R?sum? de l'?pisode 4: Doria
Nicole, en poursuivant sa f?minisation, d?couvre de nouveaux aspects de
Doria, la m?re d'Agathe. Elle d?couvre les origines de ses go?ts
?tranges, mais aussi le fait que Doria fait partie d'une organisation
importante de femmes dominatrices.
Pendant les vacances, Nicole est troubl?e de d?couvrir qu'elle attire
les gar?ons... Mais elle finit par se faire violer par l'un d'entre eux,
et d?couvre ainsi certains aspects plus difficiles ? vivre de sa
nouvelle f?minit?.
Mais elle n'en est qu'au d?but de sa vie, et il lui faut rentrer au
lyc?e...
Les f?minisatrices - Episode 5
Alexie
Depuis tout petit, j'avais toujours d?test? la rentr?e des classes, mais
ce jour l?, j'?tais vraiment mal ? l'aise. J'avais accept? ma
f?minisation par amour pour Agathe, mais je devrais d?sormais rester ?
l'internat, loin d'elle, et ne la revoir que durant les week-ends et les
cong?s... Et cette torture devait durer jusqu'au baccalaur?at! J'avais
promis ? ma m?re de faire des efforts pour r?ussir dans mes ?tudes, pour
ne plus jamais retomber dans la d?linquance... Mais j'avais peur d'?tre
incapable de tenir cette promesse.
J'avais peur pendant cette longue s?ance d'appel dans la cour du lyc?e.
Je me sentais une ?trang?re au milieu de toutes ces filles, qui pourtant
portaient le m?me uniforme que moi. Tandis que petit ? petit, je me
calmais, je regardais autour de moi ce qui devait ?tre mon univers dans
les prochaines ann?es.
Le lyc?e priv? pour jeunes filles ?tait install? dans un ch?teau dont le
style me rappelait les ?tablissements scolaires britanniques que j'avais
parfois vus ? la t?l?vision. Nous ?tions environ deux cent dans la cour
int?rieure. Madame De R., la directrice, une femme autoritaire sans ?ge,
v?tue d'un tailleur strict gris sombre, et avec les cheveux du m?me gris
attach?s en chignon, faisait son discours de rentr?e et nous pr?sentait
les enseignantes. Elles avaient toutes pris place sur le grand escalier.
Je n'?coutais que distraitement le discours de la directrice, et je
regardais autour de moi.
Alexie, la seule personne que je connaissais, m'avait laiss?e seule pour
rejoindre ses amies. Elles formaient un petit groupe de quatre filles
que j'allais bient?t mieux conna?tre... H?las!
En regardant autour de moi, je rep?rais petit ? petit les anciennes
?l?ves. Elles se distinguaient par leur allure. Elles semblaient si
s?res d'elles, et s'?taient permis des petites fantaisies dans leurs
uniformes. Certaines portaient une fleur ? la boutonni?re, ou dans les
cheveux. D'autres portaient des talons et des bas fins, plut?t que les
socquettes blanches et les talons plats que j'avais. Certaines avaient
m?me raccourci leur jupe.
Les nouvelles, comme moi, se rep?raient tout aussi facilement. Leur
regard effray?, leur uniforme strict, leurs cheveux attach?s sans aucune
originalit?... Elles me faisaient penser ? des agneaux qu'on amenait ?
l'abattoir... Et je leur ressemblais!
Je repensais au premier essayage de l'uniforme avec maman et Doria. Je
me revoyais, enfilant mon chemisier blanc, ma jupe pliss?e noire qui
s'arr?tait au dessus du genou, mon blazer bleu marine avec l'?cusson de
l'?cole. Je me revoyais, dans la glace, entrain d'ajuster mon n?ud de
cravate, et ayant mal aux pieds parce que mes nouvelles ballerines en
cuir noir me serraient un peu trop. Je revoyais maman et Doria et leur
fou-rire, la premi?re fois qu'elles me virent dans cette tenue. J'avais
?t? bless?e par le rire de maman, mais elle me dit tr?s vite... Quand
elle parvint ? nouveau ? parler, et apr?s avoir essuy? ses larmes... Que
j'?tais tr?s jolie dans cet uniforme, et qu'elle ?tait tr?s fi?re de
moi! inutile de pr?ciser qu'? ce moment l?, maman ne m'avait pas paru
pas tr?s sinc?re...
Petit ? petit, la cour du lyc?e se vidait. Les anciennes ?l?ves, y
compris Alexie, avaient rejoint leurs classes. Nous ?tions encore
environ soixante ?l?ves de seconde, les "agneaux pour l'abattoir", qui
furent r?parties en deux classes distinctes.
La matin?e de ma nouvelle classe fut consacr?e ? la visite du lyc?e, ?
la rencontre de nos professeurs, uniquement des femmes, et ? de longs
discours destin?s ? nous faire comprendre la rigueur du r?glement
int?rieur. Je n'?coutais que distraitement tous ces discours, mais je
fus surprise, et m?me choqu?e, quand l'enseignante qui ?tait face ?
nous, nous annon?a que la fess?e ?tait une punition courante dans
l'?tablissement. Plusieurs ?l?ves sembl?rent aussi choqu?e que moi, mais
tout le monde se calma tr?s vite quand on nous dit que nos parents
avaient sign? un papier permettant l'usage de punitions corporelles. Je
me demandais pourquoi maman avait accept? de signer un tel papier...
Mais je supposais que Doria avait facilement r?ussi ? la persuader...
Apr?s tout, Alexie, sa propre fille, ?tait dans le m?me ?tablissement,
et maman avait d?j? accept? ma f?minisation quasi-compl?te!
Plusieurs ?l?ves furent appel?es au cours de la matin?e pour rencontrer
individuellement la directrice. Evidemment, je fus moi aussi convoqu?e
pour un tel entretien. Une surveillante vint me chercher et m'accompagna
jusqu'au bureau de madame De R.
En marchant vers le bureau, je discutais un peu avec elle. Elle
s'appelait L?a et ?tait ?tudiante. Elle faisait ce travail de
surveillante pour financer ses ?tudes. Elle ?tait tr?s gentille et
semblait peu ? l'aise face ? la rigueur qui lui ?tait demand?e dans ce
lyc?e priv?. Elle portait un tailleur strict et des petits talons, ses
longs cheveux roux ?taient attach?s. Mais, en observant sa d?marche
h?sitante, je l'imaginais plut?t habituellement v?tue de jeans et
baskets.
Arriv?es devant le bureau, L?a frappa ? la porte, puis me fit entrer, me
pr?sentant bri?vement ? madame De R. La directrice ?tait assise ? son
bureau, pench?e sur des papiers. Sans lever les yeux, elle demanda ? L?a
de nous laisser seules. Apr?s un long moment de silence, toujours sans
lever les yeux de ses papiers, Madame De R. commen?a ? me parler d'un
ton tr?s autoritaire:
"Nicole, d'abord, je dois vous dire que je suis ?videmment au courant de
votre... Diff?rence. Seule Madame D., le m?decin de l'?tablissement est
?galement au courant que vous ?tes un gar?on... Et je souhaite bien
entendu, pour le bien de l'?tablissement... Et pour le votre... que cela
reste un secret!"
"Euh, oui, bien s?r, Madame la directrice!"
"Bien! Vous avez choisi de devenir une jeune fille..."
"Euh, je n'ai pas vraiment chois..."
"Ne m'interrompez pas! Je disais, vous avez choisi de devenir une jeune
fille. J'attends de vous que vous vous comportiez comme telle! Votre
comportement devra ?tre irr?prochable, et je n'accepterais aucun ?cart
de votre part... Encore moins que de la plupart des autres
pensionnaires!"
"Oui, madame!"
"Vous avez la chance d'?tre dans un ?tablissement qui vous donnera une
?ducation exemplaire! J'esp?re que vous en ?tes consciente!"
"Euh, oui, madame!"
"Je sais, par mon amie Doria que votre vie n'a pas toujours ?t? simple,
et je sais ?tre compr?hensive... Vous n'?tes pas la premi?re
pensionnaire... Dans votre situation. Mais vous devrez ?tre exemplaire,
tant dans votre comportement que dans vos r?sultats scolaires. Me suis-
je bien fait comprendre?"
"Oui, Madame!... Euh, puis-je vous poser une question?"
"Mmmmh... Oui?"
"Vous dites que je ne suis pas la premi?re... Vous avez eu beaucoup
de..."
"De transsexuels?... Je d?teste ce mot... Oui, il y a en eu environ une
trentaine dans le pass?... Et actuellement, vous ?tes quatre ?l?ves dans
la m?me situation!"
Elle ne m'en r?v?la pas plus. En revenant vers ma classe, je me disais
que c'?tait sans doute mieux ainsi. Pour la premi?re fois, j'?tais comme
une fille normale, et quasiment personne dans mon nouvel entourage ne
savait rien sur moi. Je me dis que je devrais r?ussir facilement ?
m'habituer ? cette vie. Je pensais que cette situation serait finalement
assez supportable. J'?tais d?cid?e ? travailler s?rieusement en classe,
de ne pas me faire remarquer, et de profiter pleinement de mes week-ends
avec Agathe. J'esp?rais qu'ainsi, le temps passerait vite!
