Hugo - Chapitre 1/5 - La Pi?ce Au Bout De L'escalier free porn video

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Chapitre 1 : La pi?ce au bout de l'escalier Samedi 1er Mars. Prologue. ?a n'?tait plus possible. ?Hugo, repose ceci imm?diatement, et calme toi.? Cela faisait presque 10 fois qu'elle devait r?p?ter cette phrase. ?Je ne veux pas ranger ma chambre! C'est HORS DE QUESTION! JE NE VEUX PLUS T'OBEIR! GROSSE PUTE!? Hugo avait 12 ans. Ses yeux verts lan?aient des ?tincelles, et ses jolies boucles n'en ?taient pas moins venimeuses. Il causait grand soucis malgr? son jeune ?ge. Col?rique, capricieux, agressif, voil? ce qu'il ?tait. ?Hugo, on peut discuter de tout, mais pas dans la cuisine, et PAS TANT QUE TU AURAS CE COUTEAU DANS LA MAIN.? Que pouvait faire Sabine? Appeler la police? Pour leur dire quoi? Que son enfant de 12 ans la mena?ait, dans sa propre maison, avec un couteau ? viande? En tant que m?re c?libataire, elle perdrait la garde de son enfant, ou elle aurait ? subir les perp?tuels regards et jugements des gens, de l'?cole, de la justice... Restait Hugo, face ? elle, son couteau, son air furieux. Ce sale petit con qu'elle avait ?lev? ?tait de plus en plus intenable. ?Bon, Hugo, je vais m'approcher lentement de toi, et quand je serais devant toi, tu me donneras le couteau, d'accord?? Il fallait tenter le tout pour le tout. Sabine s'approcha, pas ? pas. Ce petit con allait c?der. Apr?s ?a, c'?tait direct la pension, elle se le jurait. ?Hugo, s'il te plait, ne fais rien de stupide je suis ta mamaaa.....? Il l'avait fait. Son regard s'?carquilla un instant, d'horreur, d'incompr?hension, de d?fiance, et, peut-?tre, de regret. ****** Vendredi 6er Mars. Prologue - 2?me partie. Sabine avait eu le temps de prendre sa d?cision. Le couteau n'avait heureusement pas p?n?tr? loin, mais ce petit con avait bien vis?. Avec ? peine plus de force, elle ne serait plus l?. Cela ne pouvait plus durer. A pr?sent il ?tait l?, dans la chambre, tout larmoyant, plein de regrets. Mais jusqu'? quand? - Hugo? - Ecoute-moi bien Hugo, il va falloir que tu vives sans maman pendant quelques temps, d'accord? - Mais....vraiment? Je vais ?tre sage je te promets! Il se mit ? pleurer doucement. En le regardant, elle sentit son c?ur se gonfler. Il ?tait si dur de se s?parer de son enfant. Il pouvait ?tre si mignon. - Non Hugo. Tu le sais. Elle refoula les larmes qui montaient lentement ? ses yeux. - Tu le sais...nous allons vivre s?par?ment, quelques temps, et si tu es sage, tu reviendras ? la maison. Mais maman a besoin d'?tre seule quelques temps, d'accord? - Mais qu'est-ce que je veux devenir sans toi? Il semblait sinc?re. Pauvre enfant. Elle se mit ? pleurer, elle aussi ; son gar?on la rejoint, et ils rest?rent quelques minutes ensemble. Elle prit une longue respiration et d?bita la suite. - Hugo, il faut que tu sois fort, toi aussi. Ecoute : ma grande s?ur, ta tante, Fran?oise, a accept? de te prendre quelques temps. Elle va arriver tout de suite et tu vas partir avec elle. Tu vas aller vivre ? la campagne, ?a va te faire du bien, tu pourras te d?fouler, grandir. Elle s'occupera bien de toi, je reviendrai te voir de temps en temps. D'accord? Sa s?ur Fran?oise ?tait une femme s?v?re. Hugo la d?testait depuis tout petit, et elle n'avait jamais c?d? ? ses caprices. Depuis la mort de son p?re, Sabine avait petit ? petit perdu sa force, alors que son enfant ?tait devenu de plus en plus dur. Heureusement, Fran?oise avait toujours ?t? l? pour elle, et c'?tait sa s?ur, ou la pension pour mineur. Pendant quelques instants, Hugo resta bouche-b?e. Puis son expression prit sa teinte habituelle, de furie et de cruaut?. Il explosa : ?- QUOI? TU VEUX QUE J'AILLE VIVRE CHEZ CETTE SORCIERE? C'EST UNE SALOPE! QU'ELLE CREVE! NONNN!? Sabine entendit des pas dans le couloir, surement le corps m?dical qui avait entendu. Son enfant, son Hugo, ?tait l?, furieux, tapant du pied dans le lit, dans les chaises, hurlant ? tue-t?te. Soudain, ELLE entra. Sabine tourna la t?te, douloureusement, et sourit ? sa grande s?ur. Fran?oise. Elle se tenait droite, les cheveux gris, ses yeux ambr?s centr?s sur son fils, qui soudain fit silence. ?Tais-toi, maintenant!? Hugo se tenait l?, d'un air de d?fi, son coin d'?il riv? sur sa m?re. Il s'approcha de sa tante, se tint devant elle fermement, et hurla : ? NONNNNNNNNNNglup? Son cri fut arr?t?, magistralement, par une claque, tout aussi rapide qu'inattendue. Soudain, Hugo se tut. Fran?oise reprit : - Bon, je vois que tout va toujours aussi bien. Hugo, tu prends tes affaires, j'ai d?j? tes valises dans le coffre, nous partons maintenant. Tu veux dire au revoir ? ta m?re? - Non. - Tr?s bien. Nous partons. Je t'appelle bient?t, Sabine. - Non. Elle se tourna aussi rapidement qu'elle ?tait venu pour repartir dans le couloir. Hugo se tenait toujours au milieu de la pi?ce, interdit. Dix secondes plus tard, Fran?oise ?tait ? nouveau ? l'entr?e. ?Tu vas venir, sale petit con? J'ai pas que ?a ? faire.? Elle s'approcha alors de lui, et lui administra une 2?me gifle puis le prit par le poignet et s'?loigna. Hugo paraissait bless?, humili?. Sabine voulu un instant se relever, dire quelque chose, demander ? sa s?ur d'?tre gentille, d'?tre douce, d'?tre compr?hensive, de ne pas maltraiter son fils. Mais, comme un rappel, sa blessure la lan?a, et, impuissante, elle retomba, vid?e, sur son lit. ********* Samedi 6 mars. Plus tard. La voiture avalait les kilom?tres dans un silence absolu. Hugo, seul, ? l'arri?re, ruminait tous les meurtres possibles et tous les synonymes du verbe souffrir pour sa tante. Fran?oise avait bien pr?vu les choses. Femme de t?te, ais?e, elle avait h?rit? d'une tr?s grande exploitation agricole de son feu-mari. Elle vivait en chef d'exploitation, n'ayant pas besoin de travailler pour vivre, mais ne rechignant pas ? aider au v?lage en pleine nuit. Elle aussi avait eu des enfants. Mais c'?tait avant. Elle soupira silencieusement. Lorsqu'elle ?tait plus jeune, son mari, le fr?re du mari de Sabine, ?tait mort, dans un accident. Ses deux filles, aussi. Elles avaient 17 et 15 ans. Le choc avait ?t? tr?s rude, mais son caract?re tr?s fort avait fini par reprendre le dessus. Ce n'?tait qu'il y a 6 ans. Mais cet accident n'avait pas seulement ravi son mari et ses belles filles. Il avait aussi tu? le p?re d'Hugo, son fr?re. Depuis ce jour, Hugo, qui avait r?ussi on ne sait pas comment ? l'apprendre, vouait une haine f?roce ? Fran?oise, car il ?tait persuad? que c'?tait ? cause de son mari, ? ELLE, que son p?re ? LUI ?tait mort. M?me s'il se trompait - le compte rendu de l'accident ?tait clair sur le fait que son mari n'avait aucune responsabilit? dans l'accident, et qu'il n'aurait pas pu ?viter le sanglier, et le camion en face - la plaie, restait, b?ante, entre eux deux. Apr?s plusieurs heures d'autoroute, puis 200 km de morne paysage, elle se gara, au milieu de nulle part, et se retourna vers Hugo, ? l'arri?re. Elle rompit finalement le silence : - Bon, Hugo, ?coute-moi bien, je ne vais pas le r?p?ter. Je vais ?tre tr?s claire. Ton cas a ?t? beaucoup discut?, y compris ? l'h?pital, et beaucoup ?taient pour te placer dans une pension, ou dans un h?pital. - Mais je... - NE ME COUPE PAS. - C'est ta m?re qui a insist? pour qu'on te donne une chance. C'est ? elle que tu dois de ne pas ?tre enferm? aujourd'hui. Je n'?tais pas personnellement pour, mais tu sais que je ferai tout pour ta m?re. Cela signifie aussi que, si tu d?sob?is, si tu blesses quelqu'un, si tu cherches ? t'?chapper, il n'y aura plus rien pour te prot?ger. -Mais je... Elle lui administra une gifle, en revers. -Tu vas ?galement apprendre ? ne pas couper les adultes. Tu as compris ce que ?a signifie? Tu t'installeras dans la petite maison ind?pendante. Le m?nage sera fait pour certaines parties par mon personnel, ? l'ext?rieur, mais le reste va rester ? ta charge. J'ai obtenu de te faire classe moi-m?me, j'ai ?t? enseignante avant d'?pouser Bernard. Je serais intransigeante pour que tu fasses ta part. Des questions? Hugo se sentit soudain tr?s petit, tr?s jeune, tr?s seul. -Que...que devrais-je faire? -Ah, voil? une bonne question! Tu as voulu jouer au petit homme, au violent, il faut donc que tu apprennes ? assumer. Je pense que le grand air te fera beaucoup de bien. Tu devras chaque jour aller te chercher l'eau ? la rivi?re, tu devras faire le m?nage. Pour la nourriture, tu