Trois Moments De La Vie De Camille free porn video

Cette histoire est inspir?e d'une histoire vraie. C'?tait un 28 avril. C'?tait un samedi apr?s-midi. Deux personnes arriv?rent sous une pluie battante ? l'?cole Delacroix, prot?g?es sous un parapluie rouge et blanc. La femme ?tait jeune, ? peine 30 ans. A c?t? d'elle, une petite fille de 5, 6 ou 7 ans, peut-?tre, dont la natte brune rebondissait ? chaque petit saut qu'elle faisait pour ?viter les flaques et dont le cir? vert pomme contrastait avec le gris des murs. Brune aussi ?tait la m?re, avec des yeux bleus clairs et le teint mat. Une fois dans l'?cole, la m?re donna des instructions ? sa fille qui alla dans une salle de classe seule pour jouer, puis se rendit dans une salle dont elle referma la porte derri?re elle. L'?cole ?tait vide. - Bonjour, Madame Decung. Merci d'avoir pu vous d?livrer aussi vite. Je me pr?sente, je suis Nadia Vellers, directrice de l'?cole, et autour de moi, Claire, l'institutrice que vous connaissez, et Am?lie la nouvelle infirmi?re de l'?cole. Et...Madame Larquier, du service de protection de l'enfance. Le visage d'Elodie ?tait neutre. Elle renvoya un bonjour poli mais resta sur la d?fensive. - Asseyez-vous, je vous en prie. Je suppose que vous savez pourquoi nous vous avons fait venir de fa?on aussi urgente? - Pas vraiment non...il y a un probl?me avec Camille? Elle est malade? - Non, votre petit gar?on va tr?s bien, physiquement. - interrompit d'un air agac? l'infirmi?re. - Et bien? Alors? - Eh bien, l? r?side le probl?me voyez-vous, reprit la directrice. Pour des raisons de manque de personnel, nous ne faisons les visites d'infirmi?re que tard dans l'ann?e du Cours Pr?paratoire et votre fils ?tait en fin de liste...bref, nous n'avons pu faire sa consultation que maintenant, et c'est avec stupeur que Claire et moi-m?me avons appris son sexe. - Et donc, qu'est-ce que cela change? La directrice paraissait embarrass?e. Elle voulait ?tre la plus consensuelle et polie, mais il semblait que la personne en face d'elle ne se rendait pas compte de la situation. - Madame Decung. S'il vous plait, faites un effort. Nous avons contact? nos coll?ges de l'?cole maternelle, et il semblerait que cette situation dure depuis des ann?es. Ca ne peut pas continuer comme ?a vous comprenez bien? - Mais de quoi parlez-vous exactement? Madame Larquier, la cinquantaine bien tass?e au visage s?v?re prit alors la parole. - Madame, entretenir la confusion sur le sexe r?el de votre enfant lui est nuisible. Il aura ?norm?ment de difficult? ? se d?velopper harmonieusement dans le futur, et cela risque de lui ?tre tr?s pr?judiciable si et lorsque ses camarades s'en apercevront. De plus, cela pourrait ?tre assimil? ? de la maltraitance, et nous pourrions entamer une proc?dure pour vous retirer l'enfant, d'autant que le p?re n'est pas pr?sent, si je ne me trompe! - Je ne vous permets pas! Patrick est...il est...d?c?d?. Il a ? peine connu l'enfant. C'est m?chant ce que vous dites! Je l'?l?ve seule et je fais vraiment de mon mieux pour lui apporter confort et amour. - Excusez-moi. Je n'en avais pas ?t? inform?e. Mais cela ne change rien ? la situation. - Mais je ne comprends pas. En quoi est-ce que cela vous regarde? Camille est mon enfant, et je ne la maltraite pas, demandez-lui si vous ne me croyez pas! - Personne ne dit le contraire! Simplement...lorsqu'on regarde les notes du p?diatre, on voit que Camille ?tait un enfant tr?s turbulent, tr?s casse-cou, et d?s la fin de la maternelle, la ma?tresse nous fait savoir qu'elle est une enfant r?serv?e, qui ne court pas, ne se salit pas, et reste tr?s sage. Elle...il reste d'ailleurs toujours avec les filles pour jouer ? leur jeu. Comment vous expliquez un tel changement si vite? - Ah...?a, madame...c'est peut-?tre parce que je suis une bonne m?re qui sait ?lever son enfant correctement? Vous pr?f?reriez qu'il soit tr?s turbulent peut ?tre? - Madame Decung! Vous n'avez pas le droit de dire ?a! Vous ?tes en train de lui voler son identit?, et vous le savez bien! Un enfant ne change pas du tout au tout sans raison! - Je ne vole rien du tout ? personne, et si vous n'avez rien d'autre que ?a ? la bouche, je vous demanderai de terminer cet entretien au plus vite. Je ne suis pas venue me faire insulter! - Pas si vite! Faisons les choses plus simplement puisque vous semblez si press?e. Voici la situation et votre choix : ou bien Camille arrive en classe d?s lundi, comme le gar?on qu'il est, habill? comme tel, et vous cessez vos pratiques r?pugnantes, ou bien je fais ouvrir un dossier et je vous colle un audit avec ? terme le retrait de la garde de l'enfant pour maltraitance. Est-ce bien compris? La jeune femme se d?composa soudain. Elle semblait avoir du mal ? y croire. Un instant, la directrice cru voir ses yeux briller et une larme perler. Mais elle se ressaisit. - Je....je....comme vous voulez. Mais s'il vous plait, ne me prenez pas mon enfant. S'il vous plait! C'est tout ce qui me reste de...de...comment je vais faire? Ma pauvre Camille... L'institutrice, qui n'avait pas pris la parole jusque-l?, intervint. - Ecoutez, Madame Decung. Personne ne va vous prendre votre enfant. Mais il faut que vous compreniez que la situation ne peut pas continuer ainsi, ne serait-ce que pour des raisons l?gales. Si cela convient ? Madame Larquier et ? vous-m?me, je peux vous proposer un compromis. Camille peut