Le soir, apr?s le repas, je retrouvais la chambre que je partageais avec
Alexie. Elle ?tait en salle d'?tudes avec ses copines. Un instant, je
fus un peu d?contenanc?e d'?tre seule, mais je me ressaisis vite et
achevais de ranger mes affaires. J'?tais s?re que je trouverais bient?t
de nouvelles amies. Je d?cidais de me coucher t?t, sans attendre le
couvre-feu r?glementaire, et de lire mon livre de chevet. Je n'avais pas
grand chose de mieux ? faire, n'ayant pas encore de cours ? r?viser
apr?s la premi?re journ?e...
Je fus r?veill?e en pleine nuit par une main qui se plaqua sur ma
bouche, m'emp?chant de pousser le moindre cri. Alexie et ses trois
copines ?taient autour de mon lit et m'immobilisaient. Eclair?es par une
lampe de poche, elles enlev?rent ma couverture, puis trouss?rent ma
chemise de nuit. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et je paniquais.
Une main arracha la petite culotte que je portais sous la chemise de
nuit et soudain, toute l'agitation s'arr?ta. Je reconnus la voix
d'Alexie qui disait:
"Vous voyez? Vous ne vouliez pas me croire!"
"C'est dingue! C'est un gar?on!"
"C'est pas un gar?on, c'est une tapette!"
Elles me l?ch?rent ? ce moment l?, posant leurs mains sur leurs bouches
pour ne pas faire de bruit en riant. Je paniquais, je me d?battis, et
celle qui me fermait la bouche me l?cha. Je me mis ? crier, et elles se
sauv?rent. Seule Alexie resta dans la pi?ce, elle se coucha calmement et
fit semblant de dormir. L?a entra soudain dans la chambre:
"Que se passe t'il ici?"
"Hein, j'en sais rien... Elle a sans doute fait un cauchemar!"
R?pondit Alexie en faisant semblant de se r?veiller. J'avais, par
r?flexe, ramen? ma couverture sur moi . L?a me regarda:
"C'est ?a? C'est un cauchemar?"
"Euh... Oui... Pardon... Oui, j'ai fait un cauchemar!"
Mentis-je, n'osant pas d?noncer Alexie.
Plusieurs filles des chambres voisines s'?taient lev?s. L?a leur demanda
d'aller se recoucher, disant que ce n'?tait rien. Avant d'?teindre la
lumi?re, L?a regarda vers Alexie avec insistance, comme si elle devinait
ce qui s'?tait r?ellement pass?, puis elle dit simplement, avant de
refermer la porte:
"Dormez maintenant, et... Nicole! J'esp?re que tu ne feras pas d'autre
cauchemar!"
Je secouais la t?te et me recouchais, n'osant rien dire. Je ne parvins
pas ? me rendormir cette nuit l?...
Le matin suivant, quand Alexie se r?veilla, j'essayai de lui parler,
mais elle se contenta de me regarder avec un air sup?rieur et
triomphant. Je ne pus que baisser les yeux face ? elle. Je me sentais
incapable de r?agir...
Et comment r?agir? Me plaindre aupr?s de la directrice? C'?tait ma
parole contre celles d'Alexie et de ses amies... J'?tais dans une
situation o? il ne fallait pas me faire remarquer. J'esp?rais que
l'incident de la nuit pr?c?dente serait sans lendemain. J'allais ?tre
d??ue...
Au r?fectoire, j'allais m'installer seule ? une table pour le petit
d?jeuner. J'?tais un peu intimid?e de ne conna?tre personne, et je
voulais prendre discr?tement mes hormones quotidiennes. J'?tais en train
de sortir la bo?te de pilules quand Alexie et ses trois amies vinrent
s'installer autour de moi. C?cile, celle qui semblait ?tre la chef du
groupe, commen?a imm?diatement ? se moquer de moi:
"Oh, mais la petite tapette prend la pilule! C'est pour ne pas avoir
d'enfants?"
Voulant ?viter les ennuis, je me levai pour changer de place, mais
Alexie me retint par le bras:
"Reste avec nous! Ou alors tu veux peut ?tre qu'on dise ? tout le monde
que tu es un gar?on?"
Je secouais timidement la t?te avant de reprendre ma place. C?cile
repris:
"Bon, on dirait que tu as compris que tu dois nous ob?ir! N'est ce pas?"
J'?tais horrifi?e, mais je ne trouvais rien d'autre ? dire qu'un timide
"oui". Je me souvenais quand j'avais ?t? moi-m?me le leader de ma petite
bande quand j'?tais encore un gar?on. Je me souvenais ? quel point je me
sentais fort avec mes copains, et ? quel point j'avais pu ?tre cruel
avec quelques jeunes de mon coll?ge... Je craignais le pire!
C?cile continua:
"Je suppose que tu sais que le r?glement nous oblige ? faire le m?nage ?
tour de r?le dans nos chambres et dans les sanitaires?"
"Euh, oui!?"
"Bien! Tu seras charg?e de faire ces corv?es ? notre place !"
"Quoi? Mais pourqu..."
"Tu sais pourquoi! Tu veux que nous gardions ton secret!"
Je baissais la t?te en signe d'approbation. Je sentais que ce ne serait
que l'une des humiliations et des brimades qu'Alexie, C?cile, et leurs
amies Marina et Sarah me feraient subir, mais je ne voyais aucune autre
solution que de me soumettre ? leurs volont?s.
C'est ainsi que, tr?s vite, ma vie au lyc?e entra dans une routine faite
de corv?es diverses, de cours et de travail scolaire. C'?tait ?puisant,
je n'avais pas un instant ? moi...
Heureusement, le temps passait vite, et je retrouvais Agathe tous les
week-ends. Le fait de ne pas nous voir durant toute la semaine nous
rapprocha. Nous passions de longues heures ensemble. Souvent, le samedi,
nous faisions du shopping. Agathe me traitait comme une princesse en
m'offrant r?guli?rement de nouvelles robes, des bijoux...
Mes nuits avec elle ?taient elles aussi beaucoup plus intenses. Souvent,
je revenais au lyc?e le lundi matin ?puis?e et courbatue... Mais
heureuse!
Souvent, nous passions aussi une soir?e du week-end chez ma m?re. Elle
semblait tr?s contente de passer du temps avec moi... M?me si elle
devait accepter de ne quasiment plus me voir seule. Agathe et moi ?tions
ins?parables.
Je garde finalement de bons souvenirs de cette p?riode, m?me si Alexie
et ses amies me faisaient parfois vivre un v?ritable enfer durant la
semaine.
Pendant plusieurs semaines, je v?cu la routine d'une lyc?enne. D?bord?e
de travail scolaire durant la semaine, "bizut?e" par Alexie et ses
amies, je retrouvais Agathe pour des week-ends tous plus fous les uns
que les autres.
Il n'y eu que peu d'?volution dans cette p?riode. C?cile et Alexie
cherchaient essayaient r?guli?rement de m'humilier, mais sans aller trop
loin... Dans un premier temps.
Par exemple, elles me trouv?rent le surnom de Nicopine. Le jeu de mot
avec mon vrai pr?nom, le mot nicotine, que C?cile avait trouv? car elle
fumait, et enfin avec le mot pine... Inutile d'expliquer celui-ci...
Quand j'?tais seule dans notre chambre avec Alexie, elle me dirigeait
totalement. Elle me faisait ranger la chambre, elle me faisait faire une
partie de ses devoirs. A chaque fois que je faisais mine de me rebeller,
elle me mena?ait de dire ? tout le monde que j'?tais un gar?on...
La directrice m'avait pr?venue, je devais tout faire pour que cela reste
un secret. Elle ne voulait pas de scandale dans son ?tablissement si
s?lect. Je ne voulais pas ?tre renvoy?e, non pas parce que je me sentais
bien dans ce lyc?e, mais surtout parce j'?tais terroris?e ? l'id?e de
d?cevoir une nouvelle fois maman.
Les choses se sont nettement aggrav?es vers la fin du mois d'octobre. Un
soir, C?cile me fit venir dans la chambre qu'elle partageait avec
Marina. Comme tr?s souvent, je supposais que c'?tait pour m'obliger ?
faire son m?nage. C?cile ?tait seule. Marina ?tait gripp?e et ?tait
rentr?e chez elle.
C?cile m'invita ? m'asseoir sur son lit, ce qui me mit soudain mal ?
l'aise. Elle avait toujours ?t? odieuse avec moi, et soudain, elle
semblait gentille. Elle m'offrit un verre de jus d'oranges et vint
s'asseoir ? cot? de moi. Avec un ton mielleux elle s'excusa d'avoir ?t?
si m?chante avec moi, et posa sa main sur mon genou, ce qui me fit
sursauter.
Je n'osais pas bouger. Elle ?tait plus grande que moi et
m'impressionnait beaucoup. Elle passa son bras autour de mes ?paules,
pendant que son autre main remontait doucement le long de ma cuisse.
Elle murmurait ? mon oreille:
"Tu sais, il y a longtemps que je n'ai pas eu de petit copain... En
g?n?ral je pr?f?re les vrais mecs, mais je crois que tu pourrais faire
l'affaire!"
Je ne pus murmurer qu'un timide "non" pendant que sa main s'approchait
de ma culotte qui commen?ait ? se tendre malgr? moi. Elle se pencha pour
m'embrasser, et j'essayais de la repousser.
"Non, non, je ne veux pas!"
"Allons, je vois bien que tu veux, au contraire!"