viendras manger ? la ferme avec moi, mais si je ne suis pas l?, tu devras te d?brouiller. Je t'apprendrai certains plats pour que tu puisses t'entra?ner. Tu devras aussi, parfois m'accompagner sur le terrain, pour que tu voies la r?alit? de la vie, du travail et peut ?tre que tu aides. Ne t'inqui?te pas, c'est tr?s sain, c'est une ferme bio, tu ne mourras pas intoxiqu? par des produits chimiques. -C'est tout? Hugo n'en croyait pas sa veine. Comme punition, il obtenait ce dont il avait toujours r?v?! L'ind?pendance! -Oui, c'est tout! A quoi pensais-tu? Je ne suis pas un bourreau! Je suis ta tante! Mais ne r?ve pas! Tu verras que tout ceci est tr?s fatigant. Bon, on est presque arriv?s, tiens-toi tranquille ? pr?sent. La voiture reprit son chemin, dans un silence qui parut ? Hugo bien moins lourd. La maison apparut enfin, dans une brume l?g?re. La ?ferme? ?tait une grande b?tisse, maison de ma?tre, sur 3 ?tages. Elle devait ?tre immense, et tout le personnel de la ferme y logeait, dans les ailes, familles comprises. C'?tait plut?t inhabituel pour le monde moderne, mais Fran?oise ?tait tr?s g?n?reuse sur le loyer, et, finalement, tout le monde y trouvait son compte. Au bout d'un sentier, un bois, une petite maisonnette, et la rivi?re qui faisait un coude en cet endroit. Hugo se sentait comme en vacances. Plus loin, le squelette d'une industrie se dessinait, dans la fum?e bleut?e. Apr?s quelques minutes de pr?sentation, puis d'am?nagement, Hugo se trouva enfin seul, dans sa chambre. Il avait une grande chambre ? l'?tage, des armoires immenses partout, et, au rez-de-chauss?e, une pi?ce ? jouer, une petite t?l?vision, quelques ?quipements de sport, une guitare ?lectrique (!), des livres de toute sorte. Fran?oise semblait avoir achet? un peu au hasard, sans conna?tre ses go?ts, en imaginant ce qui pouvait motiver un enfant de 12 ans. Il ?tait enchant?. ********* Mars. Pendant une semaine, Hugo eut la vie dure. Fran?oise avait d? partir n?gocier pour Hugo-ne-savait-pas-quoi. De plus, il ?tait tomb? malade d?s le premier jour, vomissait et avait des vertiges en permanence. Il avait quand m?me d? aller chercher son eau ? la rivi?re, la faire r?chauffer, se laver, se tra?ner jusqu'? la ferme, laver ?sa? maison, aider aux travaux dans la maison. Au final, il ?tait ?puis?, malade, et commen?ait ? se demander si tout ceci n'?tait finalement pas une punition comme il le craignait. Vers la fin mars, toutefois, il commen?a ? aller mieux, et profita du beau temps pour se promener, le long du (vraiment grand) domaine, qui longeait la rivi?re sur presque un kilom?tre, et autant en largeur. Il profitait en fait un maximum de sa libert?, ?Plus de 100 hectares?, lui avait confi?, admirative, Emma, la domestique de la maison, avec qui il ?tait devenu ami. Et Fran?oise ?tait une femme d'affaire qui, selon elle, avait d'autres actifs ailleurs dans la r?gion, et elle faisait r?guli?rement des tours d'inspection de ses autres fermes. Hugo avait vraiment gagn? au change, oui, vraiment. Il avait appris ?galement que la grande usine qu'il voyait de chez lui, au loin, ?tait une entreprise pharmaceutique qui employait beaucoup de gens, y compris une des conjointes d'un des employ?s de la ferme. Le retour de Fran?oise ne se fit finalement qu'? la toute fin mars, et elle le convoqua pour diner. Hugo ?tait un peu effray?. Il ne savait pas comment se comporter, il n'?tait pour ainsi dire jamais venu dans la grande maison, mais uniquement dans la cour. Emma lui avait racont? la d?coration, la grande table, la chemin?e, mais aussi la moiti? de la maison, ferm?e ? clef. Les effectifs de la ferme avaient beaucoup diminu? avec la m?canisation, et il restait beaucoup de place, ici. Fran?oise ?tait v?tue d'un tailleur pantalon, gris perle, tr?s classique, mais d'une grande classe. Elle effrayait un peu Hugo, qui ?tait encore bl?me de sa maladie. - Alors Hugo, comment se passent tes premiers jours avec nous? - B....bien? - Parle, dis-moi, je ne vais pas te manger. As-tu respect? tes engagements? - Euh...oui, oui...oui, tatie. - Ne m'appelle pas comme ?a! Ca fait la m?chante mar?tre du conte de f?e! Tu sais, ? partir de lundi, nous reprenons l'?cole, je compte m'occuper de toi s?rieusement, d'autant que l'Education Nationale nous surveille de pr?s. Je me suis engag?e pour toi! Bon, tu veux savoir ce que je te ram?ne? - Oui!!!! Emma arriva par la porte de derri?re, avec un petit panier, recouvert d'une serviette. Un jeune beagle l'air d?sorient? et charmant, poussait son museau de chiot. - Regarde, je t'ai trouv? un petit chien! C'est un de mes employ?s qui a eu une port?e et ne savait pas quoi en faire. Comment veux-tu l'appeler? - Euh....je sais pas! - Mais il faut lui trouver un nom! Regarde le bien, il te plait? - Hector! - Hector? Quel dr?le de nom! Tu es s?r? - Oui! C'est le nom du chien dans mon dessin anim?! - Oui...oui, mais, il a l'air bien plus petit! Tu es s?r, alors, Hector? - Oui! Hugo ne le l?cha pas de la soir?e. Fran?oise avait des choses ? r?gler pour son retour, et il s'?tait promen? dans la maison en compagnie de son nouvel ami fr?tillant. Le rez-de-chauss?e comprenait toutes les pi?ces qu'il connaissait d?j?, et il avait tent? de monter au premier ?tage. Comme lui avait dit Emma, de nombreuses portes ?taient ferm?es ? clef, et, d'ailleurs, c'est en arrivant devant une qu'Hugo tomba nez ? nez, dans l'obscurit?, avec sa tante, qui le cherchait. Elle semblait ?trange, et titubait l?g?rement. Il se recroquevilla instinctivement, comme s'il sentait qu'il avait fait quelque chose de mal ou qu'il risquait quelque chose. -Te voil? enfin? Je te cherchais partout! Qu'est-ce que tu fais ici? - Je...je me suis perdu, je me promenais pour faire visiter la maison ? Hector! - Tu sais que tu n'as pas le droit d'aller ici! - Mais qu'est-ce qu'il y a? - Oh rien, une partie de la maison que j'ai ferm?e, pour ne pas avoir ? la chauffer. Mais c'est habitable, c'est juste que...enfin bref, tu n'as rien ? y faire! Par contre, tu viens maintenant avec moi, nous allons visiter TA maison. Sur le chemin, Hugo se demanda si, tout de m?me, il n'avait peut-?tre pas un peu trop profit? de sa libert? ces derniers jours. Sa tante sentait l'alcool. Lui, la peur. La maison ?tait dans un capharna?m extraordinaire. Les livres ?taient partout, l'odeur du renferm?, de la nourriture avait gliss? par terre et sentait le moisi. - C'est comme ?a que tu prends soin de la maison? TU TE MOQUES DE MOI!? Hugo sentit monter sa col?re : - C'est chez moi maintenant! Tu me parles pas comme ?a! - QUOI! Elle retrouvait le petit salop qu'elle pensait bien avoir laiss?. Il la regardait d'un air effront?, m?chant, sans peur, agressif, insoumis. Elle s'approcha de lui, lui aligna une, deux, trois gifles, il eut soudain un haut-le-c?ur, et lui vomit dessus. Elle le prit alors et lui fessa les fesses, dix, vingt, trente fois, de mani?re brutale et sans s'arr?ter. Ses hurlements devaient s'entendre ? l'autre bout du sentier car Emma finit par arriver, haletante, suppliant Fran?oise de cesser. Elle se leva, enfin, et lui dit ?Demain, au salon, 9 heures pour commencer les cours. Sois ? l'heure. Demain soir, tu nettoieras la merde que tu as laiss?, jusqu'? la derni?re goutte, jusqu'au dernier morceau de frite, jusqu'? ce que ce soit propre. C'EST COMPRIS??. Hugo sanglotait, sans fin, ? chaudes larmes, trop fort pour pouvoir r?pondre. Fran?ois glissa son pied sous son corps, et le retourna d'un coup sec. Elle hurla ?C'EST COMPRIS, MAINTENANT??. Il finit par l?cher un ?oui?, minuscule, terroris?. Il sentait la chaleur de son pantalon, ? l'endroit o? il s'?tait urin? dessus. Il sentait la brulure de l'humiliation, le go?t et l'odeur du vomi, en lui, sous lui, autour de lui, sur ses cheveux sur lesquels reposait sa t?te. Il se sentait haineux, minable, atrocement minuscule et malade. Il voulait revoir sa m?re et la ha?ssait de l'avoir laiss? ici. Il se sentait malade d'y avoir cru. Il se sentait honteux de ne pas avoir respect? son engagement. Sur la table, beaucoup plus tard, il vit qu'Emma avait laiss? un comprim? ?pour ta maladie?, une boite de m?dicament anti-naus?eux, ? c?t? du broc, un balai et des produits m?nagers, en ?vidence. ********* Le 18 Juin. Cela faisait maintenant 3 mois qu'Hugo ?tait chez sa tante. L'inspecteur de l'?ducation ?tait pass?, et semblait tr?s satisfait des r?sultats scolaires de l'enfant, en nette progression sur le plan de la concentration comparativement ? l'?poque o? il ?tait ? l'?cole. Il lui posa des questions, en priv?, sur la mani?re dont sa tante se conduisait envers lui, et, malgr? les coups qu'il continuait ? recevoir r?guli?rement chaque semaine ou chaque jour, surtout lorsque sa tante avait bu, il n'osa rien dire de peur des cons?quences. Il se sentait mieux depuis quelques temps. Alors que les premi?res semaines, sa naus?e ne cessait pas il avait fini par enfin se sentir ? l'aise chez lui. Il se d?pensait beaucoup, sa tante ?tait tr?s exigeante avec lui, mais il essayait toujours d'en faire plus pour ?viter les coups, et, parfois, il parvenait ? lui arracher un sourire. Lors de ses visites, il ?tait parvenu ? visiter presque toute la maison ?autoris?e?, mais cherchait un moyen de s'introduire dans l'autre partie. Il lui semblait qu'il fallait absolument trouver un moyen d'entrer l?