26 juillet 1774
commen?a mon existence de femme; ce jour-l? ma m?re arriva au couvent o?
l'on m'avait dispens? si bonne ?ducation; ce jour-l? aussi, Julien
disparut corps et ?me et naquit Julie...?
En lisant ces mots, Julien ressentit une sensation de tourbillonnement.
Son c?ur se mit ? battre follement dans sa poitrine et tout s'obscurcit.
~~~~~~~~~~~~~~~ ? ~~~~~~~~~~~~~~~
Julien se r?veilla avec l'impression de s'extraire d'un tunnel long
comme une ?ternit?.
- Julie, Julie! R?veilles-toi ma ch?rie!
Au-dessus de lui, se tenaient deux jeunes filles en longues robes
noires, aux d?collet?s orn?s de rabats blancs, portant de stricts
tabliers bleus, et des coiffes d'un autre ?ge sur la t?te. Julien
redressa le buste et il sentit quelque chose de dur qui l'enserrait.
Comme si une coque maintenait son torse. Il portait un corset! Il baissa
le regard et vit sur son corps une robe identique ? celles que portaient
les jeunes filles! Il mit sa main sur sa t?te et palpa la masse
abondante d'un chignon enferm? sous un l?ger bonnet aux bordures de
dentelle.
Une religieuse couverte de longs voiles noirs accourut et lui passa un
petit flacon sous le nez. Julien sentit sa gorge soulev?e par un haut-
le-c?ur et cela acheva de lui faire reprendre ses esprits.
- Ce n'?tait rien de bien grave,? dit la moniale, ?seulement un coup de
chaleur qui lui a fait perdre ses sens. Allons, relevez-vous Julie,
Madame votre m?re vous attend.?
Julien se mit debout et suivit la bonne s?ur. Tout en avan?ant, il
d?couvrait le corps dans lequel il se trouvait. Il le devinait, sous les
nombreuses couches de ses v?tements. Il sentait des seins remplissant
son corsage, des fesses charnues sous ses jupons, des cuisses pleines
habill?es de bas frottant l'un contre l'autre quand il marchait. Il
voyait ses bras potel?s et ses petites mains fines comme des pattes
d'oiseau.
Confront? ? cette invraisemblable situation, Julien puisait dans ses
connaissances historiques pour tenter de comprendre o? il avait ?t?
projet?. Il devait s'agir d'une institution pour jeunes filles de la
noblesse. Pendant l'Ancien R?gime, elles recevaient dans ce genre
d'endroit la chaste ?ducation des religieuses, avant d'?tre rendues ?
leur famille une fois en ?ge d'?tre mari?e. De toute ?vidence, Julien
?tait l'une des pensionnaires.
Il fut men? jusqu'? une vaste cour entour?e d'une galerie. ? c?t? d'une
arcade, se tenait une grande femme dans une splendide robe du dix-
huiti?me si?cle. Julien resta plant? devant cette inconnue au beau
visage, ne sachant que dire, ni que faire.
- Eh bien Julie!? lui dit finalement la religieuse d'un ton impatient,
?Saluez votre m?re voyons!?
~~~~~~~~~~~~~~~ ? ~~~~~~~~~~~~~~~
Les mois pass?rent, Julien s'accommoda de sa nouvelle existence. Il
s'habitua ? son corps f?minin et ? ses contraintes. Il ?tait une jeune
fille, dans un si?cle o? le pouvoir, avant tout, appartenait aux hommes.
? 19 ans, son p?re d?cida qu'elle ?pouserait le Chevalier de Granlac, de
15 ans son a?n?.
Durant sa nuit de noces, elle se retrouva couch?e sous le corps large de
cet homme qu'elle connaissait ? peine. Il p?n?tra sa chaire de sa
virilit? et elle aima cela. Quelque temps apr?s, elle constata qu'elle
avait cess? de saigner. Cette d?couverte la fit sourire. ?tre enceinte
la remplissait d'un bonheur que Julien n'aurait jamais soup?onn? pouvoir
ressentir.
~~~~~~~~~~~~~~~ ? ~~~~~~~~~~~~~~~
- Alors ma mie, vous venez? Nous allons ?tre en retard si vous tardez
encore!
Son mari passa pr?s du berceau o? dormait leur enfant, puis s'approcha
de Julie.
- Ah, je vois! Vous voil? encore en train d'user votre plume sur ce
maudit cahier. Ma foi, je finirais par ?tre jaloux de ces pages qui vous
prennent si longtemps ? moi.? dit-il en passant une main douce sur le
cou gracieux de sa femme.