Sa main venait de se saisir de mon sexe en demi-?rection. Je fus sur le
point de me laisser aller, mais je ne pouvais pas me r?soudre ? tromper
Agathe. Dans un dernier effort d?sesp?r? pour la repousser, je lui
jetais mon verre de jus d'orange ? la figure.
Pendant une seconde, elle sembla surprise, puis sa r?action fut brutale.
Elle poussa un hurlement de rage en m'arrachant ma culotte. Puis elle
continua ? crier en d?chirant elle m?me son chemisier. Je voulais fuir,
mais j'?tais si surprise par sa r?action que je restais l?. La porte de
la chambre s'ouvrit brutalement et L?a entra:
"Que se passe t'il ici?"
Je n'eu pas le temps de r?agir. C?cile hurlait en d?signant mon bas-
ventre:
"C'est un mec! Il a essay? de me violer!"
Puis elle ?clata en sanglots dignes de la plus mauvaise starlette
d'Hollywood. N'importe qui aurait compris imm?diatement que C?cile
jouait la com?die, mais pas L?a. La na?ve et douce L?a regardait le
devant de ma jupe d?form? par mon d?but d'?rection, et elle sembla
horrifi?e:
"Je n'y croyais pas! On m'avait dit qu'il y avait des gar?ons dans
l'?tablissement... Mais ?a!"
Incapable de parler, je secouais la t?te, essayant de m'expliquer, mais
L?a me pris par la main et m'entra?na en courrant vers le bureau de la
directrice.
Sur le chemin, j'essayais de m'expliquer, mais L?a ne m'?coutait pas.
Elle semblait tr?s nerveuse. Curieusement, madame De R. ne sembla pas
tr?s surprise en nous voyant arriver. Elle n'?couta que partiellement
les explications confuses de la jeune surveillante avant de
l'interrompre:
"Calmez-vous L?a! Ce n'est malheureusement pas la premi?re fois que ce
genre de choses se produit ici! Vous devez savoir que nous avons
effectivement plusieurs ?l?ves qui ?taient des gar?ons ? la naissance.
C'est un ph?nom?ne plus courant que vous ne l'imaginez... Et nous avons
depuis longtemps mis au point une proc?dure pour... 'Traiter' les jeunes
gens qui oublient qu'ils doivent ?tre de parfaites jeunes filles, et
laissent leur nature n?faste de m?le reprendre le dessus!"
L?a sembla interloqu?e par le calme de la directrice, et par ce qu'elle
venait d'entendre. Madame de R. continua en me regardant du coin de
l'?il:
"L?a, je m'occupe d'elle! Allez retrouver la petite qui s'est fait
agresser et emmenez la ? l'infirmerie. Quand elle sera en ?tat, vous me
l'am?nerez... Et vous demanderez au docteur D. de venir!"
L?a ressortit sans un mot. Sans rien dire de plus, madame De R. ouvrit
un tiroir et en sortit un objet qui ressemblait ? un battoir ? linge.
Horrifi?e, j'essayais de m'expliquer:
"Madame, je n'ai rien fait! C'est C?cile! Elle..."
"Taisez-vous! Et posez vos mains sur le bureau!"
Je m'inclinais en avant pour m'ex?cuter. Elle troussa brutalement ma
jupe et se mit ? me fesser avec son battoir, exigeant que je compte les
coups. La force du premier coup me coupa le souffle, et je fus incapable
de dire quoi que ce soit. Elle me r?p?ta que je devais compter, et
j'arrivais ? soupirer "un" juste avant de subir la suite de la fess?e.
Les premiers coups furent si douloureux que mes yeux se mirent ? couler.
Puis, petit ? petit, une chaleur intense commen?a ? remplacer la
douleur. C'?tait une sensation incroyable, agr?able et terrible ? la
fois. Au bout d'une dizaine de coups, madame De R. s'arr?ta, sembla un
instant chercher ? reprendre son souffle, puis dit ? voix basse, en me
tutoyant:
"Je le savais! Tu es comme les autres! Tu aimes ?a!"
Effar?e par ce que je venais d'entendre, je pris soudain conscience que
mon sexe ?tait tendu! Je n'avais plus eu d'?rection aussi forte depuis
que j'avais d?but? les hormones! Paniqu?e, je regardais la directrice
dans les yeux. Je fus horrifi?e d'y lire un plaisir pervers!
Elle me fit me redresser et je dus attendre la suite des ?v?nements
debout, au coin de la pi?ce, face au mur, les mains dans le dos.
En restant l?, j'essayais vainement de penser ? autre chose pour calmer
mon ?rection. La t?te basse, je constatais avec horreur que non
seulement ma jupe ?tait soulev?e par mon sexe, mais qu'en plus, une
tache humide commen?ais ? s'y distinguer!
J'entendis madame De R. t?l?phoner ? quelqu'un, et je compris au bout de
quelques instants qu'elle parlait ? Doria, et qu'elle lui racontait tous
les d?tails des derniers ?v?nements! Je fus quelque peu rassur?e de
l'entendre dire:
"Bien s?r que non, je ne vais pas la renvoyer! Tu sais bien comment nous
traitons ce genre d'incident..."
Oui, pour commencer, elle restera ici en retenue le week-end prochain!
Je me mis ? sangloter en entendant cela, mais elle continua:
"Oui, bien s?r Doria... Bonne id?e, elle restera ici en retenue le week-
end prochain! Je suis d'accord avec toi, cette petite a du potentiel! Ta
fille a bien de la chance de l'avoir trouv?e!... Oui, bien s?r, ?
bient?t!"
En raccrochant, elle se tourna vers moi:
"Vous avez bien entendu, n'est ce pas? Ce week-end, vous restez ici, ?
mon service!"
Peu apr?s, L?a, le docteur D. et C?cile arriv?rent. La directrice
demanda ? L?a d'attendre avec C?cile dans une autre pi?ce. Puis, elle me
demanda de me retourner. Madame D., le m?decin du lyc?e, s'approcha pour
m'examiner. Je fus surprise de la voir sortir un m?tre de couturi?re.
Elle me troussa la jupe, semblant nullement g?n?e par mon sexe en
?rection, et prit quelques mesures autour de ma taille et de mes fesses.
Se tournant vers la directrice, elle dit simplement:
"Oui, c'est bon, j'ai ce qu'il faut, je vais la chercher... "
Puis elle se retourna vers moi, me tendit un mouchoir en papier, et
montrant mon sexe en ?rection, me dit d'un ton autoritaire:
"Il faut arranger ?a! Tout de suite!"
"Arranger ?a? Que voulez-vous dire?"
"Masturbez-vous! Il faut calmer cette ?rection!"
"Qu... Quoi? Ici? Maintenant?"
"Tout de suite!"
Intervint le directrice avec force pendant que madame D. sortait du
bureau. Rouge de honte et la t?te basse, je m'ex?cutais. Je n'osais pas
regarder la directrice, mais j'avais l'impression qu'elle me fixait d'un
regard plein de lubricit?.
Au bout de quelques instants, j'?jaculais dans le mouchoir en papier.
J'?tais encore en train d'essuyer mon sexe quand le docteur D. revint
dans le bureau. Elle commen?a par m'enduire l'entrejambe de pommade,
disant que c'?tait pour ?viter les irritations. Ses gestes ?taient
pr?cis, cliniques. Elle ne semblait pas perturb?e par cette situation.
Elle fixa ensuite autour de ma taille ce qui me sembla d'abord ?tre une
sorte de harnais. Je compris tr?s vite: c'?tait une ceinture de
chastet?! Cet outil de torture, ferm? par un petit cadenas, maintenait
mon sexe entre mes jambes, emp?chant toute nouvelle ?rection, mais me
permettait de faire mes besoins... Mais uniquement en position assise.
Le docteur me dit que je devais venir la voir en cas d'irritations...
Mais que d?sormais, je devrais toujours garder cette ceinture, tant que
je serais au lyc?e.
La directrice exigea que je garde ma jupe relev?e, et elle appela L?a et
C?cile. Elles me regard?rent toutes les deux avec de grands yeux
?tonn?s. Madame De R. leur dit, comme si cette situation ?pouvantable
?tait tout ? fait naturelle:
"Voyez! Avec cette ceinture, l'abject cot? masculin de Nicole ne pourra
plus s'exprimer. Vous ne risquez donc plus rien!... Je ne veux donc plus
de scandale! Est-ce bien clair?"
L?a ne disait rien. Elle semblait seulement tr?s ?tonn?e. C?cile, quant
? elle, r?pondit avec un sourire carnassier:
"Oui madame!"
Sur un signe de la directrice, elles quitt?rent toutes les deux le
bureau. C?cile, en sortant, me jeta un dernier regard et me fit un clin
d'?il qui me laissait augurer bien d'autres probl?mes. La directrice
m'ordonna de rejoindre ma chambre. En sortant, j'entendis la voix du
docteur D.:
"Je n'aime pas trop cela. Je suis s?re que Nicole est innocente et que
c'est cette peste de C?cile qui a tout maniganc?!"
"Bien entendu que C?cile est la coupable! Je m'en doute bien!"
"Mais alors... Pourquoi as-tu punie Nicole?"
"Oh... D'abord parce que les apparences sont contre elle... Ensuite
parce que cette petite n'est pas encore assez soumise..."