-dedans, ? tout prix, quoiqu'il lui en co?te. Il voyait, parfois, de sa petite maison, que la lumi?re s'allumait l?-bas, et il savait que sa tante lui cachait quelque chose. La corv?e d'eau, de bois, de m?nage, ?tait tr?s pesante, car il n'?tait pas muscl?. Et bien qu'il esp?rait le contraire, 3 mois plus tard, il ne semblait toujours pas l'?tre davantage. Sa m?re lui manquait. Le d?clic se produisit le 18 juin. Ce jour-l?, comme d'habitude, Hugo se leva t?t, alla chercher l'eau ? la rivi?re, pr?para son caf? avec (il avait eu le droit d'en prendre, pour la premi?re fois, pour ses 13 ans!), remplit sa petite bouteille pour le cours, rangea la vaisselle, s'habilla, prit ses livres et se rendit sur le petit sentier vers la ferme, Hector sur les talons. Il avait bien travaill? sa le?on le soir pr?c?dent, et esp?rer ?pater sa tante, et, peut-?tre m?riter une boule de glace ?faite maison? par Emma, cet apr?s-midi apr?s la classe. Il esp?rait aussi pouvoir rencontrer les enfants d'Emma qu'il n'avait crois? que quelques fois et qui ?taient plus ?g?s que lui pendant les vacances. La salle de classe ?tait vide. Pas de Fran?oise. Il l'appela ? voix haute, plusieurs fois, sans r?ponse. L'escalier majestueux ?tait comme un appel. Il monta sans un bruit. La double porte ?tait ouverte. Cette fameuse double porte. A l'int?rieur, des draps blancs ?taient tendus, sur la plupart des meubles. Il y avait quelques photos, sur l'armoire. Fran?oise plus jeune, en compagnie d'un homme qui ressemblait ? son p?re. Et deux jeunes enfants, dont l'une ressemblait ? Hugo. Il sentait l'excitation, la peur du danger, mais il fallait qu'il en voit plus. Il n'aurait surement pas d'autres occasions. Il parcourut le reste de la pi?ce, et par terre, il trouva une autre photo, d'une autre sc?ne, des m?mes personnages. Il la cacha dans son sac de classe, et continua son exploration. Cette premi?re pi?ce communiquait sur une autre, plus sombre. Fran?oise ?tait allong?e l?, et ronflait doucement, une bouteille ? c?t? d'elle. Elle avait l'air d?faite. Hugo n'eut pas le temps de p?n?trer plus avant qu'Hector, se mit ? aboyer, et se jeta sur le lit pour faire f?te ? Fran?oise. Hugo se congela sur place, et, tandis que Fran?oise se relevait et le fixait de son regard mal assur?, il fit demi-tour et s'enfuit ? toute vitesse. Il entendait les cris de sa tante lui disant de venir imm?diatement, tandis qu'haletant il cherchait quelque part o? se cacher. Il ne savait pas ce qu'il risquait, mais il ne valait mieux pas le savoir. Il sortit de la maison, en ligne droite, jusqu'? la sienne, puis se barricada du mieux qu'il put, et, enfin, se cacha sous son lit. Il tremblait de tous ses membres, jusqu'? ce que Fran?oise frappe, attende, puis entre par la porte-fen?tre de la cuisine qu'il avait laiss? ouverte par m?garde. La peur le t?tanisait, il ?tait incapable de rien d'autre que trembler sur ses membres. Soudain, Fran?oise lui apparut, t?te gris?e proche de lui, yeux jaunes au regard fixe. Il hurla un temps infini. Elle lui tendit finalement la main. ?Viens?, dit-elle doucement. ?Viens, je ne vais pas te faire de mal, il faut que je te parle, viens t'asseoir?. Elle se recula ensuite, et s'assit. Apr?s un long moment ? reprendre ses esprits, il finit par sortir et s'assit avec elle. ?Je dois te dire quelque chose, Hugo. Je bois. Tu le sais. J'essaye de moins boire depuis que tu es ici, mais parfois, c'est dur. Tu sais, ton oncle - mon mari - Bernard, il me manque beaucoup.? Elle prit une longue inspiration. ? La partie de la maison que j'ai ferm?, c'est l? o? nous vivions, avant...avant que tout ceci n'arrive. Parfois j'y vais, pour me souvenir, pour ne pas oublier. C'est pour ?a que je ne veux pas que tu y ailles. Cela m'appartient, tu comprends?? Hugo acquies?a silencieusement. ?Je suis all? voir quelqu'un, pour faire une cure, pour revivre, pour passer au-del?. Mais c'est dur. Ne crois pas que je ne t'appr?cie pas. Tu es un petit con mal ?lev?, mais je sais que tu peux grandir. Hein?? Hugo ne dit toujours rien. Il sentait comme une ?p?e sur sa nuque, s'il disait quelque chose de mal ou s'il ne disait rien. ?Tu ne dis rien? Tant pis. Ecoute, j'ai aussi une grande nouvelle ? t'annoncer. Ta m?re vient te voir, la semaine prochaine. Je voulais te le dire hier et puis...et puis... je n'ai pas pu.? Elle termina sa phrase dans un soupir. Hugo vit une larme perler au coin de son ?il. Il fut saisi d'un mouvement de tendresse, mais il ?tait encore trop terrifi? pour l'approcher. Il resta, interdit, l?. ?Ma m?re?...? ?Oui, Sabine! Elle a d?cid? de venir, et te reprendre si tu le souhaites, au vu de tes r?sultats et de ton calme, ici. Nous allons partir en vacances, tous les trois, et si ?a se passe bien, tu rentreras avec elle. Tu es d'accord? Je vois bien que je ne suis pas bonne pour toi.? Hugo ne savait que penser. Il d?testait Fran?oise, il ?tait terrifi?, mais sa vie d'avant? Il ne parvenait m?me plus ? se rappeler quels ?taient ses rapports avec sa m?re. Le temps passait tellement vite...d'un autre c?t?, une semaine de vacance, sans les corv?es, sans le m?nage, il ?tait ravi. ?Je peux amener Hector?? Elle eut un sourire gentil. Elle ressemblait un peu ? sa m?re, quand elle souriait. ?Oui, bien s?r! Il est ? toi, tu sais, maintenant?? ********* Ils partirent le lendemain matin, tr?s t?t, en voiture. La route ?tait longue, mais Hugo se tenait tr?s sage, il se sentait tr?s excit?, mais en m?me temps d??u de n'avoir pu rencontrer les enfants d'Emma, ou les autres enfants de l'exploitation, ou continuer l'exploration de la maison. Il avait regard? la photo de ses cousines (doublement cousines!) toute la soir?e, et il se sentait triste pour elles, elles avaient l'air gentille, surtout la plus jeune (derri?re la photo ?tait ?crit Sophie, 17 ans, et Madeleine, 15 ans). M?me Fran?oise avait l'air gentil sur la photo. C'?tait il y a presque 6 ans. Il ne s'en souvenait pas. Il se souvenait de son p?re. Il avait presque 7 ans quand il y eut l'accident. L'Accident. L'?v?nement tabou que, ni sa m?re ni sa tante ne voulait jamais ?voquer. Sa m?re avait l'air tr?s anxieuse, et pr?te ? pleurer en retrouvant son fils. Elle semblait d?chir?e par la peur qu'il ne l'aime plus. Elle le serra fortement, et Hugo se sentit tr?s bien, avec elle, soudain. Il se sentait calme, doux. Il voulait l'aimer comme elle l'aimait, tendrement. Physiquement, elle lui fit des compliments. Il avait moins l'air d'un petit ca?d, le r?gime ?? la ferme? semblait lui avoir profit?, et il avait des petites joues et un petit bidon. Il ?tait ?mignon?, en fait. Moins petit homme dur, et plus, grand gar?on. Ils pass?rent la journ?e au bord de la mer, dans la chaleur et l'immense soleil de l'?t?. Le lendemain, Hugo se sentit fi?vreux, malade, et de mauvaise humeur. Il avait de nouveau envie de vomir. Le surlendemain, Hugo vomit le matin, r?pondit m?chamment ? Fran?oise qui se retint de le gifler, et ne voulut pas sortir de la journ?e. Elles l'amen?rent chez le m?decin, qui lui prescrit un m?dicament contre la naus?e. Mais, malgr? ?a, il se sentait fatigu?, et ?nerv?. Au bout de quatre jours, l'ambiance ?tait ? couteau tir?, Sabine ?tait horriblement triste, et malgr? l'affection que tentait de lui donner son fils, elle n'?tait plus s?re du tout de penser qu'il ?tait pr?t ? revenir. Elle fut n?anmoins tr?s contente de voir ses r?sultats et le rapport de l'inspecteur ainsi que les notes qu'avaient laiss? Emma ? son attention