rester comme elle est jusqu'? la fin de l'ann?e et faire sa rentr?e comme gar?on, pour ?viter que le choc soit trop violent pour lui, et pour elle, et aussi pour ses camarades. Est-ce que cela conviendrait aux services sociaux? - Je...oui...oui, bien s?r, mais il faut qu'il y ait un suivi de l'enfant, un suivi psychologique, auquel vous devrez participer, Madame Decung. - Et vous madame Decung? Vous seriez d'accord? - Je....oui. D'accord. Oui. - Bon, tr?s bien. Vous savez, nous aimons tous beaucoup Camille, c'est une petite fille...euh...oui, une petite fille charmante! Je suis s?r qu'il sera un tout aussi gentil gar?on qu'il a ?t? une gentille petite fille, vous comprenez? Le reste de l'entretien fut cordial, m?me si la repr?sentante des services sociaux gardait un air pinc?. Elle semblait ne pas faire confiance ? Elodie. Il fut convenu que l'ann?e suivante, Camille s'inscrive au club de football de l'?cole, pour ? jouer avec des gar?ons de son ?ge ?. A la sortie de la r?union, Elodie retourna chercher Camille qui jouait paisiblement en faisant parler ses poup?es entre elles. - Ca va, maman? Le jeune gar?on tourna son visage vers sa m?re. Ses boucles fournies et brunes tombaient en cascades r?guli?res sur ses ?paules et dans son dos, et encadraient un joli petit minois aux yeux bleus clairs. De petites taches de rousseur commen?aient ? pousser sur son nez avec le retour du soleil. Son corps fr?le et ses ?paules ?troites lui faisaient donner un ?ge plus jeune, 5 ans, tout au plus. Sa m?re soupira. Comment allait-elle lui faire accepter tous ces changements? - Oui ?a va! Tu veux qu'on aille t'acheter une nouvelle robe ou un pantalon pour le d?but de l'?t?? - Oui!! Une robe! Vert comme Ziza (sa poup?e pr?f?r?e)! - VertE ma ch?rie. Pas vert. C'est UNE robe! - Oui maman. Sa m?re soupira ? nouveau. C'?tait tellement facile...son petit gar?on de petit d?mon turbulent ?tait devenu une fille sage en quelques mois. Elle avait d'abord commenc? par lui donner des tous petits bouts de pilule contraceptive ? intervalles espac?s. Puis peu avant de le faire rentrer ? l'?cole maternelle, elle rempla?a progressivement ses pantalons et shorts par des jupes. Et surtout des jupes longues. Ainsi entrav?, il ne pouvait plus courir partout comme auparavant et devait faire de petits pas. Enfin, pour le forcer ? prendre soin de lui et arr?ter de se salir partout tout le temps, elle eut une id?e de g?nie. Elle lui laissa pousser les cheveux. Et ses cheveux pouss?rent, vite, vite, tant et si bien que, chaque fois qu'il se salissait ou allait l? o? il ne devait pas, ses cheveux s'emm?laient, et sa m?re devait passer de longues minutes ? lui brosser et enlever ses n?uds. A cette ?poque, il ?tait encore trop petit pour se dire qu'il pouvait tout simplement demander ? les couper. Et elle, de son c?t? lui faisait des compliments, tous les jours, tous les matins, si bien qu'il en devint vite tr?s fier. Il ne voulait plus les salir ni les emm?ler pour ne pas avoir mal et pour que sa maman soit fi?re de lui. C'?tait aussi simple que ?a. Partout, de la mod?ration, partout de la douceur, et valoriser la gentillesse, la passivit? au lieu de l'agressivit? et la violence. Elodie avait des vues tr?s pr?cises sur ce qu'elle voulait de sa fille. Et ce n'?tait certainement pas en faire un sale petit gar?on violent et turbulent comme les autres. Pass?s les premiers mois, ? l'?cole, il avait fallu mettre en place une discipline. Ne pas se montrer nu, et dire qu'il ?tait une fille. Elle avait commenc? si t?t ? lui inculquer ces valeurs qu'il ne se rendit m?me pas compte du changement. Il avait appris ? parler tard, et n'avait finalement pas connu grand-chose d'autre...dans sa t?te il ?tait une fille comme les autres. Tandis que Camille enla?ait sa m?re pour un dernier c?lin contre sa poitrine, Elodie continua de r?fl?chir. Comment agir dans les prochains mois? Comment continuer son programme? Fallait-il le changer d'?cole? C'?tait le meilleur moyen pour d?chainer contre elle les services sociaux...non, il fallait jouer le jeu, et tenir. Soudain, elle eut une id?e. Cela marcherait. Elle en ?tait s?re. ********* 5 ans plus tard C'?tait un 28 juin. Camille ?tait en 6?me. Lorsqu'Elodie rentra, il ?tait d?j? tard. Elle avait pris son apr?s-midi pour le passer avec son nouveau compagnon et ils avaient pass? de longues heures ? faire l'amour dans la tranquillit? de sa maison. Camille ?tait assez grand pour prendre le bus et rentrer ? pied, et elle revenait pour s'occuper de lui, pr?parer ? manger et passer un moment avec son fils. Son fils. A cette pens?e elle ?mit un soupir. Malgr? tout ce qu'elle avait mis en ?uvre son fils semblait lui r?sister. La transition au passage au CE1 c'?tait bien pass?. Son fils n'avait eu aucun mal ? comprendre m?me s'il avait un peu pleur? au d?but et n'avait pas vraiment compris pourquoi on lui demandait ?a. Dans un premier temps, il se changeait en rentrant chaque soir, au plus grand plaisir de sa m?re. Mais, mois apr?s mois, ce qu'avait pr?vu l'assistance sociale arriva. Au contact de ses amis du football, Camille commen?a ? manifester ? nouveau de la turbulence, et Elodie d?testait ?a. Avec le temps, il devint r?ticent ? s'habiller en fille, et il fallait toute la persuasion de sa m?re pour lui faire enfiler un blouse ou une jolie jupe le week-end. Et encore, ?a n'?tait que s'il ne fallait pas