Je ne pus pas rester derri?re la porte pour entendre la suite de leur
conversation. Je risquais de me faire surprendre et j'avais compris
qu'il ne fallait absolument pas laisser la moindre occasion ? madame De
R. de me punir d'avantage... J'avais ressenti chez elle une perversion
dont je ne discernait pas la limite, et qui me faisait peur.
Alexie ?tait dans notre chambre commune, semblant m'attendre. Elle
m'accueillit avec un sourire qui me fit comprendre qu'elle ?tait d?j? au
courant des derniers ?v?nements:
"Alors Nicole, il parait que tu as voulu violer C?cile?"
"C'est ce que C?cile t'a racont?? Tu sais bien que c'est faux!"
Avec un air de conspiratrice et un petit rire qui me fit comprendre
qu'elle connaissait la v?rit?, elle continua:
"Comment? Tu oserais traiter C?cile de menteuse?"
"Alexie, tu sais tr?s bien que je ne ferais jamais une chose pareille...
"
"Ah oui?"
"J'aime trop ta s?ur!"
"Oh oui, je sais bien! Il faut vraiment que tu l'aimes pour accepter de
te laisser humilier ainsi!"
"Humilier?"
"Ben oui! Aucun mec digne de ce nom n'accepterait de se laisser
f?miniser ainsi!"
En disant cela, Alexie prit un air d?go?t?. J'avais toujours eu
l'impression qu'Alexie ne m'aimait pas... Mais c'?tait la premi?re fois
qu'elle me montrait aussi clairement qu'elle me d?testait, et m?me
qu'elle me m?prisait. Je ne pus retenir mes larmes:
"Hein?... Mais, et Michelle?... Et Yvette? Tu les d?testes autant que
moi?"
Elle sembla h?siter un instant, puis r?pondit:
"Je ne d?teste personne!... Mais c'est vrai que je pense qu'aucune
d'entre vous n'a jamais ?t? un vrai mec!... Je n'ai jamais compris le
go?t de maman ou de mes s?urs pour des tapettes dans ton genre!"
Pendant un instant, je pleurais, incapable de r?agir face ? tant de
m?pris... Mais tr?s vite, la col?re rempla?a le d?sespoir, et je contre-
attaquais:
"Et c'est quoi, pour toi, un vrai mec?... Et puis d'abord, qu'est ce que
tu sais des mecs? Tu n'as jamais eu de petit copain! Tout ce que tu sais
faire avec les mecs, c'est les allumer en bo?te!"
Soudain, elle me gifla, puis sortit de la chambre, me laissant seule.
Curieusement, cette gifle me fit beaucoup de bien. Je me calmais
imm?diatement, et j'eu soudain un ?trange sentiment de satisfaction.
Bien s?r, mes rapports avec Alexie s'?taient d?t?rior?s, mais je me
sentais bien parce que j'avais enfin os? lui tenir t?te.
De plus, j'avais trouv? quelque chose qui la touchait. Jusqu'? ce moment
l?, je n'en avais pas ?t? s?re, mais d?sormais je savais qu'elle n'avait
jamais eu de petit copain... Et qu'elle en souffrait.
A ce moment l?, aveugl?e par ma col?re, je d?cidais que j'allais me
servir de cette information pour me venger d'Alexie...
Ma vengeance allait devoir attendre longtemps... Le week-end arriva
vite, et , le vendredi soir, alors que mes camarades allaient toutes
rentrer chez elles, je fus convoqu?e dans le bureau de la directrice.
J'eu la surprise d'y trouver Doria, en grande conversation avec madame
De R..
A mon entr?e, Doria se tourna vers moi:
"Nicole, ta m?re et moi sommes tr?s d??ues de ton comportement!"
"Mais, je n'ai rien f...."
"Chut! Tout ce que tu dois faire, c'est ob?ir... et accepter ta punition
comme une grande fille!"
Elle me caressa bri?vement la joue, puis d?signa une valise pos?e dans
un coin:
"Je t'ai apport? quelques affaires propres pour rester une semaine
suppl?mentaire au lyc?e... Et ta tenue pour le week-end!"
"Ma tenue?"
Madame De R. intervint:
"Oui, votre tenue! Ce week-end, pour votre punition, vous resterez ? mon
service dans mon appartement! Doria m'a dit que vous ?tiez une petite
soubrette tr?s exp?riment?e!"
Je ne dis rien, une larme coulait doucement sur ma joue. Je ne pus que
prendre la valise, la t?te basse. Doria salua la directrice en
l'embrassant sur la bouche - Je n'en fus m?me pas ?tonn?e - Puis elle
sortit apr?s s'?tre tourn?e une derni?re fois vers moi en disant:
"Au fait, je n'ai rien dit ? Agathe! Je ne crois pas qu'elle
appr?cierais d'apprendre que tu as essay? de la tromper!"
Peut apr?s le d?part de Doria, madame De R. m'ordonna de la suivre. Elle
m'entra?na dans une aile du ch?teau qui ?tait interdite aux ?l?ves. Elle
logeait l?, dans un des appartements destin?s au personnel de
l'?tablissement.
A notre entr?e dans l'appartement, une bonne nous attendait. C'?tait une
jeune femme d'environ vingt-cinq ? trente ans qui portait un uniforme de
soubrette traditionnel, avec une petite robe noire, un petit tablier
blanc, et une coiffe qui retenait ses longs cheveux bruns.
En entrant, madame De R. dit ? sa bonne, comme si c'?tait une habitude:
"Louise, je vous ai amen? de l'aide pour le week-end. Aidez-la ? se
changer, puis donnez lui du travail! Demain soir, elle fera le service
avec vous."
"Bien Madame... J'imagine que je vais devoir tout lui expliquer?"
"Je crois qu'avec elle, vous n'aurez pas beaucoup de soucis. Elle a d?j?
une grande habitude du travail de soubrette!... "
Louise, la bonne, me fit signe de la suivre, et me fit entrer dans une
chambre.
"Ici, tu pourras te changer... Au fait, quel est ton pr?nom?"
"Nicole."
J'avais les yeux baiss?s en r?pondant. J'?tais tr?s intimid?e d'?tre
dans cette situation.
"Enchant?e Nicole... Allons, ne sois pas timide. D?shabille toi!"
Elle me prit ma valise des mains, la posa sur le lit et l'ouvrit. En
d?couvrant son contenu, elle poussa un petit cri d'?tonnement:
"Oh, un uniforme complet de bonne! Je vois que tu as effectivement
l'habitude... Tu n'es pas l'une de ces jeunes filles de bonnes famille
qui viennent en g?n?ral ici le week-end!"
Doucement, je d?boutonnais mon chemisier pour me d?shabiller. J'?tais
tr?s d?stabilis?e. Une parfaite inconnue ?tait l?, devant moi, entrain
de fouiller dans ma valise tout en scrutant mes gestes. Elle sortit ma
robe de soubrette et l'?tala sur le lit, puis elle poussa un nouveau cri
de surprise, et sortit de la valise ce qu'elle venait d'y d?couvrir. Je
fus effar?e de d?couvrir que c'?tait l'uniforme que j'avais port? le
soir de la f?te au d?but de l'?t? pr?c?dent!
"Ooooh, tr?s joli! Tu porteras cette tenue pour le d?ner de demain soir.
Tu auras beaucoup de succ?s aupr?s des amis de Madame!"
"Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas faire ?a!... Je ne connais
pas ces personnes!"
"Allons, du calme Nicole! Je suppose que tu as d?j? port? cette tenue en
public, n'est ce pas?"
"Oui, mais..."
Louise avait un ?trange sourire en voyant que je commen?ais ? paniquer.
Elle s'approcha de moi et me pris les mains:
"Chut, ne t'inqui?tes pas, tout ira bien!"
"Mais, mais..."
Doucement, elle me fit me tourner vers un miroir, puis, elle souleva ma
jupe pliss?e d'?coli?re. Paralys?e par la peur, je la laissais faire.
Elle baissa ensuite ma petite culotte, d?couvrant ma ceinture de
chastet?...Puis, doucement, elle souleva sa robe, d?couvrant d'abord le
haut de ses bas, puis les jarretelles, et enfin une petite culotte,
qu'elle baissa elle aussi...
Fascin?e, je regardais dans le miroir, trop ?tonn?e et effray?e pour
simplement tourner ma t?te et directement regarder vers Louise. Sous sa
culotte, elle portait une ceinture de chastet? comme la mienne, qui
emprisonnait un sexe masculin.
"Tu vois? Tu n'as rien ? craindre, je suis comme toi!"
En silence, elle m'aida doucement ? retirer mon uniforme d'?coli?re.
Elle m'aida ensuite ? enfiler ma gu?pi?re, qu'elle serra fortement dans
mon dos. Fascin?e, je nous regardais toujours dans le miroir quand elle
me fit asseoir sur le lit. Elle me retira mes ballerines, mes socquettes
blanches, puis, doucement, avec des gestes tr?s lents, elle m'aida ?
enfiler une paire de bas nylons noirs. J'?tais totalement passive. Avec
des gestes qui ressemblaient ? des caresses, elle prenait soin de
positionner parfaitement les coutures de mes bas. L'une apr?s l'autre,
elle attacha lentement les jarretelles. Puis elle enfila doucement ? mes
pieds une paire d'escarpins. J'observais ma lente transformation dans le
miroir. Petit ? petit, la peur que je ressentais disparaissait, et un
doux sentiment d'excitation la rempla?ait.