pour lui dire que son petit gar?on ?tait vraiment mignon. Au dernier jour, ce qui devait arriver arriva. Hugo l?cha un mot de trop devant sa m?re, Fran?oise le gifla, il lui r?pliqua qu'elle aurait d? se trouver dans cette voiture ce jour-l? pour crever avec les autres. Il y eu un moment de blanc total entre les trois. Sabine se leva, tr?s p?le, prit ses affaires, et dit avant de partir ?je reviendrai te prendre lorsque l'ann?e sera ?coul?e, Hugo. Sois gentil avec ta tante.? Fran?oise, elle, ne dit rien. Hugo non plus. Il ne dit rien non plus lorsque, sur un sentier de for?t au milieu du trajet, elle s'arr?ta pour le frapper copieusement. Il ne dit rien non plus, lorsqu'elle soigna sa l?vre fendue. Il ne dit en fait rien jusqu'? ce que, le soir, il rentra seul dans sa maison, son chien secouant la queue de retrouver sa niche, et sortant la photo de sa cousine de sa poche et la posant dans le cadre ? c?t? de son lit et l?cha ?Enfin chez moi?. ********* 1er Juillet Etrangement, Fran?oise ne lui tint pas rigueur. Il commen?ait ? comprendre comment elle fonctionnait. La punition du mal succ?dait toujours, et irr?m?diablement, au mal en lui-m?me. Mais elle ne lui reprochait jamais des choses pour lesquelles elle l'avait d?j? puni. Les marques de bleus qu'il avait se confondaient, certains jaunes, d'autres vertes, d'autres encore rouges. Si on enlevait la douleur sur le moment et l'humiliation, elle ne le frappait jamais tr?s fort en r?alit?. Mais c'?tait encore une humiliation. Son retour ? la ferme le rendait heureux. Les enfants d'Emma ?taient enfin en vacances, et il put les rencontrer. Jonathan (dit ?Jo?) et Jean-Baptiste (?JB?) ?taient de solides gaillards, de 14 et 16 ans. Le plus grand avait une voix de basse impressionnante. Lorsqu'ils se rencontr?rent pour la premi?re fois, ils devaient partir ? la chasse (braconnage, en r?alit?, mais Hugo ne le savait pas). Et ils propos?rent d'initier Hugo. M?me s'il avait un peu peur, il accepta. Depuis le d?but de l'?t? et des grandes chaleurs, il transpirait beaucoup dans sa petite maison qui prenait le soleil, et devait boire toute la journ?e. Il constatait aussi que ses naus?es ?taient plus fortes en p?riode de chaleur, et donc il restait autant que possible au frais. Une promenade dans les bois n'?tait donc pas pour lui d?plaire. Le mari d'Emma ?tait un grand gaillard. Ses biceps ?taient plus gros que le torse d'Hugo ou presque. C'?tait une montagne. Dans le 4x4 qui les men?rent au fond des bois, il sentait la camaraderie, l'esprit de la chasse, l'envahir. Oui, ils allaient courir au fond des bois pour courir apr?s des sangliers! Le p?re leur avait dit d'?tre prudents, ? cause des gardes. Mais les deux enfants semblaient ?tre au courant, Hugo en conclut que ?a n'?tait pas la premi?re fois qu'ils chassaient ainsi. L'attente dura des heures, dans la chaleur moite des bois. Jo lui expliqua le maniement du fusil, comment viser, les pr?cautions ? prendre, et lui fit tirer deux ou trois fois sur un arbre pour lui apprendre. Ce ne fut qu'? quatre heures de l'apr?s-midi, enfin, qu'un daim consentit ? pointer le bout de son nez. Ce fut le p?re, bien entendu, qui le toucha. Ils le suivirent, ensuite, pendant de longues minutes. La b?te agonisait, au bord d'un chemin forestier. Les deux enfants ?taient surexcit?s de le voir enfin. ?Donne lui le fusil papa, donne lui le fusil! Tu vas voir, c'est g?nial!? Mais il n'y avait rien de g?nial l?. La b?te respirait rapidement, d'un souffle rauque, et son regard tremblait la peur et la mort. Il semblait le regarder lui, l?, maintenant, ? jamais. Il ne put se r?soudre ? appuyer sur la g?chette, et le p?re sortit son couteau pour finir le travail proprement, pendant que les enfants attendaient dans la voiture. ?T'es qu'une tapette!? lui dit Jo. ?Mais c'?tait une gentille b?te!? r?pondit Hugo. Il se sentait idiot, de sa petite voix. ?Mais c'?tait une gentille b?te?, mima d'une voix suraig?e JB. Oui, c'?tait une gentille b?te, mais nous on va pouvoir manger de la viande, et c'est pas avec le salaire que nous verse ta tante qu'on pourrait en manger de la si bonne! Alors que toi, tu ne t'es jamais demand? d'o? elle venait ta viande dans l'assiette? C'est parce que papa travaille dur que tu peux la manger! ?Petite tapette! Petite tapette! Il pleure sa maman!? Rench?rit Jo. ?Arr?te, c'est qu'un m?me, il a 12 ans, laisse le, c'est bon.?, lui dit son fr?re. Il avait 13 ans. Pas 12! Le p?re chargea la b?te ? l'arri?re, et, ? sa vue, Hugo fondit en larme. Il se sentait d?bordant d'?motion, de tendresse, et de compassion envers cette b?te dont il avait particip? bien malgr? lui ? la mort. Jo le regardait d'un air m?chant. Personne ne dit rien dans la voiture retour. Emma les attendait sur le perron de la ferme. Lorsqu'elle vit ses deux enfants et Hugo qui pleurait, elle se pr?cipita vers lui pour le serrer dans ses bras, et Hugo sentit le regard lourd des deux autres sur son dos. Il aurait voulu ?tre n'importe o?, mais ailleurs. ********* Le 20 juillet Hugo grandissait, ces derniers temps, et avait toujours trop chaud. Tout ?tait parfaitement normal, selon Fran?oise, il commen?ait ? avoir l'?ge de la pubert?. Apr?s son ?chec retentissant avec les enfants d'Emma, il n'avait pas os? se frotter aux autres enfants de la ferme, ni filles, ni gar?ons. Il restait de toute fa?on ? leurs yeux ?le fils de la patronne?. A part deux autres petits de 3 et 7 ans, il ?tait trop jeune pour les int?resser. Il restait donc souvent avec Emma, sa tante, son chien, et parfois, il discutait avec des p?cheurs qui revenaient souvent sur les berges. Il y avait notamment une jeune fille - Julia - qu'Hugo appr?ciait, et dont il r?vait parfois la nuit. Emma avait r?cup?r? un de ses jeans et l'avait donn? ? un autre couple dont la m?re (de 3 filles, qu'il n'avait jamais r?ussi ? voir!) avait coup? pour en faire un short. Il n'?tait pas totalement satisfait du rendu, d'autant qu'il ?t? un peu serr? sur sa taille, mais il ?tait confortable et il avait largement moins chaud qu'avec ses pantalons. Il n'avait que peu d'affaires, et suite ? ?a Fran?oise se rendit compte qu'il n'avait pas d'affaires d'?t? ? sa taille. Elle lui acheta de nouveaux v?tements qui ?taient tout ? fait bien, m?me si au final il n'avait pas grand monde ? qui les montrer. JB ?tait assez grand pour aider son p?re ? la ferme l'?t?, mais Jo, lui non. Il venait ainsi souvent pour emb?ter Hugo, d'une mani?re ou d'une autre, pour lui pourrir la vie. Il ?tait jaloux de sa t?l?, de la guitare ?lectrique, de tout ce qu'il n'avait pas et qu'Hugo avait. Un soir, il le poursuivit dans le champ, et Hugo se blessa au talon, derri?re la maison. En haut, la lumi?re ?tait allum?e. Il se cacha dans l'ombre de la maison, et ?couta. Fran?oise semblait moins boire, ces temps-ci. Elle ne l'avait plus frapp?. En fait, il ne la voyait que peu, elle ?tait occup?e avec les autres fermes, et l'administration lui prenait beaucoup de temps. Il ?tait en fait beaucoup livr? ? lui-m?me, ? la lecture, ? l'ennui, ? nager dans la piscine et regarder la t?l?. En haut, elle semblait parler toute seule. Hugo essaya de se hisser sur la pointe des pieds pour poser le pied sur la margelle et, de l?, monter sur le rebord de la fen?tre. La douleur du talon le lan?a, et, ? la place il glissa dans un trou sous la fondation de la maison. Les pierres, les toiles d'araign?e, la poussi?re, sa t?te cogna un meuble et il se sentit assomm? un instant tandis que le bois pourri s'effondrait sous lui. En haut, il entendait toujours Jo qui l'appelait ?tapette, tapette?! Si je te trouve je vais te tanner, tapette!?. Hugo toussa ? plusieurs reprises. Il ?tait ?tourdi. Autour de lui, de grandes armoires contenaient des dizaines de bouteilles de vin, et des grands coffres, des jouets pour enfant en bas ?ge. Il ?tait dans la cave. Cela faisait bien 10 minutes qu'il ?mergeait de son vertige. Dans la cave. Il ?tait dans la cave. Soudain, une lueur se fit dans sa t?te. La cave ?tait dans l'autre partie de la maison! Dehors, il entendit du remue-m?nage. Il fallait faire vite. Il rampa, le long des remblais, toussant, expirant, ?cartant les araign?es, remontant pierre apr?s pierre, les genoux en sang, jusqu'? l'ouverture, et de l?, jusqu'au jardin. Il ?tait en piteux ?tat. Ses cheveux ?taient agglutin?s de sang et tombaient devant ses yeux, son nez et sur sa bouche. Il sentait le go?t de