- Il ne faut pas mon ami,? r?pondit Julie en levant les yeux vers son
?poux et en lui souriant. Julie avait beaucoup de tendresse pour cet
homme. Il n'?tait pas tr?s fortun? et il avait des mani?res un peu
frustes. Mais il ?tait bon et droit. ?Ce ne sont que quelques mots qui
m'aident ? me souvenir d'une personne qui m'?tait tr?s ch?re, et que je
ne reverrais plus jamais...
~~~~~~~~~~~~~~~ ? ~~~~~~~~~~~~~~~
Dans les sombres couloirs, Cyrille, le vieil archiviste, cherchait le
stagiaire qui n'avait pas reparu malgr? l'heure de fermeture. Il
commen?ait ? se dire que le jeune tire-au-flanc s'?tait tout bonnement
accord? une demi-journ?e de libert?. Il avait d? quitter le b?timent en
d?but d'apr?s-midi, par une des issues de secours, pour ne pas ?tre vu.
Cyrille arriva finalement dans l'all?e o? Julien avait travers? les
portes du temps. L'endroit ?tait d?sert. Il n'y avait l? qu'un vieux
cahier tomb? par terre. Cyrille le ramassa, l'ouvrit et lut la premi?re
phrase: ?Le 26 juillet 1774 commen?a mon existence de femme; ce jour-l?
ma m?re arriva au couvent o? l'on m'avait dispens? si bonne ?ducation;
ce jour-l? aussi, Julien disparut corps et ?me et naquit Julie...? Puis
Cyrille lut la phrase suivante, puis la suivante encore. Il feuilleta le
cahier dont toutes les pages, de la premi?re ? la derni?re, ?taient
noircies d'une ?l?gante ?criture f?minine.
Cyrille parcourait de temps en temps quelques passages et se sentait de
plus en plus intrigu?. Sa curiosit? piqu?e, Cyrille glissa finalement le
manuscrit sous son bras pour le lire tranquillement chez lui. Il ?tait
impatient de d?couvrir le destin de cette myst?rieuse dame de Granlac.
Au-del? de tes esp?rances
C?dric n'en revenait pas. Ce qui lui arrivait ?tait impossible. Il
courait dans la maison, les mains coll?es ? ses seins pour contenir
leurs ballottements. Il s'arr?ta devant la grande glace de la chambre.
Ses yeux fous d'inqui?tude regard?rent son reflet, ce corps qu'il
n'avait jamais vu de sa vie, ce corps de femme! Il n'arrivait pas ?
croire que ce corps ?tait le sien. Son cerveau refusait l'?vidence. Il
repartit en courant, perdant un peu plus son sang-froid ? chaque
seconde, l'esprit compl?tement troubl? par la panique. Ses longs cheveux
sautaient sur ses ?paules, ses chairs remuaient, et il y avait ces seins
mous qui s'agitaient devant lui! Toutes ces sensations nouvelles
donnaient ? C?dric l'impression ?trange d'?tre poursuivi par son propre
corps, comme si ce physique de femme ?tait en train de l'engloutir.
C'?tait comme un cauchemar! Il alla devant la glace de la salle de
bains. Il esp?rait de toutes ses forces se voir enfin lui, C?dric, un
homme de 25 ans. Mais non, c'?tait toujours cette m?me femme qui
apparaissait dans le miroir. C?dric avait envie de pleurer. Il admit
enfin la r?alit?: il avait vraiment ?t? transform? en femme.
- Tu pourras courir partout C?dric, ?a ne changera rien.? lui dit son
?pouse en le rejoignant ? pas tranquilles. ?Je t'ai enferm? dans ce
corps et rien ne pourra t'en faire sortir. Tu es une femme d?sormais. Et
pas la peine d'essayer de cacher tes seins, idiot! De toute fa?on tu es
? poil, on voit tout,? ajouta-t-elle en riant.
- Vraiment, tu n'aurais pas d? me tromper ainsi, pendant toutes ces
ann?es,? continua la femme de C?dric. ?Te voil? bien puni maintenant que
je t'ai fait changer de sexe. Mais oublions tout ?a. Je sais aussi me
montrer compr?hensive. Et puisque tu aimes tant coucher avec d'autres
que moi, je vais te satisfaire...