Depuis la premi?re jupe que m'avait fait porter Agathe, j'avais souvent
ressenti une grande excitation en enfilant certaines tenues. Mais l?,
j'?tais passive, entrain d'observer dans le miroir une inconnue qui
m'habillait avec des gestes d'une tendresse incroyable. Mon sexe,
emprisonn? par la ceinture de chastet?, tentait d?sesp?r?ment de se
redresser, ce qui me causait une douleur ? la fois tr?s intense et
d?licieuse. Je commen?ais ? repenser ? mes souvenirs les plus ?rotiques,
mes nuits les plus chaudes avec Agathe...
Soudain, la voix autoritaire de Louise et une claque sur les fesses me
sortit de ma r?verie:
"Tu es pr?te! Allons nous pr?senter ? Madame!"
Madame De R. ?tait dans son salon. Elle lisait un livre, allong?e sur
son divan. Elle portait un d?shabill? en soie noire, et ses cheveux
?taient d?nou?s. C'?tait la premi?re fois que je voyais cette femme
autoritaire autrement qu'en tailleur strict. En la voyant ainsi,
l'espace d'un court instant, je la trouvais presque sympathique... Elle
leva ? peine les yeux pour nous regarder, puis, avec un ton tr?s sec,
elle dit:
"Bien, laissez-moi! Louise, je vous la confie, donnez lui du travail!"
Louise gardait les yeux baiss?s. Elle me prit par la main sans aucun
mot, et m'entra?na vers la cuisine, o? je passais le reste de la soir?e
? l'aider ? pr?parer le repas du soir et ? faire un peu de m?nage.
Vers vingt heures, une clochette sonna. Louise me dit simplement en me
tendant un plat:
"C'est l'heure! Madame veut d?ner. Vas la servir!"
J'emmenais le plat jusqu'? la salle ? manger et le posait devant madame
De R. Elle mangea en silence pendant que j'attendais dans un coin de la
pi?ce. Quand elle eu fini, elle me fit un signe de t?te pour me faire
comprendre que je pouvais d?barrasser, puis se leva pour rejoindre le
salon.
A mon retour dans la cuisine, Louise me demanda:
"A t'elle dit quelque chose?"
"Pas un mot!"
"Bien! C'est plut?t bon signe! Tu t'es bien d?brouill?e."
"Je... Je peux te poser une question?"
"Bien s?r!"
"Elle est toujours... Comment dire... Elle ne sourit jamais?"
"Si, bien s?r! Quand elle est avec ses amis! Tu verras demain soir!"
"Mais... Et... Avec toi?"
"Moi? Je suis la bonne. Je suis ? son service!"
"Depuis longtemps?"
"Oh, ?a fait... Presque dix ans! Comme le temps passe vite!"
"Dix ans? Mais... Tu veux dire que tu vis ici... Comme ?a depuis dix
ans?"
"Oui! J'ai beaucoup de chance, n'est ce pas?"
J'?tais effar?e, Louise semblait aimer cette vie de servitude.
"Mais, Louise, comment... Comment en es-tu arriv?e l?? Tu n'as pas de
famille?"
Elle me regarda un instant. Je discernai une lueur de m?lancolie dans
ses yeux, puis elle finit par me dire:
"Ma famille? Elle ne s'est jamais int?ress?e ? moi!"
Puis, sans un mot suppl?mentaire, elle d?tourna le regard pour achever
de pr?parer notre repas du soir. Nous mange?mes en silence dans la
cuisine.
Apr?s le repas, nous avons rapidement fait la vaisselle, puis Louise
m'accompagna jusqu'? ma chambre, o? elle m'aida ? me d?shabiller. Nous
?tions assises toutes les deux sur le lit quand elle reprit enfin la
parole, pour continuer notre conversation:
"Tu as toujours voulu ?tre une fille, Nicole?"
Apr?s quelques h?sitations, je lui racontais mon histoire, lui
expliquant que je n'avais jamais souhait? ?tre une fille, mais que
j'avais accept? d'?tre f?minis? par amour. Je lui racontais mes rapports
avec Agathe, avec ma m?re... Je lui dit que, pour l'instant, je ne
regrettais rien!
Elle m'?couta en silence, semblant tr?s ?mue par mon histoire, puis
finit par me dire:
"Tu as beaucoup de chance. Tu es aim?e par ta petite amie... Par ta
m?re!... Moi, ma m?re ne s'est jamais occup? de moi..."
Elle marqua un instant de silence, baissant la t?te. Apr?s un moment qui
me paru interminable, elle continua:
"Ma m?re n'?tait pratiquement jamais ? la maison. Peggy, une vieille
Anglaise, me servait de nourrice. Elle m'?duquait avec des m?thodes qui,
selon elle, ont fait leurs preuves ? l'?poque victorienne. D?s que
j'?tais ? la maison, elle m'habillait en fille. Quand je me rebellais,
j'avais droit ? de s?v?res fess?es... Ma m?re trouvait tr?s amusant de
me voir habill? en fille, et elle laissait faire Peggy."
"Euh... Et ton p?re? Il ne disait rien?"
"Mon p?re est le patron d'une grande entreprise multinationale... Il n'a
jamais pris le temps de s'occuper de moi... Parfois, je me demande s'il
est vraiment mon p?re... C'est ? peine s'il me regardait les rares fois
o? l'on se voyait."
"Je suis d?sol?e... Euh, et comment es-tu devenue la bonne de madame De
R.?"
"C'est assez simple... Elle ?tait une amie de ma m?re. Elle venait
parfois prendre le th?, et elle faisait toujours des compliments ? ma
m?re ? propos de la 'jolie petite fille' qu'elle avait!"
"C'?tait toi, la 'jolie petite fille', elle ne savait pas que tu ?tait
un gar?on?"
"Si! Elle le savait tr?s bien! Elle encourageait ma m?re ? poursuivre,
et ? accentuer ma f?minisation. Quand j'?tais assez grande, c'est elle
qui a propos? ? ma m?re que je vienne faire mes ?tudes dans son lyc?e de
jeunes filles... Bien s?r, au d?part, ma m?re ?tait r?ticente... Mais
elle ne s'inqui?tait pas pour moi... Elle s'inqui?tait pour les 'autres
filles'... Elle avait peur des cons?quences si un 'm?le d?go?tant' ?tait
l?ch? au milieu de toutes ces jeunes filles!..."
"On dirait que ta m?re ne t'aimait pas beaucoup!"
Sur ces mots, Louise commen?a ? sangloter doucement:
"Non... Peggy m'aimait... M?me si elle me traitait s?v?rement... Et je
crois que Madame m'aime... A sa mani?re... Mais maman... Ne m'a jamais
aim?e!... Ca a presque ?t? une d?livrance pour moi, de devenir interne
dans ce lyc?e... M?me si j'ai d? prendre les hormones qui m'ont
transform?e, et si je dois toujours porter cette ceinture de chastet?...
Je me sentais bien pr?s de Madame... Je suis donc rest?e ici apr?s le
baccalaur?at, au service de Madame!"
"Je crois que je comprends... Je suis d?sol?e... Est-ce que tu revois
parfois tes parents?"
A ces mots, Louise se leva en secouant la t?te, disant avec une voix
tr?s faible:
"Il est tard, il est l'heure de dormir!"
Le lendemain matin, Louise avait retrouv? le sourire. Je passais ma
journ?e ? l'aider ? s'occuper du m?nage. En d?but de soir?e, avant de se
mettre en cuisine pour pr?parer le d?ner, elle m'aida ? enfiler
l'uniforme que je devais porter pour faire le service. J'avais un tel
trac ? l'id?e de porter le gu?pi?re et la mini-robe devant des inconnus
et devant la directrice de mon lyc?e que je dus aller aux toilettes pour
vomir. Louise en sembla tr?s amus?e, et, alors que j'esp?rais qu'elle
aurait un peu de compassion, elle en profita pour resserrer encore plus
le la?age de ma gu?pi?re.
en me regardant dans le miroir, je fus choqu?e de d?couvrir que ma
taille n'avais jamais ?t? aussi fine, et que mes fesses et mes seins
n'en ?taient que plus impressionnants:
"Non, ce n'est pas possible! Je ne peux pas me pr?senter ainsi!"
"Mais si! Tu es superbe! Je suis presque jalouse de tes formes."
J'allais insister pour que Louise m'aide ? desserrer mon corset quand
madame De R. fit son entr?e. Elle portait une robe de cuir tr?s moulante
et des escarpins vernis aux talons d?mesur?ment hauts. Dans sa main,
elle tenait une cravache avec laquelle elle jouait machinalement. Elle
tournait lentement autour de moi, soulevant parfois un pan de ma robe du
bout de sa cravache. J'?tais si nerveuse que j'en tremblais. Madame De
R. se contenta de dire avec un sourire ?nigmatique:
"Parfait! Ne changez rien!... ou plut?t si! Il faudrait accentuer votre
maquillage!... Et d?p?chez-vous! Mes amis seront l? dans moins d'une
heure!"
Je fis le service pour deux couples ce soir l?. madame De R. avait
invit? une autre femme et deux hommes. Entre deux plats, je restais
silencieusement debout dans un coin, ? les observer. Pour faire passer
le temps, j'essayais de deviner quel homme ?tait l'amant de ma
directrice.