poussi?re jusque dans sa gorge. Face ? lui, ?Jo? qui riait aux ?clats. Il avait perdu son short dans la chute, et il essayait maladroitement de le remettre, pendant qu'il coin?ait au niveau de ses fesses. Son talon le lan?ait horriblement. ?Ah ah ah! Ta-ppeeee-te, Ta-ppeeee-te! Tu t'es fait mal?? Il voulut se lever, mais sa douleur au talon fut trop grande. Jo s'approcha de lui, et lui mit un coup de poing. Il tomba de nouveau par terre. Il avait peur, ? pr?sent. Personne ne pourrait l'entendre, ici, de l'autre c?t? de la demeure. Jo ?tait vraiment terrifiant, avec son regard fou. Derri?re, Fran?oise apparut soudain. Elle ?tait habill?e pour partir ? cheval et il aper?ut derri?re elle sa monture. Sa cravache ? la main, elle s'approcha de Jo, et le frappa violemment au visage. Elle ?ructa ?TU NE TOUCHES PLUS JAMAIS A HUGO!?. Et le frappa, une, deux, trois fois debout, puis couch?, sur le dos, les ?paules, la joue. Il sanglotait bruyamment, et Emma accourut au loin. ?Alors, qui est la tapette, Jo? Hein? Tu veux que je te fasse le cucu tout rouge, c'est ?a?? Elle accompagna ses derniers mots d'un nouveau coup de cravache sur les fesses. Emma se jeta entre son fils et Fran?oise. ?Monstre!?. Puis elle vit Hugo, et elle regarda son fils. ?Monstre!? redit-elle, cette fois-ci ? son attention. Elle prit la cravache des mains de Fran?oise et un ultime coup siffla sur ses jambes. ********* 1er Ao?t Sa convalescence dura presque 10 jours. Le talon ?tait le plus amoch?, et il ne pouvait marcher qu'avec une attelle. Il resta dans une chambre, dans la grande maison, afin de pouvoir recevoir tous les soins n?cessaires, ? proximit? d'Emma, qui surveillait ?galement son fils, qui d? venir lui pr?senter des excuses. Hugo eut ? nouveau sa naus?e, rapidement, et devint d?sagr?able avec tout le monde, y compris avec Emma. Il fut heureusement excus?, ?tant donn? la douleur et ce qu'il avait subi. Fran?oise ?tait particuli?rement curieuse des circonstances de son accident. Il avait cherch? ? tout prix ? cacher qu'il ?tait tomb? dans la cave, et pr?f?rait dire que Jo l'avait pouss?, afin de grandir son statut de victime aupr?s des deux femmes, plut?t que de dire qu'il s'?tait fait tout ?a tout seul en voulant ?couter ? la fen?tre. - Hugo, c'?tait comment, dans le trou? - H? bien, je suis juste tomb?, ma jambe s'est enfonc?e, et quand j'ai voulu me remettre, tout mon corps s'est enfonc?. Heureusement que je ne suis pas tomb?! - Non, mais heureusement, oui. Si tu ?tais tomb?, il aurait fallu faire b?tonner le trou! - Non! Non, c'est idiot! J'ai juste gliss?, c'est tout! - Mais tu as dit que c'?tait Jo qui t'avait pouss?! - Oui, enfin, c'est pareil! - NON, c'est pas pareil! Il se sentait encore envie de pleurer. C'?tait insupportable qu'elle ne soit pas de son c?t?! - Bon, oui, j'ai juste gliss? en voulant le fuir, parce que j'avais peur. Voil?. - Mais tu ne veux pas que je le fasse renvoyer? Il sera tr?s bien en pension, et ses parents sont pr?ts ? le faire tu sais! Il ne voulait pas causer de chagrin ? Emma, qu'il aimait beaucoup. - Non! Tu ne comprends rien! - Mais qu'est-ce que tu as en ce moment! Tu veux que je te renvoie ? la petite maison, c'est ?a? - Non! - Tu veux aller chez ta m?re? - Non! - MAIS ALORS TU VEUX QUOI? - Non! Euh...Non, mais je veux juste que tu me laisses tranquille, j'?touffe! Elle s'approcha de lui, l'air mena?ant. - Non! Piti?! Elle arr?ta son bras. - Bon, demain, tu viens avec moi, je t'am?ne je ne veux pas te laisser seul, je dois faire le tour des autres fermes. - Non! - Ce n'est pas une question! - Je veux pas! Elle l?cha son bras et sa main siffla sur sa joue, tandis qu'Hugo ?mit un petit g?missement, tandis qu'Hector se r?fugia un peu plus sous la couverture. - Ca te va comme argument? Tu viens! Elle se dirigea vers la sortie, et, arriv?e au trois quart, tandis qu'Hugo maugr?ait contre sa tyrannie, elle se retourna. Hugo avait des envies de meurtre. - Ah, et je vais t'amener chez le coiffeur, aussi, ?a fait des mois maintenant que tu aurais d?, c'est trop long. - Non! - Non? Sa moue ?trange et agac?e fut la derni?re chose que vit Hugo avant qu'elle ne disparaisse dans l'ombre du couloir. Le lendemain, Hugo dut prendre ses b?quilles, ravaler son honneur, s'excuser, devant Fran?oise et le p?re de Jo, tout d'abord aupr?s d'Emma pour avoir menti au sujet de Jo, puis s'excuser aupr?s de Jo d'avoir menti ? son sujet. Dans la voiture qui menait jusqu'au site agricole, Fran?oise lui fit la le?on. - Tu comprends pourquoi j'ai fait ?a? - Non! - Tu ne sais dire que non, depuis hier? Si j'ai fait ?a, c'est pour que tout ceci ne se reproduise pas. Tu es fragile, tu n'es pas b?ti comme eux. J'ai humili? Jo l'autre jour, mais je ne veux pas que ?a soit injuste, car sinon ils se vengeront sur toi. Maintenant, ils n'oseront plus te faire du mal, mais ils n'auront pas envie non plus de se venger. - ... - Bon, parlons d'autre chose. Ton corps change. Tu es en train de devenir un grand maintenant. Je t'en ai parl? hier, mais si tu le souhaites, je peux te ramener chez ta m?re. Tu es devenu tr?s calme, avec le temps, et tu es bien plus doux que je n'osais l'esp?rer. Au mot de ?doux?, Hugo se sentait plein de f?rocit?. Il ne voulait pas ?tre ?doux?. - Arr?te de faire le fier ? bras! Tu sais que je peux te mater! ?coute- moi! Tu apprends ? devenir un adolescent. J'aimerais que tu rencontres des gens de ton ?ge, pour que tu puisses devenir sociable. Tu comprends? J'aimerais que tu y r?fl?chisses d'ici au mois de septembre. Tu pourras d?cider ? ce moment-l? de revenir chez ta m?re, ou bien de commencer l'ann?e ici. Tu peux aller ? l'?cole d'ici avec les autres gar?ons, avec le bus, mais je peux aussi continuer ? te faire la classe, cela a tr?s bien r?ussi l'ann?e derni?re. C'est ? toi de prendre ces d?cisions. - ... - Ah, et aussi. Ne t'inqui?te pas si tu ne sembles pas grandir dans des proportions anormales. C'est le cas de tous les adolescents. Il n'avait jamais remarqu? qu'il ne grandissait pas ?normalement?. Il devint tout rouge. - Oh, arr?te! Enfin tu vois, tu grandis des jambes, mais pas encore du torse, tu n'as pas encore mu?, enfin ces choses quoi. En tout cas tu es tr?s bronz?, je suis s?r que la jeune fille des p?cheurs s'en est aper?ue elle aussi. S'il pensait ?tre rouge avant, ce ne fut rien compar? ? ce moment-l?. Il se sentait nu. Il d?cida de ne plus rien dire jusqu'? la fin de la journ?e. Mais il rompit ses v?ux de silence au bout de 20 minutes. Dans sa t?te, il n'attendait qu'une chose : enfin ?tre r?tabli pour retourner dans la cave et explorer la maison interdite. Il pensait ? ?a, jour et nuit. Le soir, il racontait son plan devant la photo de Madeleine et Sophie, ses amies imaginaires. Il se sentait souvent triste ? l'id?e de ne pas les avoir rencontr?es, comme un deuil. ********** Le 5 ao?t. Il ?tait revenu dans sa maison. Le soir m?me, il regarda son corps devant le miroir. Il ne comprenait pas la remarque de sa tante. Il ne voyait rien de diff?rent, rien d'anormal. En m?me temps, quelle ?tait la norme? Il ne connaissait personne de son ?ge. Depuis deux ou trois mois, ses cheveux ?taient devenus plus gras. Mais c'?tait normal, para?t-il. Et comme ils bouclaient beaucoup, ils retombaient franchement derri?re sa t?te. Mais ?a n'?tait pas anormal. Il aurait surement d? aller les couper depuis avril, ou m?me mars, m?me s'il les aimait bien long habituellement, pour un gar?on. A mi-joue, plus ou moins. Mais, l?, c'?tait un plus long, et p?nible, sauf parfois. Il verrait plus tard. Ce n'?tait pas si g?nant. C'?tait un style. Moins que ces pantalons. Il avait des pantalons qui le serrait, et il ne pouvait plus enfiler son short en jean, qu'il enfilait non sans soucis pourtant il y a encore quelques jours. Il avait remarqu? l'apparition d'un fin duvet ? divers endroits, mais, comme il ?tait plut?t clair de cheveux, ?a non plus, ?a n'?tait pas anormal. Mais alors quoi? Il grandissait, c'est tout. Peut-?tre un peu trop de joues? Il aspira ses joues de l'int?rieur pour se regarder, et il banda ses muscles face au miroir. Il aurait un style. ********* Le 10 ao?t. C'?tait le jour J. M?me Hector ?tait tout excit?. Il avait pris sa d?cision en faisant ses longueurs. Le matin il avait ?crit une lettre ? sa m?re pour lui dire qu'il passait un tr?s bon ?t?, qu'il prenait du bon air ici, et qu'il se sentait vraiment mieux dans sa t?te. C'?tait le