C?dric regarda son ?pouse, sans comprendre. Celle-ci reprit avec un
sourire f?roce:
- Je vais te satisfaire bien au-del? de tes esp?rances! J'ai fait venir
des hommes, beaucoup d'hommes et ils vont se faire plaisir avec ton
nouveau corps. Crois-moi C?dric, pour chaque coup de queue que tu as
donn? ? une autre fille, tu vas t'en faire enfiler dix entre les jambes!
Le poids de la justice
Alex ?tait de ces gens qui ne comprennent pas pourquoi on vous interdit
de coller une balle dans la t?te au type louche qui s'approche trop pr?s
de votre voiture. Il ?tait pour une justice exp?ditive, histoire que les
voyous n'aient jamais envie de recommencer.
Un jour qu'il chassait dans la for?t, Alex d?boucha sur une clairi?re.
Au milieu, il y avait un vieux puits cern? d'herbes folles, aux pierres
vermoulues couvertes de mousses. Alex connaissait bien la r?gion, mais
il n'avait jamais entendu parler de cet endroit. Il s'approcha du puits
et regarda dedans. Une ?trange brume verte tourbillonnait tout au fond.
Alex prit peur mais il n'eut pas le temps de se reculer. Une langue de
brume bondit vers lui et avala son corps. Alex se sentit tomber dans un
gouffre. Sa chute dura si longtemps qu'il finit par perdre connaissance.
Quand il se r?veilla, tout avait chang?. En regardant autour de lui il
vit une immense plaine couverte de bl?. Il ?tait au bord d'une route
parfaitement rectiligne qui semblait faire comme une entaille dans cette
mer jaune s'?tendant ? perte de vue. Alex regarda son corps et un
frisson d'horreur gla?a sa poitrine. Il ?tait devenu une petite jeune
fille aux v?tements us?s et poussi?reux. Il se trouvait maigre. Il avait
faim.
Le puits avait projet? Alex au c?ur de la grande d?pression, dans
l'Am?rique du d?but des ann?es trente et il s'?tait retrouv? dans le
corps d'une fille, l'enfant d'agriculteurs ruin?s qui avaient pris la
route de la Californie. Alex sentait en lui les sentiments de cette
fille. Il avait ses souvenirs.
Ses parents, ? court d'argent, l'avaient abandonn? en chemin, comme on
se d?barrasse d'un chien lors d'un d?part en vacances. Dans un endroit
d?sert ils l'avaient fait descendre de la vieille Ford et avaient
red?marr?. Elle avait na?vement couru derri?re le v?hicule, en appelant,
esp?rant qu'ils allaient s'arr?ter, revenir. Mais la voiture
bringuebalante n'avait m?me pas ralenti.
La fille n'avait pas ?t? trop surprise d'?tre celle dont on se d?leste
quand l'occasion se pr?sente. Ses parents ne l'avaient jamais aim?.
Quand ils posaient les yeux sur elle ou qu'ils lui parlait, elle avait
toujours l'impression d'?tre quelqu'un de souill?, comme si elle n'?tait
pas quelque chose de convenable. Elle n'avait jamais su pourquoi. Au
bord de cette route, Alex ressentait cette impression terrible de ne
compter pour personne.
Alex, ? bout de forces, fut finalement prise en train de voler une
pomme, dans la ville voisine. En ces temps troubl?s, la justice ne
plaisantait pas avec ce genre de choses. Il ne fallut que cinq minutes
au juge pour lui donner cinq ans de prison. Le soir, dans sa cellule, un
gardien la viola. Puis un autre. Le troisi?me eut l'imprudence d'entrer
sans avoir retir? son arme de son ?tui et Alex, folle de douleur,
s'empara du revolver. Le chef accourut et commen?a ? parler d'une voix
douce ? la pauvre fille. Il s'approcha doucement d'elle et, quand il fut
assez pr?s, il l'assomma d'un violent coup de poing. Alex, le visage
tum?fi?, repassa d?s le lendemain au tribunal, et fut condamn?e ? 20 ans
de travaux forc?s pour tentative de meurtre sur un repr?sentant de
l'ordre.
Depuis, Alex porte une robe en tissu ray?. Elle est encha?n?e au bord
des routes avec les autres prisonni?res, s'?chinant sous un soleil
terrible ? des travaux de terrassements. Si elle survit ? sa peine, elle
sortira de l? bris?e, vieillie et toujours aussi pauvre. Souvent, Alex
se dit qu'il vaudrait mieux qu'elle meure avant.
Uma
- 01.07.2020
- 26
- 0