sortir. L'ann?e derni?re elle avait m?me d? se ? tromper ? de valise au dernier moment pour qu'elle puisse partir en vacances sans ses affaires de gar?on. Ce n'?tait pas qu'il ?tait mal ? l'aise ou qu'il avait l'air ridicule ainsi ni que quiconque l'avait d?j? pris pour un gar?on ainsi habill? ; il ne voulait plus ?tre une fille, voil? tout. Quelques choses restaient toutefois : il gardait sa chambre bien rang?e, n'aimait pas se battre, et n'avait pu se r?soudre ? couper tous ses beaux cheveux, et gardait une coupe bien trop longue pour avoir l'air masculin. Lorsque sa m?re le regardait, elle continuait de voir sa petite fille au beau visage encadr? par ses boucles brunes et ses yeux bleus, quand lui voyait un jeune gar?on qui brillerait au foot et avec ses copains un jour. Depuis un an environ, elle avait l?g?rement augment? la dose de pilule qu'elle versait dans son chocolat parfois. Lui ne le voyait pas, mais elle voyait ses fesses s'arrondir et ses hanches ? reprendre des pantalons qu'elle lui achetait. Il ?tait pr?coce! Bient?t, elle serait face ? une nouvelle impasse, quand son corps changerait de mani?re trop visible. Soudain, il ?mergea de sa chambre, silhouette mal assur?e et androgyne dans son pantalon mal ajust?. Il pleurait. - Maman...! - Oh, Camille ma ch?rie, qu'est-ce qu'il y a! - JE SUIS PAS TA CHERIE! JE SUIS TON FILS! - Pardon Camille! Viens me voir! - NON! Il courut jusqu'? sa porte et s'enferma pour emp?cher sa m?re de le suivre. - Qu'est-ce qu'il y a Camille? Parle-moi! - C'est ta faute, tout ?a! C'est ta faute! - Mais qu'est ce qu'il y a, ?a c'est mal pass? ? l'?cole? On t'a encore emb?t?? - Non... - C'est tes copains? Tes copines? - Non... - Le foot alors? - (silence) - Qu'est-ce qu'il s'est pass? au foot? Raconte? Tu peux tout me dire! Tu as perdu? - Mais non c'est VRAIMENT GRAVE! - Mais dis moi! Je peux pas deviner! - JE VAIS PLUS JOUER AVEC MES COPAINS. - De quoi? - Mais...ils...*snif*...c'est L?a. - Quoi L?a? Qu'est ce qu'il y a avec L?a? - Ben, elle a eu un accident, elle pourra plus faire de matchs au moins jusqu'? l'ann?e prochaine avec l'?quipe des filles...et...et.... - Et quoi? - Et l'entra?neur a propos? que j'aille jouer avec les filles car j'avais le m?me gabarit que les autres car les gar?ons ils sont tous plus grands que moi...et que ?a donnerait une chance aux filles de plus. Il m'a d?gag? pour aller avec les FILLES! - Mais tu as dit que Messi aussi il ?tait petit et qu'il ?tait le meilleur, tu leur as dit quand m?me? C'est bien toi qui fait les buts pourtant non? C'est un compliment non? Alors? - Mais... Il se mit ? pleurer bruyamment. Elodie sortit un mouchoir de sa poche puis le glissa sous la porte. Quelques secondes apr?s, elle entendit son enfant murmurer un merci, puis elle entendit un d?clic de la porte qui s'ouvre. Son fils, le visage ravag?, qui vint se blottir contre sa poitrine. Elle referma ses bras pour le prot?ger, comme toujours. - Ma pauvre ch?rie... Il ne releva pas et semblait pleurer des litres entiers. - Maman? - Oui, Camille? - Tu crois que trouverais aussi des copains avec les filles? - Des copains, non! Mais peut ?tre des copines? Et puis tu seras surement la star de l'?quipe, vu tes performances! L'entra?neuse des filles est d'accord, aussi? - Oui...C'est ma prof de sport, et je fais d?j? le hand avec les filles en cours. - Et ?a c'est bien pass?? - Oui mais l? c'est pas pareil, c'est le foot! C'est mes copains! C'est du vrai sport, l?! - Tu peux continuer ? les voir tes copains! Ca change rien! Et puis, eux, ils en disent quoi? - Ils disent que je suis tout fin y'en a m?me qui ont dit que j'?tais pas taill? pour le foot, mais comme c'est moi qui marque le plus ils osent rien dire et puis mes copains m'ont d?fendus, et ils ont dit que je serais le meilleur de l'?quipe des filles et qu'ils viendront me soutenir! Et en plus comme on a d?j? perdu avec les gar?ons, ils sont jaloux. - Et bien alors? Pourquoi tu pleures? C'est super! - Mais c'est que...pour les comp?titions, l'entra?neuse elle dit que j'ai pas le droit, donc si je veux venir il faudra que je passe pour une fille pour les d?placements, et moi je veux pas que mes copains ils se moquent de moi. Elodie eut du mal ? r?primer un sourire. - Oh, je suis d?sol?...et tu vas faire quoi, donc tu peux refuser? - Oui, je peux refuser, et je sais que ?a te fera plaisir si je le fais, alors je veux bien le faire. - Tu es mignon, mon ch?ri, mais ne le fais pas pour moi. Fais le si tu es ? l'aise avec ?a, et si tu dois ne pas en avoir honte. J'ai jamais voulu que tu te sentes honteux avec ton corps, je t'ai jamais forc? ? rien du tout. Tu sais que je serais toujours fi?re de toi quoique tu fasses parce que tu es mon enfant et que je t'aime. Elle serra son ?treinte sur lui, et un silence s'installa jusqu'? ce qu'il finisse par l?cher : - Alors je veux bien, maman. - D'accord. - Je veux pas que tu penses que je le fais pour toi ou parce que tu m'y pousses. - Je ne pense pas ?a, comme je t'ai dit, tu es libre. - Et si les gens ils disent du mal, tu me promets de me d?fendre! - Je t'ai toujours d?fendu! Toujours! - Bon, tr?s bien. Il rel?cha son ?treinte. Elodie n'en revenait pas. En quelques secondes, il venait de montrer qu'il avait une vraie volont?, qu'il pouvait s'opposer ? elle, et que, librement, il venait de faire le choix dont elle n'osait r?ver. Elle se retint de sourire pour