Au moment du dessert, tout le monde commen?ait ? se d?tendre, et les
couples commenc?rent ? se former. C'est l? que je compris que madame De
R. ?tait lesbienne, et que l'autre femme ?tait avec elle, tandis que les
deux hommes ?taient ensembles.
L'un d'entre eux me regarda avec insistance durant tout le d?ner.
Parfois, pendant le service, sa main venait me fr?ler, ce qui me mettait
tr?s mal ? l'aise. Savait-il que j'?tais un gar?on? J'allais bient?t
conna?tre la r?ponse ? cette question.
Alors que je d?barrassais la table ? la fin du repas, il me suivit
jusqu'? la cuisine. L? bas, il salua bri?vement Louise:
"Bonsoir Louise, ce d?ner ?tait exquis!"
"Bonsoir monsieur, merci..."
Il ne sembla pas pr?ter attention plus longuement ? Louise et s'approcha
de moi. Il me prit par la taille tandis que je n'osais pas bouger. Il se
pencha vers mon oreille et commen?a ? murmurer des choses comme:
"Hmmm, il y a longtemps que je ne me suis pas r?gal? autant... Et le
meilleur reste ? venir... Tu sais que tu es tr?s excitante?"
J'essayais de me d?gager, mais ses bras puissants me retenaient. Il me
renversa en arri?re sur la table, me caressait et essayait de
m'embrasser. Paniqu?e, je regardais en direction de Louise, qui
regardait cet homme sur le point de me violer, et qui n'osait pas
bouger.
Il m'arracha ma culotte, et m'obligea ? poser mes jambes sur ses
?paules. Je paniquais, je tremblais... pour la seconde fois, j'?tais la
proie de la brutalit? d'un homme.
Au dernier moment, juste avant qu'il ne parvienne ? ses fins, j'entendis
Louise qui parvint ? dire d'une voix tr?s faible:
" Vous ne devriez pas... Elle est mineure..."
Cette r?v?lation sembla stopper les ?lans de mon agresseur. Il se
redressa soudain et me rel?cha. Louise s'approcha doucement, elle me fit
signe de quitter la pi?ce, puis prenant l'homme par la main, elle lui
dit d'une voix tr?s calme:
"Monsieur sais tr?s bien que je suis ? son service..."
Je quittais la cuisine en voyant l'homme pousser Louise dans la position
que je venais de quitter. Elle me sourit et me fit un clin d'?il au
moment o? il la p?n?tra avec brutalit?.
En sanglotant, je partis me r?fugier dans ma chambre.
Madame De R. vint me rejoindre quelques instants plus tard. Pour la
premi?re fois, elle fut gentille avec moi:
"Chut, c'est fini. J'aurais d? me douter que Fr?d?ric ne r?sisterait pas
face ? une aussi jolie cr?ature que vous! Je suis d?sol?e..."
Elle devint m?me tendre l'espace d'un instant. Elle me prit dans ses
bras, et je pleurais sur son ?paule. Je parvins ? lui expliquer entre
deux sanglots que j'avais d?j? ?t? viol?e une fois. Elle me dit
doucement:
"Je comprends, je suis d?sol?e. Il ne faut pas en vouloir ? mon ami
Fr?d?ric. La tenue que vous portez est trop suggestive... J'aurais d? le
savoir... C'est ma faute! Est ce que vous voudrez bien me pardonner?"
Toujours boulevers?e, je parvins ? lui r?pondre un timide "oui".
Elle m'aida ? desserrer mon corset, puis me dit simplement de rester
dans ma chambre, de me reposer, et qu'elle ne me demanderait plus rien
ce week-end.
Je m'endormis tr?s tard cette nuit l?. J'entendais des soupirs venant
des chambres voisines qui ne me laissaient aucun doute sur les
"activit?s" de madame De R. et de ses amis.
Le lendemain, Madame De R. partit avec ses amis pour la journ?e. Je
restais seule avec Louise. Je restais longtemps dans ma chambre, n'osant
pas faire lui face. J'?tais tr?s g?n?e car, d'une certaine mani?re, elle
s'?tait sacrifi?e pour moi la veille au soir.
En fin de matin?e, elle vint frapper ? ma porte et entra:
"Est-ce que ?a va?"
"Oui, merci, ?a va... C'est juste que... Je suis d?sol?e pour hier
soir..."
"Pourquoi?"
"Heu... Tu as pris ma place quand..."
Elle m'interrompit:
"Oui, mais tu n'as aucune raison d'?tre d?sol?e... En fait, j'ai ador?
?a!"
"Oh, je n'y crois pas!"
"Et pourtant c'est vrai! J'aime bien quand on me force... Je ne suis pas
masochiste... Je crois... Mais je me sens bien avec Madame, m?me quand
elle me brutalise, ou qu'elle m'offre ? ses amis..."
"Je ne comprends pas..."
"Oui, c'est normal, tu es encore bien trop jeune..."
"Non, je comprends ce que tu veux dire... Parfois, Agathe, ma copine, me
force aussi ? faire des trucs avec elle... C'est juste... Je ne
comprends pas qu'on puisse aimer les mecs..."
"Oui, certains sont brutaux... Mais ils sont aussi forts... Ils sont si
puissants!"
Les yeux de Louise brillaient.
Soudain, je me mis ? frissonner. Allais-je devenir comme elle?
Totalement soumise aux d?sirs des autres... Peut ?tre m?me masochiste.
Je pris le pr?texte d'aller aux toilettes pour mettre fin ? cette
conversation qui me mettait tr?s mal ? l'aise.
La fin de cette journ?e fut tr?s calme, et j'?vitais de reparler avec
Louise de tout cela.
Le soir, madame De R. revint seule. Elle me fit venir au salon:
"Bien, ce week-end de punition s'est plut?t bien pass?. N'est ce pas
Nicole?"
"Euh, oui madame..."
Je n'osais pas la contredire. Elle continua:
"Je vous transmets les excuses de mon ami Fr?d?ric... Je pense que vous
lui en voulez pas, n'est ce pas?"
"Non, madame..."
"Bien, donc je suppose que les p?rip?ties de ce week-end pourront rester
entre nous?"
"Oui, madame..."
"Tr?s bien! Vous savez que, malgr? votre jeune ?ge, vous ?tes d?j? une
soubrette tr?s styl?e, n'est ce pas?"
"Je ne sais pas, madame!"
"Si, si, vous ?tes tr?s bien! Je pense m?me que vous devriez rester une
soubrette... Et arr?ter vos ?tudes!... Je me demande si je ne devrais
pas en parler ? Doria..."
"Mais, madame..."
"Ca ne vous plairait pas?"
Je baissais la t?te, effray?e de lui tenir t?te. Elle poursuivit:
"Je crois qu'effectivement, si vos r?sultats scolaires ne s'am?liorent
pas, je vais en parler ? Doria. Je connais ?norm?ment de gens pr?ts ?
engager quelqu'un comme vous!"
Durant la semaine suivante, je redoublais d'efforts en classe, effray?e
d'?tre renvoy?e du lyc?e et de finir dans la peau d'une soubrette pour
de parfaits inconnus.
Je me sentis tr?s seule. Je ne m'?tais li?e d'amiti? avec aucune fille
du lyc?e, Alexie et ses amies ne m'adress?rent pas la parole. M?me L?a,
la petite surveillante qui, jusque l? avait ?t? plut?t sympathique, me
regardait d?sormais avec un air d?go?t?.
Le week-end arriva comme une lib?ration. J'avais l'espoir de passer de
bons moments avec Agathe... J'allais ?tre d??u!
Au moment de rentrer, je croisais Agathe qui enfilait un manteau et
prenait son sac ? main. Je m'approchais pour l'embrasser, mais elle me
repoussa d'un geste:
"Il para?t que tu as voulu me tromper?"
"Mais... Mais non Agathe! Je ne ferais jamais une chose pareille!"
Avec un petit sourire en coin, elle me montra une petite clef qu'elle
portait en pendentif. Je reconnu la clef de la ceinture de chastet?.
"Maintenant, je suis s?re que tu me sera fid?le!"
Puis, apr?s une rapide bise sur la joue, elle me dit s?chement:
"Bon, il faut que j'y aille. D?borah m'attend! Bon week-end ma ch?rie!"
"Mais, o? est-ce que tu vas?"
Elle ne r?pondit rien et sortit en courant. Je restais un long moment
dans l'entr?e, ? fixer la porte. Je crois que j'esp?rais une mauvaise
plaisanterie. J'esp?rais qu'Agathe reviendrait tr?s vite, mais la porte
resta d?sesp?r?ment close. Une voix derri?re moi me fit soudain
sursauter:
"Agathe va passer le week-end avec D?borah ? Paris!"
C'?tait Doria. En essayant de retenir mes larmes, je lui demandais:
"Elle est partie ? cause de moi?"
Doria eut un grand ?clat de rire, comme si ce que je venais de dire
?tait ridicule:
"Elles ont accompagn? Michelle ? l'a?roport... En fait, non! Elles
esp?rent dissuader Michelle de prendre l'avion!"
"Pourquoi? O? va t'elle?"
"En Tha?lande! Sa m?re l'a persuad?e d'aller se faire op?rer!"
"Se faire op?rer? Vous voulez dire..."
"Oui, une op?ration de changement de sexe. Quand tu la reverras, elle
sera une vraie fille!"
"Oh! Mais... Pourquoi Agathe et D?borah veulent-elles la dissuader d'y
aller?"