jour J, oui. Il avait emprunt? une lampe de poche, et une corde dans la maison, et, le soir m?me, il pr?voyait l'exp?dition vers la cave. Il savait que sa tante ne rentrerait pas avant le 12 ao?t, il pourrait donc aller et venir dans la maison sans ?tre vu ni craindre quoique ce soit. La journ?e s'?coula, lentement, entre l'attente, surveiller si la jolie Julia passait ici, r?p?ter les diff?rentes ?tapes, v?rifier la liste des affaires, jouer avec Hector, puis recommencer. Enfin, le soleil amor?a son d?clin et vint la nuit salvatrice. Vers 22h30, Hugo attacha Hector ? sa niche (hors de question de se faire pincer ? cause de lui comme la derni?re fois!), marcha d'un air innocent jusqu'au bord de l'arri?re de la maison, attrapa les affaires laiss?es dans les plantes grimpantes, les mit dans un grand sac qu'il descendit au bout de la corde, puis qu'il attacha ? un pic en fer contre le mur porteur de la maison, et qui se trouvait l? surement depuis bien avant sa naissance. La seconde descente s'av?ra plus plaisante que la premi?re. La plupart des toiles et des pierres avaient ?t? d?gag?es par sa premi?re chute, et il arriva sans encombre dans la cave poussi?reuse. Il alluma sa lampe- torche. Il y avait un grand nombre d'affaires, v?tements pour b?b?, jouets pour enfant, un landau, une poussette, des parapluies, une grande armoire. Mais rien d'int?ressant. Il essaya de tourner le loquet de la porte de la cave. Ferm?e. Hugo enragea. Bloqu?, ici, apr?s tous ces mois ? tourner ? chercher! Rien! Il fit plusieurs fois le tour de la cave, retint son souffle et sa lampe lorsqu'il entendit des voix devant la bouche de la cave. En inspectant la porte, il se rendit compte qu'il y avait une large ouverture dessous. En se glissant, il pourrait facilement passer. Il se mit ? genoux, sortit sa couverture (pr?voyant, le Hugo, pensa t'il!), et rampa sous la porte. Au moment de passer, son post?rieur bloqua. Il s'agrippa au rebord de la marche, de l'autre c?t?, puis, au bout d'un long moment, il parvint ? passer. ?Ouf! Prochaine fois, r?gime!? De l'autre c?t?, il y avait la clef sur la porte. Il d?bloqua la serrure. Avec de la chance, si sa tante ne venait pas souvent -et vu la quantit? de poussi?re sur les bouteilles, elle ne devait pas se servir ? cet endroit!- il serait dor?navant tranquille. Il enfila ensuite ses chaussons, et traversa la maison. Il avait constitu? un plan, notant les fen?tres, et avait conclu que le plus int?ressant devait se situer au 1er et 2?me ?tage. La cave, ?trangement, ne communiquait qu'avec une toute petite cuisine abandonn?e du rez-de-chauss?e, dont les portes ?taient toutes condamn?es, Fran?oise lui pr?f?rant la grande cuisine sur l'autre aile. Il prit le petit escalier, lentement, regardant chaque parcelle de mur. Il se sentait surexcit?, comme un explorateur d?couvrant la tombe d'un Pharaon, comme un aventurier au Nouveau Monde! Sur son plan, il nota au fur et ? mesure ?Cuisine?, ?couloir?, et ouvrit la premi?re pi?ce. C'?tait la chambre du couple. Tous les meubles ?taient, l? encore, tendus de drap blanc. Il connaissait cette pi?ce. C'?tait celle o? il avait vu sa tante, au d?but de l'?t?. A c?t? de lui, la pi?ce d'entr?e o? il avait vol? la photo. Il reprit le couloir et le relia ? ?vestibule? et ?chambre Fran?oise? qu'il avait d?j? not?. Il restait 4 portes, 5, 6! Il y avait : une salle de bain, des toilettes et une grande salle ? manger qui prenait 2 portes pour elle. Puis, ce qui int?ressait le plus Hugo, les chambres d'enfants. Elles ?taient petites (toute proportions gard?es), et au bout d'un petit couloir qui servait d'insonorisation avec le reste de la maison. Rien d'int?ressant. Il y avait quelques photos, mais la plupart avaient jauni. On reconnaissait Madeleine avec Sophie, ? la plage, ? la piscine, ? la danse, avec des amies. Elles paraissaient tr?s jolies et tr?s famili?res sur les photos. Il y avait aussi une photo de lui, petit, ? 4 ans, avec toute la famille, ses cousines, les deux fr?res et les deux s?urs constituant ses parents, son oncle et sa tante. Il sentit un sanglot lui monter, lui seul n'ayant pas v?cu -puisque sans souvenir - cette sc?ne heureuse de leur vie. Il renifla un bon coup. ?Marre de chialer comme une gonzesse?, essayant de mimer en chuchotant la voix de basse de JB. Il collecta quelques photos int?ressantes. Rien non plus d'int?ressant dans la chambre de Sophie, quelques affiches et un drapeau punais?. Une chambre d'adolescente. On voyait que le m?nage avait ?t? fait r?cemment dans toutes les pi?ces, que les draps ?taient chang?s. Pourtant, cette pi?ce manquait d?sesp?r?ment de vie. O? ?taient les jouets, o? ?taient les v?tements? Est-ce qu'on ne jouait plus ? 17 ans? Au bout du couloir, il y avait une 7?me porte. Hugo s'approcha en tremblant, et les gonds ?mirent un long grincement donnant sur un rectangle noir. ?Oulha, il va falloir huiler tout ?a, Mme ma Tante!?. Devant lui, un escalier. Bien s?r, le 2?me ?tage! Il grimpa les marches 4 ? 4, ou plut?t 3 par 3, sa taille restant modeste et sa douleur au talon forte. En haut, il y avait ? nouveau 4 portes. Chacune des portes ?tait comme une promesse, pour lui. Les pi?ces ?taient les bureaux et pi?ces respectives de chacun des membres de la famille. Elles ?taient immenses, plus grandes que sa maison, chacune. Le bureau de Bernard ?tait manifestement l? o? Fran?oise venait travailler parfois, car il y voyait r?guli?rement de la lumi?re. On voyait des documents rang?s, appartenant ? lui, et ? elle. Il y avait quelques photos, mais, globalement, la pi?ce respirait le s?rieux d'un homme d'affaire affair? ? ses affaires affairantes. La pi?ce d'en face, de Fran?oise, contenait un piano. Comment penser qu'elle avait pu jouer du piano? Sur des photos au mur, on la voyait pourtant, notamment, dans une salle de concert. Elle avait donn? des concerts! Hugo n'en revenait pas. On la voyait ?galement devant un ballet, ses deux filles habill?es pour le gala. Il y avait plein d'affaires pour le sport. Sur les photos, Fran?oise ?tait une belle femme et f?minine, m?me lorsqu'elle se trouvait sur les photos avec ses classes, comme institutrice. Hugo ?tait abasourdi par tout ?a, et notait fr?n?tiquement chacun des d?tails. Il se dirigea ensuite avec une excitation mal contr?l?e vers les deux pi?ces du fond. La pi?ce de gauche ?tait une petite salle de danse, remplie de miroir. Une armoire contenait tout le mat?riel de danse. Il y avait aussi, sur les autres murs, des dizaines et des dizaines de rayons de livres, une immense biblioth?que. C'?tait incroyable. L'ultime pi?ce, qui fit ouvrir la bouche d'Hugo, de surprise, c'?tait le dressing des deux filles. La pi?ce ?tait divis?e en deux parties, dont l'acc?s se faisait par une porte basse, et ?tait remplie, du sol au plafond, de v?tements f?minins. Il y avait aussi des montagnes de chaussures. C'?tait la caverne d'Ali baba, la chambre du tr?ne. C'?tait ?a que Fran?oise cachait, donc. Sa vie d'avant, intacte, laiss?e telle quelle derri?re des chaines. Une fois encore, Hugo se sentit des larmes couler sur ses joues, d'?motion. Il resta l?, assis, dans le dressing de sa cousine d?c?d?e. Sur le seul mur vierge, des photos allaient du sol au plafond, d'elles, un peu partout. Elles ?taient vraiment magnifiques, tr?s bien habill?es, on sentait que cette famille ?tait vraiment fortun?e. Comment Fran?oise avait pu devenir cette femme grise et r?che, en quelques ann?es? Il se sentait horriblement triste, d?sol? et ne cessait de pleurer, secou?. Il n'avait jamais consid?r? que Fran?oise f?t aussi un ?tre humain avec ses peines. Il se sentait honteux pour tout le mal qu'il avait pu lui faire. Il avait envie de tendresse, et cesser toute cette violence. Au bout d'un long moment ? tourner regarder et fouiller, il constata qu'? peu de choses pr?s, Madeleine faisait la m?me taille que lui. Il fut pris de l'envie irr?pressible d'essayer un v?tement. Dans le noir, ses cheveux d?tach?s devant son visage, il pourrait passer pour sa cousine, peut-?tre? Il d?tacha ses cheveux, qui se lib?r?rent jusqu'au bas de son menton. Ses jolies boucles dor?es ?taient en train de devenir un probl?me. Mais sa fiert? mal plac?e faisait qu'? pr?sent, c'?tait ? lui d'aller supplier Fran?oise de l'y amener, chez le coiffeur. Hors de question de lui demander quoique ce soit! Plut?t mourir! Il savait qu'elle remarquait chaque mouvement rageur