ne pas qu'il l'interpr?te mal. - Et...c'est quand? - Demain! C'est demain le match, maman! C'est la finale de la saison, on joue contre le coll?ge de Armantrie! Il faut que tu viennes! - OH je savais pas! Je croyais que vous aviez perdu il y a un mois d?j?. Bien s?r que je vais venir! - Mais c'est parce que c'est l'?quipe des gar?ons qui a perdu! Je suis dans l'?quipe des filles, moi! Il fit un petit sourire ? sa m?re. - Oh, c'est vrai, pardon. - Tu m'aides ? venir choisir une tenue? Si on gagne il y a une petite f?te apr?s. Camille passa la soir?e ? r?p?ter ? sa m?re tout ce qu'il avait appris sur l'?quipe, l'entra?nement du matin avant le match, les fortes t?tes de l'?quipe, son r?le sur le terrain, et ? poser des questions ? sa m?re sur les gestes ? avoir pour ne pas ?tre ? d?masqu? ? avant et apr?s le match. Il accepta m?me qu'elle d?pose une couche de vernis rose transparent sur ses ongles. Le lendemain, Elodie accompagna Camille sur le terrain, dans sa petite jupe de d?but d'?t?. Elle eut un sourire. A part la gardienne, Camille ?tait la seule en jupe. Le coll?ge ?tait pass? par l?... Quelques m?res et p?res vinrent la voir pour lui demander comment se sentait Camille, et s'il se sentait ? l'aise de faire ?a, elle vit certains lui jeter un regard de travers, mais, globalement, elle fut soutenue. Comme si c'?tait pour elle qu'?tait l'enjeu. L'apr?s-midi, dans le cort?ge de voitures qui suivait le bus de l'?quipe, une des m?res qui conduisait confia ? Elodie ? c?t? d'elle qu'elle s'?tait toujours demand? le sexe r?el de Camille. Etait-il une fille ou un gar?on? Elodie lui demanda quelle importance ?a avait. La m?re ne dit rien, mais finit par lui r?pondre qu'elle avait bien raison et que le plus important c'est que Camille soit heureux comme il ?tait. Sur le terrain, apr?s la premi?re finale des gar?ons la rencontre des filles fut plus brutale. L'autre ?quipe ?tait tr?s agressive, et ce n'est qu'en toute fin de match que l'?quipe de Camille parvint ? emporter la victoire 3 buts ? 2 dans un suspense bien au-del? de la modestie d'une rencontre d?partementale d'?quipes f?minines benjamines. Camille n'avait pas marqu?, mais avait fait une passe d?cisive pour deux des buts, dont le dernier, si bien qu'il fut accueilli comme un-e h?ro-ine par les autres de l'?quipe, et par les supporters bruyants de l'?quipe des gar?ons venus soutenir l'?quipe des filles. Le soir, le match se prolongea en une grande f?te sur le terrain et la salle des f?tes attenantes pour c?l?brer les vainqueurs - gar?ons et filles. Il y avait ?norm?ment de monde. L'entra?neuse prit Elodie ? part pour la f?liciter pour son investissement pour son fils et d'avoir accept? qu'il accompagne l'?quipe. Elle trouva qu'il avait un bon esprit collectif et avait su faire des passes au bon moment plut?t que d'essayer d'attirer ? lui les regards comme le faisaient la plupart des gar?ons, et surtout qu'il avait tout de suite sympathis? avec le groupe. Elle lui demanda s'il pourrait faire l'int?rim jusqu'au retour de L?a l'ann?e suivante, mais Elodie lui r?pondit qu'il fallait lui demander ? lui car elle ne d?ciderait pas de ?a ? sa place. Elle lui fit cependant comprendre que ?a ne poserait pas de probl?me. D?s la fin du match, en fin d'apr?s-midi Camille retrouva sa maman qui l'amena ? distance jusqu'? la voiture de son amie. Elle lui appliqua un maquillage sur le visage et les yeux, et Camille ?tait tout raide et stress? : il n'avait jamais port? de maquillage. Sa m?re fit les gros yeux et lui dit que c'?tait juste une fois et pour lui faire plaisir ? elle. ? Mais tu avais promis de pas me forcer ?, s'entendit elle r?pliquer. Elle lui dit que c'?tait juste pour une fois, et que, de toute fa?on, personne ne la connaissait ici, et que ?a para?trait plus naturel que s'il n'en avait pas, vu son ?ge. ? Et puis regarde, moi j'ai une robe, et bien plus courte que toi en plus, et je suis maquill?e, alors qu'est-ce que ?a change? ? Camille reconnu qu'elle avait raison, et se laissa faire. Il enfila ensuite sa robe bleue longue au couleur de ses yeux ? l'arri?re de la voiture, et des sandales d'?t?, puis Elodie le laissa partir dans la foule des coll?giens en f?te. La soir?e promettait d'?tre longue. Vers 20h, Elodie avait vid? 4 verres de vin, et se sentait un peu ivre. Elle restait assise sur un long banc en compagnie d'inconnus parents d'?l?ves qui chacun parlaient de leur prog?niture, tandis qu'elle laissait flotter un sourire sur son beau visage et que son voisin de table flirtait avec elle et taquinait sa cuisse sous la table. Elle ?tait bien tent?e de le laisser aller plus loin, mais ne voulait pas ?tre vue. Elle chercha des yeux son fils et le vit sous un groupe d'arbres ? quelques dizaines de m?tres. Il se tenait au milieu d'un groupe d'autres coll?giens, en l?ger retrait, tandis qu'un autre gar?on plus grand se tenait aupr?s d'elle. Elodie observa attentivement : aucun ne provenait du m?me coll?ge que Camille. C'?tait donc une parfaite inconnue pour eux. Sans entendre ce qu'ils disaient et ? la position de leur corps g?n?s, elle devinait qu'il se passait quelque chose. Lui riait ? chaque fois qu'elle disait quelque chose, et essayait maladroitement d'en profiter pour lui toucher l'?paule, et, m?me ? cette distance, Elodie voyait que son fils virait au cramoisi ? chaque tentative. La main de l'inconnu remontait l?g?rement sur