"D?borah aime les gar?ons... Les gar?ons tr?s f?minins, mais les
gar?ons... Tu sais bien de quoi je veux parler. Agathe est pareille!...
Si Michelle va se faire op?rer, je crois que ce sera la fin de leur
couple!"
"C'est triste!"
Doria se d?tourna sans rien ajouter. Derri?re elle, Alexie avait tout
entendu de notre conversation. Elle ?tait au pied de l'escalier, la
bouche ouverte et tr?s p?le. Quand Doria lui demanda ce qu'elle avait,
elle monta en courant vers sa chambre sans rien dire.
Doria se retourna vers moi, et me regardant longuement comme si elle
essayait de lire dans mes pens?es. Elle finit par me demander:
"Tu ne t'entends pas bien avec Alexie, n'est ce pas?"
Je n'osais pas parler ? Doria des brimades et des humiliation qu'Alexie
et ses copines me faisaient subir au lyc?e... Je me contentais d'un:
"Bof, ?a va..."
"Oui, je sais, Alexie est... Diff?rente. Elle a toujours ?t? tr?s ?
l'?cart. Je crois qu'elle n'admet pas... Disons... notre mode de vie!"
"Je crois qu'effectivement, elle m'a un peu parl? de ?a..."
J'?tais g?n?e par le tour que prenait cette conversation. M?me si je
n'aimais pas Alexie, je ne me sentais pas tr?s bien ? l'id?e de parler
d'elle ouvertement avec sa m?re. Je fus sauv?e par le gong... Ou plut?t
par la sonnette de la porte. J'allais ouvrir, et devant la porte se
tenait ma m?re avec un jeune homme!
J'?tais tr?s surprise de voir ma m?re ainsi accompagn?e, je restais
donc, bouche b?e derri?re la porte entrouverte. Doria me poussa sur le
cot? pour aller embrasser ma m?re. Elles s'embrass?rent longtemps ?
pleine bouche et le jeune inconnu les regarda avec de grands yeux
?tonn?s.
Doria se tourna ensuite vers le jeune homme, le d?taillant de la t?te
aux pieds:
"Alors voici la petite merveille dont tu m'as parl?!"
"Oui, Doria, je te pr?sente Philippe... Philippe... Doria!"
Pendant que Doria s'avan?ait pour embrasser Philippe, ma m?re s'approcha
de moi, et apr?s une petite bise me souffla ? l'oreille:
"C'est mon nouveau petit copain... Il te plait?"
Toujours sous le coup de la surprise, je bredouillais:
"Euh, mais, tu ?tais rest?e seule depuis..."
"Oui, trop longtemps... oh, ?a ne me d?rangeait pas... Je t'avais,
toi!... Mais bon... Tu comprends..."
"Euh, oui, bien s?r maman! Tu fais ce que tu veux... Je suis juste
surprise!"
"Oui, d?sol?e que tu l'apprennes de cette mani?re..."
"Euh, maman? est-ce qu'il n'est pas un peu jeune pour toi?"
Elle ?clata de rire:
"Nicole! Tu traites ta m?re de vieille?"
"Euh, non, bien s?r, mais..."
Doria nous laissa tous les trois sur le perron et rentra dans la maison.
Ma m?re me pr?senta ? Philippe:
"Philippe, c'est ma fille, Nicole!"
Il semblait tr?s timide, et il rougit l?g?rement en bredouillant:
"Enchant?, Nicole... J'esp?re qu'on s'entendra bien..."
"Oui, je l'esp?re aussi!"
Maman passa un bras autour de mon ?paule et chuchota ? mon oreille, mais
assez fort pour que Philippe l'entende:
"Tu ne devineras jamais comment nous nous sommes rencontr?s!"
"Euh, non."
Philippe baissait la t?te, il rougissait de plus en plus. Ma m?re
continua:
"C'?tait au supermarch? o? je travaille. Il est pass? ? ma caisse et on
a sympathis?! N'est ce pas Philippe?"
"S'il te plait!"
Il semblait de plus en plus g?n?. Ma m?re continua ? me raconter plus
bas:
"Il ?tait venu s'acheter de la lingerie f?minine! Quand il a pos? les
articles devant moi, je lui ai demand? si c'?tait pour lui! Et il a
tellement rougi en disant que c'?tait pour sa copine que j'ai tout de
suite su qu'il mentait!"
Les yeux de Philippe s'emplissaient de larmes. Visiblement, il avait
honte que ma m?re raconte sans la moindre g?ne ses secrets. Maman
continua, en parlant plus fort:
"C'?tait la fin de ma journ?e, j'ai encaiss? ses achats, j'ai ferm? ma
caisse, et je l'ai emmen? boire un verre. Je voulais absolument en
savoir plus!... Et voil?! On a fait connaissance!"
J'?tais effar?e de voir ma m?re soudainement se comporter comme une
dominatrice. Elle avait toujours ?t? si douce... Elle avait ?norm?ment
chang? depuis qu'elle connaissait Doria. Son look aussi avait ?volu?.
Elle portait plus souvent des robes, des jupes, des talons hauts... Elle
faisait plus attention ? sa coiffure, ? son maquillage.
Pendant que je regardais ma m?re pincer la joue de Philippe comme une
institutrice ? un garnement, Doria ressortit avec un manteau et un sac ?
main:
"Bien, je suis pr?te, on y va?"
Ma m?re la suivit, entra?nant le pauvre Philippe par la main. Elle se
retourna vers moi un instant:
"A bient?t ma ch?rie! Passes un bon week-end!"
Je les regardais s'?loigner tous les trois, r?alisant que j'allais
passer ce week-end dans cette grande maison uniquement avec Yvette et
Alexie. Je me sentis soudain tr?s seule et me mis ? pleurer doucement en
regardant l'all?e d?sormais vide.
Je passais une grande partie du week-end seule dans ma chambre. Je
n'avais aucune envie de croiser Alexie. Le dimanche matin, j'aidais
Yvette ? faire le m?nage. le fait de repasser un peu de temps avec elle
me fit du bien. Toujours intrigu?e par mes derni?res exp?riences,
j'osais lui demander:
"Yvette, est ce que Doria te brutalise parfois?... Je veux dire... Est
ce qu'elle te frappe parfois... ou bien, est-ce qu'elle te... Fesse?"
Un instant, Yvette me regarda en silence, avec un air tr?s ?tonn?, puis
elle eut un petit ?clat de rire:
"Oui, parfois, Doria me donne une fess?e!... Tu sais, c'est un jeu
?rotique courant... Et j'avoue que j'aime bien ?a!"
"Oh... Et est-ce que tu as d?j? couch? avec un homme?
"Avec un homme? Non!... Avec plusieurs!"
Me r?pondit-elle dans un nouvel ?clat de rire. Voyant que je ne riais
pas, elle me prit par les mains et me fit m'asseoir. Elle me fit lui
raconter mes derni?res exp?riences, mes doutes, mes peurs... Elle me
prit dans ses bras, et me parla pour me rassurer:
"Tu verras, il n'y a aucun mal ? pratiquer de temps en temps des jeux
?rotiques de domination, de fess?e... Ou d'autres encore... Cela ne fait
que renforcer la complicit? que tu peux avoir avec ta ou ton
partenaire... Et tu verras qu'un jour, tu rencontreras un mec bien, qui
te montrera que les hommes peuvent ?tre doux et de merveilleux amants!"
"Mais... j'aime Agathe!"
"Bien s?r! Et moi, j'aime Doria! Mais cela n'emp?che pas de prendre du
plaisir avec d'autres personnes... Tu es encore bien jeune, tu
comprendras un jour!"
Les semaines suivantes furent tr?s difficiles pour moi. Je ne m'?tais
jamais sentie aussi seule que durant cette p?riode. Durant la semaine,
j'?tais au lyc?e, ? essayer d'?viter Alexie et ses amies, et le week-
end, ni Agathe, ni ma m?re ne semblaient avoir de temps pour moi. Agathe
sortait toujours avec D?borah, essayant de lui faire oublier son chagrin
d'avoir perdu Michelle... Et la poussant ? chercher un nouveau copain.
Quant ? ma m?re, elle passait tout son temps avec Philippe, son nouveau
petit ami.
Un samedi de d?cembre, cependant, les choses ?volu?rent. J'?tais en
train, une fois de plus, d'aider Yvette ? faire le m?nage quand on sonna
? la porte. J'allais ouvrir et je fus heureuse de voir que c'?tait
Michelle. je la fis imm?diatement rentrer:
"Michelle, je suis contente de te revoir!... Euh, d?sol?e, mais D?borah
n'est pas l?!"
"Ce n'est pas grave, Nicole, c'est toi que je viens voir! Comment vas-
tu?
Yvette eut la gentillesse de nous pr?parer du th? et des petits g?teaux
et nous laissa seules au salon. Je lui fis un r?sum? rapide de mes
derni?res aventures... Mais tr?s vite, j'abordais le sujet qui me
br?lait les l?vres:
"Et... Ton op?ration? Est-ce qu'elle s'est bien pass??"
"Oui! Je suis vraiment contente, tu sais! Je suis enfin une vraie
fille!... Oh, bien s?r, je ne te cacherais pas que ?a a ?t? tr?s
douloureux pendant plusieurs jours... Mais c'est vraiment une r?ussite!"