de sa part, et qu'elle attendait le moment o? il c?derait. Jamais il ne lui ferait ce plaisir. En tout cas, jamais jusqu'? ce qu'il en ai suffisamment marre. Sentant revenir un peu de son honneur, il renifla un bon coup ses larmes. Il se d?shabilla, et dans la tr?s grande chaleur de l'?t?, il se balada nu dans la douceur des v?tements rang?s, du temps arr?t?. Il prit une petite culotte, blanche, toute simple, et l'enfila. Le contact ?tait tr?s doux, la taille ?tait ok, les fesses au bon endroit. C'?tait pas mal. Il chercha des chaussettes, mais il vit que Madeleine portait surtout des collants, ou des bas, en toutes mati?res. Il finit cependant par trouver un grand stock de petites socquettes blanches qui ne couvraient pas tout le payer, ce qui n'?tait pas tr?s agr?able. ?Bon, passons ? la suite! Je suis fatigu?!? dit-il tout haut. Trouver un bas ?tait plus compliqu?. Il y avait v?ritablement une montagne de v?tements, il semblait qu'il y avait toutes les couleurs, toutes les tailles, toutes les formes. Cependant, Madeleine semblait surtout porter des robes, un grand nombre de jupes, aussi, et des shorts. Il ne put trouver en tout qu'une dizaine ou une quinzaine de pantalons, ce qui ?tait plus que ce que poss?dait Hugo, mais vraiment une faible proportion. Il essaya un short en jean, tr?s semblable ? celui qu'il portait jusqu'alors. Il lui sembla beaucoup plus large au niveau des fesses que le sien, assez seyant, aussi, et il ?tait l?g?rement plus court, ? mi-cuisse. Il poss?dait ?galement une ceinture, ce qui ?tait bien pratique. Il d?cida de le conserver. Il continua en recherchant un haut. Madeleine devait d?j? ?tre form?e, il vit des soutiens-gorge r?cents et des brassi?res plus anciennes. Les hauts ?taient plus probl?matiques. Ils ?taient tous vraiment f?minins, soit dans les motifs, soit dans la forme, la coupe. Il prit un haut neutre, blanc, l?g?rement moulant, tr?s l?ger. Il se sentait bien, dans la chaleur de la pi?ce. Il regarda par la petite fen?tre, dehors, tout ?tait paisible. Sur le mur du fond, il y avait une double porte roulante, qui ouvrait sur un cabinet, encastr? dans le dressing en U, surmont? d'un miroir et ? c?t? d'un petit frigo. ?Un frigo?? se demanda Hugo. A l'int?rieur du frigo, il fut encore une fois stup?fait. Celui-ci ?tait rempli de maquillage, vernis, poudres diverses, tubes de rouge ? l?vre. Au-dessus, dans un petit meuble ? tiroir, pinces, brosses, ?pingles, b?tons de m?tal, en tout genre. Il y avait une affiche au fond, entre deux jupes longues noires. ?Reine de beaut? - Concours 2009?. On voyait les deux s?urs, par?es de leurs plus belles robes, au milieu d'autres filles. La plus grande ?tait vraiment canon, on aurait dit une adulte, tr?s bien form?e, tr?s sexy. Mais Madeleine...Hugo aurait volontiers aim? une fille comme ?a, m?me si elle avait 2 ans de plus que lui sur la photo. Cette photo avait ?t? prise peu avant l'accident. Il y avait eu probablement d'autres photos avant. Encore au-dessus, sur le bois du meuble, une inscription ?Tu seras Reine, ma s?ur!?. Il se regarda dans le miroir. Dans le clair de lune de la fen?tre, et l'ombre port?e par la torche par terre, ils se ressemblaient, un peu. Surtout ce visage, plein, aux yeux verts, encadr? par ces cheveux dor?s en zigzag. Sous la petite table, du miroir, il y avait un petit coffre, contenant une dizaine de livres de mode, de maquillage, de toute sorte, et des magazines f?minins, tr?s nombreux, empil?s. Dire que c'?tait seulement le dressing d'une des deux filles! Il enleva le short, et le mit dans son sac. Il enfila l'ancien, et constata des griffures sur ses hanches l? o? le v?tement l'irritait. Il prit sa hanche dans ses doigts sur la trace, et constata qu'elle ?tait gonfl?e ? cet endroit. Il fit le tour de sa hanche avec son doigt, et constata qu'elle est un peu molle, tout du long. C'?tait bizarre. Il n'?tait vraiment pas gros, pour autant, mais ses hanches ?taient l?g?rement gonfl?es, un peu grasses, de chaque c?t?. La griffure, par contre, ?tait vraiment tr?s irritante. Tandis qu'il enlevait ? nouveau le short de Madeleine, pourtant plus agr?able, il se remit ? chercher dans les affaires. ?'l a du fric, le M'sieur Bernard!? se dit-il en marchant. Le parquet craqua derri?re lui. En se retournant soudainement, Hugo fit tomber 3 cintres de leur barre. Ce n'?tait rien. Il souffla un grand coup. Deux robes, et une jupe. ? Pourquoi pas deux jupes et une robe, pour changer, non?? murmura-t-il en riant doucement. La jupe ?tait ? volants, au genou, et sombre, une jupe d'?t? habill?e. Assez simple. ?Pourquoi pas, au final??, murmura-t-il. Il enleva son bas, et enfila la jupe. Elle ?tait tr?s l?g?re. C'?tait comme ?tre nu dans de la gaze. Aucun frottement d?sagr?able sur sa hanche, et la jupe le tenait bien gr?ce ? une mini ceinture sur sa taille. Ce n'?tait pas chaud comme ses shorts! Les chaussures occupaient presque un m?tre vingt de hauteur, tout autour du dressing. L? encore, il y avait de tout. ?Mais avec quoi se promenait elle dans la ferme??, se demanda Hugo avant de remarquer des petites bottes en caoutchouc ? fleurs, portant encore quelques vieilles traces de terre coll?e. Il se mit ? sauter (sur le talon en bonne sant?, toutefois) et faire voler sa jupe autour de lui. C'?tait tellement amusant! Il cherchait des chaussures mignonnes, pour aller avec son short, ou sa jupe. Mais tout lui paraissait importable, ou trop habill?. Il fixa son choix sur des tennis blancs, qu'il aurait pu aussi bien porter lui. En se regardant dans la glace, il vit qu'il n'?tait pas tr?s bien assorti ; mais ?a n'?tait pas grave, il ?tait heureux. Il prit la grosse brosse en bois (Madeleine avait les m?mes cheveux que lui, boucl?s et ?pais), et frotta ?nergiquement ses boucles. C'?tait mieux. Comment faisait-elle pour avoir les cheveux presque lisses, avec ses boucles magnifiques, et bien tenues, sur les photos? En se penchant sur le miroir, il vit sur la pile un livre sur les coiffures et le lissage. Il d?cida de l'emprunter, ?galement. Il ramassa ?galement une pince ? cheveux. Ainsi arm? de ses tr?sors, il rangea toutes ses affaires, et entama la retraite vers sa maison. Il avait pass? presque une heure et demie dans ce palais des merveilles. Il fallait absolument qu'il revienne! Il descendit les escaliers doucement, et arriv? en bas, il s'aper?u qu'il avait toujours sa jupe, son haut et ses tennis et qu'il avait rang? ses affaires dans son sac ? la place. Il h?sita un instant et puis tourna la poign?e ?Allez, on y va! Soyons fous!? Il se sentait tr?s excit?. Les tennis de Madeleine ?taient vraiment pratiques, ils accrochaient mieux que ses sandales, et il put remonter sans accroc. Il ?tait notamment inquiet pour la jupe qui aurait pu s'accrocher contre les pierres. Avant de monter, il prit la pince et s'attacha les cheveux en un chignon pour ne pas les avoir dans les yeux. Arriv? en haut, il parcourut les quelques centaines de m?tre du sentier dans un ?tat second ; il sentait l'air chaud entrer sous sa jupe et la faire voleter au gr? du vent. Arriv? chez lui, il plia soigneusement le haut, la jupe la pince et le livre, et les rangea dans son coin secret bloqu? sous l'escalier, dans une boite. A la place, il enfila le short en jean de Madeleine, un t- shirt, et d?cida d'aller se promener ? l'entr?e principale. M?me ? minuit, il y avait toujours des gens en ?t?, la nuit ?tait un peu festive. Il discuta quelques temps avec JB, Jo, Emma, et m?me une des filles plus ?g?es que lui dont il oublia le nom. Personne ne semblait se rendre compte qu'il portait la petite culotte de sa cousine, ni que c'?tait son short. Seule Emma lui demanda comment il avait fait pour le nettoyer (il ?tait rest? tr?s sale depuis sa chute). Il mentit quelque chose, et elle lui dit qu'en tout cas, il lui allait tr?s bien, maintenant! ********* Le 11 ao?t. Hugo ?tait un gar?on organis?. Jamais, pour autant, il n'avait eu les id?es aussi claires. Il fallait qu'il y retourne. Il fallait. Il lui restait tellement ? d?couvrir! Et que dire de l'autre dressing? Il faisait, ce jour-l?, horriblement chaud. Il sentait sa t?te tourner, tout le temps. Ce n'?tait pas d?sagr?able, en fait, il se sentait un peu flotter. Son esprit, bien qu'assez embrum?, ?tait enti?rement occup? ? ce qu'il devait faire, comment y retourner. Mais pourquoi faire? C'?tait une exp?rience amusante, mais, concr?tement, ?a n'apportait pas grand- chose. Mais il fallait qu'il y retourne. C'?tait ses cousines, qui vivaient l?