sa cuisse et la caressait lentement du bout des doigts, ? la jointure de sa courte robe orange et blanche. La vision de son fils en train de se laisser draguer, le vin, et les mains invisibles de l'inconnu rendaient Elodie coquine. Elle repoussa sa main, se d?croisa ses jambes, enleva ses escarpins, puis fit glisser sa culotte discr?tement dans la p?nombre naissante du soir le long de ses cuisses. Elle se baissa enfin pour la ramasser, puis, tournant sa t?te vers l'inconnu, lui demanda s'il pouvait lui verser un nouveau verre de vin. En le remerciant, elle passa sa main sous la table pour lui glisser la culotte dans la sienne. L'inconnu esquissa un sourire et se fit plus t?m?raire. Il remonta lentement sa main ? l'int?rieur des cuisses, avant d'effleurer le vagin, puis le clitoris. Elodie sirotait lentement le vin qui lui faisait tourner la t?te. Son fils allait il jouer le jeu jusqu'au bout? Elle sentait des vagues de plaisir au fur et ? mesure que l'inconnu pr?cisait son geste, puis ?touffa un petit cri lorsque vint l'orgasme, qui vint vite ; et fort. Elle sentait ses orteils contract?s dans le gazon frais du terrain, et le sang monter ? la t?te. Lorsque l'orgasme fut pass?, elle renfila ses talons, se leva et fit un signe discret ? l'inconnu pour qu'il la suive. Ils march?rent un moment, ? distance respectable, elle balan?ant son fessier nu sous sa robe sous son nez pour l'exciter encore plus, jusqu'aux vestiaires masculins. L? elle se pr?cipita sur lui, masse de boucles brunes et robe imprim?e orange contre chemise en jean et torse large ; et elle l'embrassa voracement. Elle s'accroupit ensuite et de ses mains ouvrit son pantalon et son boxer. Il bandait comme un ?ne. Il accueillit sa bouche sur son sexe comme une d?livrance dans un long soupir d'aise. Il avait lui aussi pas mal bu et en quelques secondes, elle sentit le liquide chaud couler dans sa bouche. Elle continua de le pomper, et il continua d'?jaculer, pendant de longues secondes. C'?tait comme s'il avait gard? tout ?a pour elle pendant des mois. Elle avait toujours aim? avaler. Au bout d'un moment, elle se releva, et lui fit un rapide c?lin. Il lui rendit sa culotte, et semblait g?n?. Elle non. Elle n'avait pas beaucoup d'occasions d'avoir du sexe, avec un enfant ? la maison, et la vision de son fils en jeune adolescente malais?e l'avait troubl?e et franchement excit?e. Au retour ? table, elle ne vit plus son fils ni l'inconnu qui ne retourna pas ? la table. Le groupe s'?tait dissous, et il faisait plus sombre. Le vin ?tait mont? ? sa t?te et elle avait ? pr?sent tr?s chaud, mais elle ?tait inqui?te - et amus?e. Qu'est-ce que faisait son gar?on? Elle enleva ses chaussures ? talons, et commen?a ? arpenter le gazon puis le talus et le terrain autour de la salle des f?tes. Sa vision troubl?e et l'obscurit? n'aidait pas, mais elle allait de groupe isol? en groupe isol?, adolescents occup?s dans des conversations dont eux seuls avaient le secret. Surement des choses essentielles. Soudain, elle tomba nez ? nez avec son fils - ou sa fille au d?tour d'un mur. Elle ?tait toujours avec le jeune gar?on, une tache bleu clair dans le noir. Mais il n'y avait plus personne d'autre autour d'eux. Ils ?taient surement proches, mais Elodie ne put les surprendre. Camille vit sa m?re avant elle, et d'eux elle ne vit que leur trouble et une distance maladroite qu'ils s'imposaient. - Oh, tu es l?? tenta Camille d'un air maladroit en tripotant les plis de sa robe. - Oui...je...je te cherchais. On va pas tarder ? rentrer, la m?re d'Elisa nous propose de nous ramener, si tu veux? Sinon je te laisse, tu rentres avec le bus. Je suis fatigu?e moi. - Euh....non non, d'accord! J'arrive! Camille suivit sa m?re en courant dans l'herbe haute et remontant sa robe sur ses genoux, mais Elodie put quand m?me voir son fils se retourner pour faire un petit signe ? quelques reprises ? destination du jeune gar?on. Que s'?tait-il pass? entre eux? Elodie ne pensait pas qu'il l'avait embrass?, elle ne pensait pas son fils capable d'un tel acte, mais elle mesura le trouble dans son c?ur dans la voiture du retour. C'est apr?s ce jour-l? que son fils devint soudain plus secret avec sa m?re, qu'il passa plus de temps seul dans sa chambre ; m?me lorsque sa m?re ?tait l?. Elle remarqua que ses affaires de fille se salissaient plus qu'avant, et qu'il ne r?lait plus jamais le week-end pour les enfiler surtout s'il fallait se rendre loin. Il lui demandait tout le temps son avis car il avait peur d'avoir l'air ? horrible ? ou ? idiot ? avec. Mais il les enfilait. ? T'es s?re, j'ai pas l'air idiot avec ?a? ? ?tait devenu le rituel du dimanche matin. Elle acheta et disposa discr?tement un n?cessaire ? maquillage dans sa salle de bain, et vint v?rifier de temps ? autres qu'il s'en servait. Et il s'en servait. Quant au t?l?phone, outre il en demanda un ? pour sa chambre pour parler avec ses copains ?, Elodie remarqua qu'apr?s un pic de consommation en juillet, l'activit? retourna au calme plat d?s le mois d'ao?t. Les amours adolescentes ?taient d?cid?ment bien instables! Quant ? son compagnon du moment, elle omit de lui signaler son incartade. Apr?s tout, pourquoi seul son fils aurait le droit ? des secrets? L'?quipe de foot f?minine pleura le d?part d?finitif de L?a qui ne voulut pas retourner au sport apr?s son accident. Et l'?quipe f?minine se f?licita de sa nouvelle