Elle s'arr?ta un instant, puis continua en chuchotant:
"J'ai m?me rencontr? un gar?on... Il s'appelle Richard... Je dois le
voir ce soir, et j'esp?re bien qu'on... Qu'on fera l'amour!"
"Ce sera la premi?re fois?"
"Avec un gar?on? Oui... J'ai d?j? test? mon nouveau minou avec un
gode... Il faut dire que c'est obligatoire apr?s l'op?ration... Et c'est
g?nial! Je suis press?e de tester un vrai sexe de mec!"
"Euh, mes f?licitations!"
Elle semblait tr?s heureuse, et j'?tais heureuse pour elle, mais j'?tais
tr?s curieuse de voir... Je n'osais pas le demander, mais je suppose que
mon regard insistant au niveau de son bas-ventre lui fit me demander:
"Tu veux voir?"
"Euh... si ?a ne te g?ne pas..."
Elle releva sa jupe. Elle portait des bas, et une tr?s jolie petite
culotte en dentelle blanche qui n'?tait plus d?form?e par une bosse.
Apr?s avoir marqu? un bref instant d'arr?t, elle baissa sa culotte et
?carta les cuisses pour que je puisse bien voir. C'?tait incroyable! Il
?tait impossible de distinguer son sexe d'un v?ritable sexe f?minin. Les
chirurgiens avaient m?me fabriqu? un clitoris! Je restais l?, ? regarder
bouche b?e... Incapable de dire quoi que ce soit. Elle pr?cisa:
"Il n'y a que deux diff?rences avec un vrai sexe f?minin! Je ne pourrais
?videmment jamais avoir d'enfant... Et il faut que j'utilise un
lubrifiant... Parce que je ne mouille pas naturellement comme une vraie
femme!"
Elle parlait de son nouveau vagin avec un naturel d?sarmant. Je ne
savais que dire... J'?tais l?, en train de contempler cette merveille
quand Alexie fit brusquement son entr?e. Elle s'arr?ta net en voyant
l'entrejambe de Michelle. Elle devint soudain tr?s p?le, et je vis ses
yeux se remplir de larmes. Sans rien dire, elle partit en courant.
Michelle se rajusta, et je voulu courir apr?s Alexie, sans vraiment
savoir quoi faire, mais Yvette entra dans la pi?ce et me fit signe de
rester avec Michelle:
"Je m'occupe d'elle, ne t'inqui?tes pas!"
Tr?s vite, en continuant ma conversation avec Michelle, j'oubliais
l'incident avec Alexie.
Le fait de revoir Michelle m'avait fait beaucoup de bien, mais tr?s
vite, je retrouvais la routine douloureuse des semaine pr?c?dentes. Je
me sentais seule, il y avait bien longtemps que je n'avais pas fait
l'amour avec Agathe, et m?me les c?lins de maman me manquaient. Petit ?
petit, je devenais plus nerveuse, plus irritable... Je savais que je
devais rester patiente, faire "le dos rond", et me concentrer sur mes
cours, mais c'?tait de plus en plus difficile.
Un soir, ? l'internat, tout bascula. Alexie vint dans la chambre avec
ses amies, plus deux autres filles que je ne connaissais pas:
"Nicole! Voici Emeline et Virginie, elles ne veulent pas croire que tu
es un gar?on! Tu devrais leur montrer!"
Les filles ne me laiss?rent pas le temps de r?agir. Elles m'entour?rent,
me saisirent par les bras et Alexie commen?a ? me trousser ma jupe pour
leur montrer. Ce n'?tait qu'une brimade de plus, mais ce jour-l?, je
n'en pouvais plus. Soudain, la fureur monta en moi et je ne parvins plus
? me contr?ler. Je repoussais Alexie d'un coup de pied, et d'un geste je
repoussais les filles qui me tenaient par les bras. La col?re d?cuplait
mes forces, et les filles en furent si impressionn?es qu'elles ne
r?agirent pas quand je me jetais sur Alexie qui ?tait ? terre.
J'?tais furieuse, je frappais Alexie, je la griffais, je hurlais:
"J'en ai marre! Ca suffit! Fichez-moi la paix!"
Alexie essayait de se d?gager, mais je la retenais par les cheveux, par
les v?tements, et je continuais ? la frapper. Au bout de quelques
secondes de cette violence, deux filles tent?rent de nous s?parer. Elles
me tir?rent en arri?re, mais je m'accrochais comme je le pouvais ?
Alexie. Toute ma fureur ?tait concentr?e sur elle. Soudain, dans le feu
de l'action, entra?n?e par une des filles, je tombais en arri?re,
arrachant sa jupe et sa petite culotte.
Au m?me moment, L?a entra dans la chambre en criant:
"Qu'est ce qui se passe encore ici?"
Tout le monde se calma instantan?ment... Mais pas ? cause de
l'intervention de L?a. Tout le monde fixait Alexie qui tomba soudain en
position f?tale, elle tremblait, elle pleurait... Et tout le monde avait
vu qu'entre ses jambes pendait un sexe de gar?on!
J'?tais effar?e. Alexie ?tait un gar?on! Je compris soudain: Sa m?re et
ses s?urs l'avaient f?minis?e depuis toute petite... Sans doute depuis
le divorce entre ses parents. Je me souvint de ce que m'avait racont?
Yvette: Quand Alexie ?tait encore petite, elle pleurait beaucoup, elle
s'?tait rapproch?e d'Yvette quand elle s'appelait encore Yves... Sans
doute une mani?re de fuir cette f?minit? qui lui ?tait impos?e et de se
rapprocher d'un homme, d'un exemple de virilit?... Elle s'?tait sans
doute r?sign?e ? vivre en fille en voyant Yves ?tre f?minis? ? son tour.
Elle s'?tait efforc?e de passer pour une fille normale... Mais au fond,
elle d?testait cette vie. Elle ne me d?testait pas, elle ne d?testait
pas les autres gar?ons f?minis?s... Elle se d?testait elle-m?me!
Soudain, je compris ? quel point elle devait souffrir. Je n'?tais plus
en col?re contre elle... Au contraire, j'avais piti? d'elle... d'autant
plus quand je vis la r?action de ses "bonnes copines". Je les entendais
se parler ? voix basse:
"Tu as vu? C'est un mec!"
"Oui, c'est d?gueulasse! Ce petit salaud nous a menti depuis tout ce
temps!"
"Comment ai-je pu lui faire confiance?"
"C'est quoi, son vrai nom? Alexandre?"
Elles parlaient de plus en plus fort, tandis que L?a et moi emportions
Alexie vers l'infirmerie, emmitoufl?e dans une couverture.
Peu de temps apr?s, le docteur D. avait examin? Alexie, lui avait donn?
un calmant, et L?a ?tait all?e chercher la directrice. Une heure plus
tard, j'?tais dans son bureau avec Doria et ma m?re. Madame De R.,
?tonnamment tr?s calme, expliqua qu'il ?tait plus raisonnable pour
Alexie et moi de quitter son ?tablissement. Doria ne dit pas un mot,
mais approuva d'un signe de t?te. Ma m?re sanglotait dans un coin.
Evidemment, tout le lyc?e allait vite ?tre au courant qu'il y avait des
gar?ons cach?s parmi les pensionnaires. Madame De R. craignait un
scandale.
Accompagn?es par L?a, Doria, ma m?re et moi all?mes dans ma chambre pour
rassembler les affaires d'Alexie et les miennes. Puis, apr?s avoir
r?cup?r? Alexie ? l'infirmerie, Doria nous ramena chez elle.
Les jours qui suivrent furent tr?s pesants. Personne ou presque ne
parlait dans la maison. Plusieurs fois, j'essayais de parler avec Alexie
quand je la croisais, mais elle refusait de me r?pondre. Personne ne
m'adressait la parole, pas m?me Agathe. La seule personne de la maison
qui me parlait ?tait, comme toujours, la g?n?reuse Yvette. Tr?s vite,
pour m'occuper, et pour la remercier, je repris ma tenue de soubrette et
recommen?ais ? l'aider dans la maison.
Petit ? petit, tout le monde commen?ait ? se calmer. Agathe recommen?ait
? parler avec moi, mais elle me refusait encore le moindre geste de
tendresse. Ma m?re passait me voir chaque jour. Doria recherchait un
nouveau lyc?e pour Alexie... Les choses reprenaient un cour normal.
Seule Alexie semblait tr?s d?prim?e.
Un matin, j'?tais en train de nettoyer la salle de bain. Machinalement,
j'ouvris l'armoire ? pharmacie pour y mettre un petit coup de chiffon et
je vis qu'elle ?tait vide. Pendant un instant, je n'y pr?tais pas
attention, puis je rejoignis Yvette dans la cuisine et lui demandais:
"Yvette, c'est normal que l'armoire ? pharmacie est vide?"
"L'armoire ? pharmacie? Vide? Qu'est ce que tu racontes? J'ai encore
rapport? de nouvelles bo?tes de m?dicaments hier! Nos hormones, de
l'aspirine, des somnif?res..."
"Des somnif?res?"
"Oui, Doria en prend parfois pour dormir, et..."
Soudain, je pensai au pire, et me mis ? courir vers la chambre d'Alexie.
Je frappai ? la porte, elle ne r?pondit pas, sa porte ?tait ferm?e ?
clef. Je regardais par le trou de le serrure, et je vis qu'elle ?tait
allong