recrue. ? Temporaire ?, bien entendu. ********* 5 ans plus tard C'?tait un 28 juillet. Camille ?tait en 1?re. Il avait 16 ans. Elodie se r?veilla t?t ce matin-l?. Pourtant, c'?tait les vacances. Elle s'?tira sur son lit, puis se retourna pour regarder Bastien, son compagnon couch? ? c?t? d'elle. Cela faisait un an qu'ils ?taient ensemble. C'?tait toujours une belle femme A l'or?e de ses 40 ans, elle pouvait encore faire retourner pas mal d'hommes sur son passage, et elle se faisait souvent draguer, au travail ou en dehors, ce qui parfois g?nait Camille. Lorsqu'elle se leva, ses boucles plantureuses sans un cheveu blanc tombaient en cascade le long de son dos. Depuis peu, elle avait remarqu? que Camille avait les cheveux plus longs qu'elle. Cela avait presque pris 10 ans pour en revenir ? cet ?tat. 10 ans pour rattraper les d?g?ts caus?s par l'assistante sociale, la directrice, et l'infirmi?re. Elle regarda l'heure. Il ?tait 8h41. Le soleil ?tait d?j? haut. Elle s'habilla en vitesse pour rentrer chez elle. Une fois arriv?e, elle pr?para le petit d?jeuner pour elle et Camille, sans omettre les hormones habituelles dans le jus. Elle se souvint. Lorsque vers la 4?me il commen?a ? avoir les seins qui pointaient, il vint trouver sa m?re qui lui donna naturellement un soutien-gorge, le plus invisible possible. Jamais il ne demanda pourquoi, jamais il ne demanda comment, jamais il ne s'y opposa. Ou si peu. Depuis le jour o? elle avait surpris sa fille avec un gar?on durant ce match, leurs liens s'?taient ? la fois distendus et rapproch?s. Camille avait plus de secret, plus de distance, et Elodie l'entendait souvent pleurer dans sa chambre. Il ne lui racontait plus ses journ?es, mais en ?change, il ?tait plus gentil et plus tendre avec elle. Rapidement, il prit plus d'autonomie, et elle l'encourageait en sortant le soir pour faire des rencontres. Cela ne le d?rangeait pas de rester seul. Au contraire. Elle savait trop bien ce qu'il faisait une fois seul et ne se privait pas de partir le plus possible pour le laisser explorer seul son corps et ses possibilit?s. Camille n'?tait pas lev?. En regardant dans sa chambre, Elodie vit qu'il lui avait encore emprunt? une paire d'escarpins et qu'il avait encore fouill? dans ses rouges ? l?vres. Elle prit mentalement note de lui en offrir une paire pour ses 17 ans, m?me si elle s'?tait promis de ne pas le faire avant ses 18 ans. La gestion de la fin du coll?ge fut difficile. Il y avait beaucoup de liens avec l'?cole primaire, et tout le monde ? savait ? que Camille ?tait un gar?on. Il fallut donc attacher les cheveux, rentrer les fesses, forcer la voix grave et cacher la poitrine naissante. Et puis l'adolescence ?tait difficile...Elodie se souvenait qu'elle aussi, elle avait ?t? tr?s laide avant d'?tre ce qu'elle ?tait aujourd'hui. Ainsi, m?me physiquement androgyne, Camille ne s'attirait pas de remarque. Il ?tait juste ? moche ?. Il n'?tait pas seul, mais ses copains et copines ne voyaient rien ou alors ne disaient rien. Il ?tait ? la fois assez aim?, et physiquement transparent. Elle le vit vaguement tra?ner avec un gar?on qu'il avait rencontr? dans un magasin et qui lui sembla homosexuel en 3?me mais comme il restait tr?s discret, elle ne chercha pas ? en savoir plus. Elle remarqua juste qu'il sortait un peu plus le week-end, et qu'il amenait parfois avec lui maquillage et tenue f?minine. Il luttait pour rester dans son ?quipe de foot, mais, durant tout le coll?ge, en dehors de ces quelques matchs avec l'?quipe ? fille ? o? il brillait, ses performances s'effondr?rent au fur et ? mesure que ses camarades forcissaient et lui non. Il en souffrait beaucoup. A la maison il restait de caract?re tr?s sage. Elle mettait un point d'honneur ? le faire participer ? toutes les t?ches m?nag?res, ? l'obliger ? ranger sa chambre et rester toujours tr?s propre. Surtout, il avait gard? cette habitude de l'enfance de marcher ? petits pas, et toutes les jupes ou robes qu'elle lui avait achet?es et qu'il portait parfois ? la maison ou quand ils sortaient ?taient ?troites ou longues pour renforcer ce trait chez lui et lui faire marcher naturellement un pied devant l'autre en petits pas rapides. C'?tait ? sa d?marche qu'on reconnaissait un homme viril. Et lui ne devait pas l'?tre. Parfois elle le regardait marcher devant lui, essayant de singer inconsciemment les hommes en faisant de grandes enjamb?es, et elle ralentissait imperceptiblement pour le forcer lentement ? se caler sur son petit pas de femme. En sa compagnie, elle marchait toujours lentement, et il adaptait son pas sur elle. Elle lui demandait de se tenir bien droit pour qu'il se cambre l?g?rement. Chaque minute, chaque heure, chaque jour ?tait un combat, pour le ma?triser. D?s le lyc?e, Elodie prit la d?cision de d?m?nager. Ce ne fut pas une d?cision facile. Camille avait beaucoup de copains et copines sur place. Mais il sembla comprendre, encore une fois. Il pleura beaucoup dans sa chambre, mais comme ils ne d?m?nageaient pas loin, il put continuer de voir ses amis. Elodie fut parfois surprise, voire abasourdie, de l'absence de soup?ons de son fils. Il ne dit ni ne vit rien ? l'arrondissement progressif de ses fesses, de ses hanches, l'absence de moustache ou de barbe, ou de mue de sa voix, et ses joues pleines. A part pour ses cheveux, il ressemblait trait pour trait ? son p?re - mais en femme. Cela suffisait pour la plupart de ses connaissances ou de la famille et belle-famille, qui ne voyait que le souvenir de son mari et pas la jeune fille en naissance. C'est en tennis et jean qu'il vint s'inscrire en compagnie de sa m?re. Lorsqu'il s'assit et croisa ses jambes - une habitude l? encore h?rit?e de ses jupes ?troites, Elodie lu le doute dans le regard de l'administrative du bureau d'inscription. Elle lui jeta un deuxi?me coup d'?il en passant derri?re lui pour chercher un dossier et vit ses longs cheveux boucl?s. Lorsqu'elle revint s'asseoir, elle semblait emb?t?e et n'osait pas demander son sexe, cependant, ce fut un tout petit ? il ? qui sortit lorsqu'elle finit par devoir lui demander des papiers. Il lui jeta un regard tellement pitoyable, g?n? de voir son h?sitation, qu'elle se corrigea, rouge de honte, en un ? elle ? qui l'enfon?a encore plus. Elle n'osa m?me pas demander la carte d'identit? tellement elle ?tait d?contenanc?e et appela le soir pour demander les renseignements compl?mentaires qu'elle avait oubli?. Elodie s'arrangea pour ?tre seule pour r?pondre, et confirma le soup?on sur son sexe en le d?clarant f?minin sans h?sitation. Une fois la machine administrative lanc?e, impossible de faire marche arri?re. Camille avait l'air de ne pas y pr?ter attention, mais elle vit qu'en secret il en souffrait lorsqu'il se retrouvait dans le bus des filles pour les voyages ou pour l'appel du jour de la rentr?e. Un jour cependant apr?s de longs jours de monologues int?rieurs et de silence, quelques jours avant son entr?e en seconde, il finit par s'adresser frontalement ? sa m?re. Il lui demanda pourquoi il avait des seins. Elodie se souvint qu'elle se sentit soulag?e qu'il pose enfin la question et amus?e de voir qu'il avait mis autant de temps ? la poser. Elle inventa alors un d?s?quilibre rare hormonal g?n?tique qu'elle aurait su ? sa naissance qui faisait qu'il serait ? ni tr?s d?termin? ni viril, avec possiblement un p?nis sous d?velopp? ? selon le m?decin. Il parut tellement honteux et g?n? d'avoir demand? et de la r?ponse qu'il acheva la conversation le plus vite possible au grand amusement de sa m?re. Le temps passa. Elle avait le temps pour elle et elle savait qu'elle finirait par gagner. C'est habill? en gar?on qu'il se pr?senta au premier jour de classe de seconde. Malgr? son arrondissement ind?niable, il sembla ? Elodie qu'il luttait pour conserver son identit?, en d?pit de sa longue chevelure. Avait-il honte? Etait-il fier? Pourquoi ne se coupait il tout simplement pas les cheveux tr?s court pour mettre les chances de son c?t?? Elle ne pouvait le savoir. Il tentait d'apparaitre masculin, ? part le week-end lorsqu'ils n'?taient qu'eux deux o? parfois il s'habillait en fille, pour faire plaisir ? sa m?re. Et ? chaque occasion o? elle s'absentait o? elle retrouvait trace de maquillage et v?tements salis. Certains v?tements masculins craquaient, des bouts de chairs apparaissaient ? des endroits non d?sir?s, mais, globalement, il mettait un tel effort pour ne pas avoir l'air f?minin -au grand d?sespoir secret de sa m?re- qu'il y parvenait. Sa seule chevelure le trahissait parfois lorsqu'il rel?chait ses efforts. Lorsqu'ils ?taient en d?placement, et m?me en pantalons, il r?coltait un ? il ? ou un ? elle ? indiff?remment, en fonction de ce que la personne voyait ou ressentait en premier. Il avait fini par ne plus y r?agir, l? non plus. Mais il luttait. Ce ne fut qu'en mars qu'il finit par c?der. Elle rentrait de chez Bastien un samedi soir, et Camille ?tait de sortie avec ses anciens copains du foot - foot qu'il avait arr?t? : il n'?tait pas assez sportif et ne ? tenait ? pas assez le muscle pour les hommes et la nouvelle entra?neuse du lyc?e ne le voulait plus depuis qu'elle savait - mais elle avait promis ? Elodie de ne pas d?voiler le secret ? la classe. Elle commen?a ? s'inqui?ter vers minuit et demi, quand soudain elle vit une voiture stopper devant le perron. A son volant un jeune homme eff?min? -un des joueurs de l'?quipe masculine qui faisait jaser car ouvertement homosexuel - ? la chevelure longue et ? l'aspect sophistiqu?, boucle d'oreilles et torse muscl? ?pil?, le genre qui faisait craquer filles et homosexuels, ouvrit la porti?re ? Camille puis l'embrassa devant la porte ; Camille, chevelure brush?e et laqu?e de star, d?collet? moulant, rouge ? l?vres plus mascara provoquants et petits talons sur jupe noire. Ils se pelot?rent un long moment, Camille de ses petits doigts vernie caressant sa poitrine ouverte, tandis que l'autre lui pelotait fesses et seins. Elodie s'enferma dans sa chambre et fit semblant de dormir, mais elle entendit Camille rentrer, marcher silencieusement jusqu'? sa chambre, et l? se masturber. Pass? ce jour-l?, elle remarqua qu'il emportait souvent avec lui des affaires f?minines dans son sac, son n?cessaire ? maquillage, et ne prenait m?me plus la peine d'enfiler certains jours des sous-v?tements masculins. Mais, officiellement, il partait tous les matins au lyc?e habill? en gar?on. Il rentrait toujours plus tard, raccompagn? par ce gar?on, dont elle comprit qu'il ?tait tr?s amoureux. Alors qu'il avait d?laiss? le foot depuis son d?part de l'?quipe, il ne manquait dor?navant plus un match de l'?quipe masculine pour aller voir ? ses copains ? bien entendu. ?tre le ? copain ? de la star de foot locale donnait confiance ? son fils et son style exub?rant et les deux ans d'?carts entra?naient Camille avec lui. - Bonjour, maman. La voix mi- aigue et douce de Camille la tira enfin de ses pens?es. Il ?mergeait enfin de sa chambre, en jupe courte et pas d?maquill?. Il avait l'air d'avoir mal au cr?ne et marchait en canard, et sa m?re lui fit la remarque qu'il y avait de l'aspirine, et qu'il devrait moins boire pendant les soir?es. Il grommela quelque chose et se traina en direction de la salle de bain. Elodie ne put s'emp?cher un petit sourire en voyant son fils marcher les jambes l?g?rement ?cart?es. Manifestement, son ami ne devait avoir d'eff?min? que le haut! Lorsqu'il en sortit enfin, il enfourna son petit d?jeuner, puis demanda ? sa m?re si elle avait besoin de lui pour la journ?e. Elle lui dit que non. Il lui demanda alors s'il pouvait partir ? la plage avec quelques ? copains et copines ?. Elle lui dit que oui. Tout ?tait si simple, finalement. Quelques minutes plus tard, Camille retourna dans la salle de bain pour se pr?parer longuement, puis en ressortit, propre, et en maillot de bain une pi?ce tr?s f?minin. Il avait enfil? une veste au-dessus et une mini- jupe vraiment courte en dessous, mais semblait g?n?. C'?tait la premi?re fois qu'il assumait devant sa m?re son ? travestissement ?, m?me s'il devait bien se douter que depuis toutes ces ann?es, ses petites culottes, soutien-gorge blouses ou autre ne se lavaient pas tous seuls. Mais il n'en ?tait pas ? une contradiction... Il y eu un instant de flottement quand Elodie finit par annoncer - Tu es vraiment mignonne comme ?a. - C'est vrai, tu trouves? Tu ne trouves pas ?a trop os?? - Mais non! Tu sais quoi, tu devrais mettre tes affaires ensemble plut?t que de le mettre avec ta nourriture, attend... Elle monta quatre ? quatre les marches pour aller chercher un sac ? main dans sa chambre qu'elle n'utilisait plus. - Tiens, met tout ?a dedans, tu peux le garder, il est ? toi! - Oh...merci maman! Et... - Oui Camille? - Est-ce que tu pourrais...me prendre des soutiens gorges d'une taille plus grande? Des B? Ils me serrent, je crois que ...j'ai un peu forci de l?? - Mais... (elle eut un petit rire int?rieur), oui bien s?r! Je te trouverai ?a. Si ?a continue je pourrais aussi bien te donner les miens! - C'est pas dr?le maman... - Oh ?a va! Ne me dis pas que tu n'en profites pas! - Je...non mais...c'est au lyc?e.... - Quoi au lyc?e? - Tu sais bien, maman! Y'a plein de gens qui pensent que je suis une fille, qui parlent. C'est dur, tu sais. - Je comprends...tu voudrais qu'on d?m?nage ? nouveau pour aller dans un autre lyc?e? - Non...je. .. - Tu as une autre id?e en t?te? Vas-y? - Je...je me demandais si...si ?a serait pas plus simple que j'y aille habill? en fille. Je...je crois que ?a serait plus simple. Comme...comme au CP tu te rappelles? - Oui oui, bien s?r, je me rappelle. - J'ai...j'ai fait quelques tests en sortant avec des gens qui me connaissaient pas trop et ...finalement y'a personne qui m'a remarqu? alors...et puis...et puis...t'as d? remarquer que je sortais avec un mec, alors au moins on nous traitera plus de sale p?d? et puis...et puis...il m'aime bien comme ?a alors... - ON T'A TRAITE DE SALE PD? QUI? - Ca va t'?nerve pas, maman. On a r?gl? ?a. Il est tr?s fort tu sais (il rougit) Mais c'est vrai que ?a serait plus simple, d'autant que je n'ai jamais eu l'air tr?s masculin... - Tu n'as pas ? faire quoique ce soit sous pression de je ne sais pas qui! - MAMAN J'ESSAYE DE TE PARLER! Je te jure, ?a va maman. Ca va. Ca me convient. C'est ok. De toute fa?on, t'en as toujours r?v? aussi, alors bon... - Je ne t'ai jamais forc? ? rien. - Bon. J'ai pas envie de parler de ?a. Je vais y aller. Tu pourras y penser alors? Et il faudra probablement qu'on aille faire des courses avant la rentr?e. Pour am?liorer ma garde-robe. - Oui...comme tu veux. - Tu pourras me trouver une robe qui me serre pas trop aussi? Je suis oblig? de courir ? petits pas, pour aller en cours c'est chiant, aussi. Tu es s?re alors, ?a n'est pas trop...sexy? - Ah si! C'est tr?s sexy! Mais tu es quand m?me tr?s bien! - Je dois me changer? - MAIS NON, idiote! - Merci maman! (il l'embrassa sur la joue). Aurevoir! Il ferma la porte et lui fit un petit signe. Ainsi, il mettait aussi des robes au lyc?e... Elodie s'assit. Son fils avait grandi, et elle se sentait soudain plus vieille. Puis, elle se retourna : il lui avait encore chip? ses escarpins! Par la fen?tre, elle vit Camille les enfiler puis avancer d'un petit pas sautillant et un pied devant l'autre comme elle lui avait appris sur les hauts talons noirs de sa m?re, marcher jusqu'? une voiture, ramener sa jupe derri?re ses fesses et s'y asseoir. L?, elle embrassa ? plusieurs reprises le jeune homme eff?min?, puis sorti une trousse ? maquillage et un petit miroir pendant que le jeune homme sortait de sa place de parking. Il faudrait vraiment qu'elle lui apprenne quelques r?gles de mode. Son nouveau style ? copine de footballeur ?, m?me s'il facilitait grandement sa f?minisation, ?tait parfois un peu...provoquant. Elle ressemblait un peu ? sa m?re, lorsque, jeune pouf un peu vulgaire, elle aguichait les mecs ? l'entr?e du cin?ma en jouant de ses bras pour faire ressortir sa poitrine. Elodie tendit le cou pour suivre l'avanc?e du v?hicule dans l'all?e, jusqu'au stop, avant que celui ne disparaisse. Elle avait fait son travail de m?re. Sa fille avait trouv? sa place.