-bas. Il voulait les conna?tre plus. Il parcourut le livre dans la journ?e, et prit quelques notes mentalement sur ce qu'il devait faire. Il avait remarqu? la pr?sence de b?tons en m?tal, qui devaient ?tre les fers dont parlait le livre. Ce soir, il faudrait qu'il essaye. Ce pourrait ?tre amusant! Dehors, Hector tirait la langue et prenait le frais. Hugo sortit promener son chien, le long de la rivi?re, pieds nus dans l'eau. Julia lui fit un coucou. Il lui fit un grand sourire, et lan?a la conversation, par l'eau interpos?e. Il se sentait courageux. Elle avait presque son ?ge. Il se sentait ? l'?troit dans son short, lorsqu'il ?tait excit?. Le short de Madeleine n'?tait manifestement pas pr?vu pour ?a, c'?tait son seul d?faut compar? au sien. Ceci dit, il n'?tait pas tr?s int?ress? pour le moment par le sexe et il ?tait rare qu'il se manifeste ainsi. La derni?re fois qu'il a eu de grands troubles, c'?tait lorsqu'il est rest? coinc? pendant une semaine ? la ferme au moment de l'accident. Il passait sa journ?e ? essayer de se masturber pour se soulager, tellement il ?tait excit? ? l'id?e d'enfin explorer la maison. Enfin, c'est ce qu'il en avait conclu. Julia ?tait une fille ?tonnante. Elle ?tait intelligente. Elle comprenait tout ce qu'il disait du premier coup, et m?me ce qu'il ne disait pas. C'?tait vraiment un ph?nom?ne. Il ?tait un peu amoureux d'elle. Au soir, il reprit toutes les affaires, et le chemin de l'exploration. Il ?emprunta?, au passage une bouteille de vin dans la cave, et vit ?Sauternes 1987?. ?a avait l'air d'?tre quelque chose! L'?tiquette ?tait ? peine lisible, mais il se dit qu'il allait essayer, apr?s tout. Une fois pass? la porte, il ouvrit religieusement son sac, enleva ses v?tements, et enfila ? la place la jupe ? volants, la culotte, et ses petits tennis. Il grimpa les escaliers jusqu'en haut, en ?coutant le bruit de ses semelles sur l'escalier, comme devait le faire Madeleine avant. Il s'installa ensuite, devant le miroir, et commen?a ? brosser ses cheveux. Il brancha le fer (miracle, il y a encore l'?lectricit?!) et en profita pour brancher la petite lampe du miroir, plus pratique que la torche et le clair de lune! Il essaya de faire comme le livre lui dit, et, apr?s s'?tre br?l? les doigts, arriva ? un r?sultat semi-convenable. Ses cheveux ?taient un peu moins ?pais, et de fait, ils ?taient beaucoup plus longs ? pr?sent. C'?tait vraiment pas mal. Il ajouta un peu de produit de laque qui le fit ?ternuer. C'?tait vraiment mieux, m?me si cela collait partout sur ses doigts. Une fois ceci fait, il se rendit dans l'autre dressing, de Sophie. Sophie ?tait manifestement bien plus ?g?e. Ses soutien-gorge ?taient pleins, ses jupes courtes. Ses chaussures ?taient aussi bien plus hautes, plus de talons, de bottines, de bottes. Mais l?, ?galement, que d'affaires! Le frigo ?tait ?galement plein de maquillage, mais Hugo n'aurait pas su faire la diff?rence entre les deux. Il se sentait de toute fa?on bien mieux avec Madeleine. Il remit la jupe en tulle ? sa place, la culotte, et partit ? la recherche d'une nouvelle ?tenue? pour la soir?e. Il prit une robe noire, simple, et sentit la douceur du tissu l'envelopper compl?tement. Il s'assit, ensuite, attacha ses cheveux enfin assagis, et sortit son tire-bouchon. Il allait go?ter ce fameux nectar, relique d'une ?poque heureuse! Le vin, depuis longtemps mad?ris?, lui parut succulent. Il ?tait plein de sucre, et l'alcool ?tait bien affaibli. Pourtant, apr?s 3 verres, Hugo ?tait ivre. Il se leva, reposa avec s?r?nit? les tennis dans leur boite, et sortit les talons noirs de la boite d'? c?t?. ?Mais qui voil?, madame la Marquise!? dit-il en riant stupidement. Sur les (petits) talons, il se sentait ? l'?quilibre. Ou en ?quilibre. Que manquait-il ? sa panoplie? Il ajouta une ceinture, enfila un soutien-gorge qui baillait, et barbouilla ses l?vres d'un gloss rose p?le. Puis, prenant un dernier verre, il contempla la vue des champs, au clair de lune. C'?tait la vie r?v?e. Un tr?sor secret, partout, pour lui. Un secret. Il passa un moment ensuite ? s'entra?ner ? marcher en ligne droite avec ses talons, l'alcool n'aidant pas, il manqua de s'?taler ? plusieurs reprises. Puis, il rangea toutes les affaires, r?emprunta la jupe ? volants - d?cid?ment plus pratique pour trainer ? la maison que la robe noire de soir?e -les tennis et le short. Il fit un d?tour par la salle de danse, et s'observa ? nouveau, nu, face au miroir. Il avait tr?s chaud, ? cause de l'alcool, et sa vue tanguait un peu. Il toucha le bord de ses hanches. Il y avait bien l? un peu de gras. Il y avait un peu de gras aussi sur les cuisses. Il remarqua de fines z?brures sur l'int?rieur de sa cuisse et ? l'arri?re l? sur le dessous de la fesse o? son pr?c?d

Same as Hugo - Chapitre 1/5 - La pi?ce au bout de l'escalier Videos

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Madges Fashion Boutique Part 3

"Frumpy! I am so God damned sick of that term!" Brittany sat down at the dining room table in a bit of a huff. "Brittany," Mother stated, "Ladies don't use language like that. So, how does the bra look on Jamie? Is it cute?" "Sorry about the language, Miss C. I'm just so tired of being that way. 'Frumpy' describes me to a tee. I just don' know how to change. Oh, the bra fit perfectly. Jamie's absolutely adorable in just her delicates." "What do you say to Brittany,...

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Jasons Day at the Pretty Boy Boutique Part 2

Jason's Day in the Pretty Boy Boutique Part 2: In Sissy Lingerie The story so far: Veronica Boothroyd has delivered her stepson Jason into the hands of Alicia Presswell, the manageress of the Pretty Boy Boutique, where he will work as a sissyboy assistant during his summer recess from college. The girl assistants, Kate and Serena, take photos of him dressed in his pretty uniform and showing an unwanted erection, so that he must do as he is told to prevent the photos being distributed...

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Roundabout

RoundaboutInhaling deeply and sharply, I could feel you behind me before you even touched me, like you were giving off some sort of electrical charge. I held that breath in anticipation of your touch, my whole body tingling, blood rushing straight to my nipples and pussy. As I turn to look at you, you gently but firmly put one hand to the back of my head to hold it straight, and one to the small of my back. Slowly you run your fingers down my long, wavy hair till you reach my waist. A shiver of...

Quickie Sex
4 years ago
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Jasons Day at the Pretty Boy Boutique Part 4 of 4

Jason's Day in the Pretty Boy Boutique (Part 4 of 4) As soon as he finishes college, Jason Boothroyd finds himself having to work in panties and dresses in a sissy boutique. He meets with sympathy from the girl assistants, but lives under the threat of internet exposure from the strict manageress, Miss Presswell. In this chapter Jason must entertain ladies who have long understood sissies and delight in using them. He does his best, but perhaps wasn't expecting the very effective games...

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Annie Says Maybe Ch 12 The AnniversarySpiced

Ch. 1: The AnniversaryOn their tenth anniversary Sam and Annie held hands under a candle-lit dinner table. Their lives together had accumulated an embarrassment of riches; deep, abiding love and respect for one another, two darling and mischievous little kids pittering and pattering all over their condo, and a shiny new SUV, all counted among their crown jewels.Date nights on the other hand, were rarer treasures. The happy couple basked in their moment together, even as they struggled here and...

Straight Sex
3 years ago
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The Bridal Boutique

Today the Aphrodite Bridal Boutique and Salon has been opened. Petra Romani stands at the front desk await her new client to arrive... whoever that might be. Sarah is a late 20's woman who has been drawn to the boutique. She has long dirt blonde hair that she keeps in a ponytail and has come to the boutique in jeans and a t-shirt. If she spent extra time to primp she would considered attractive, however she is just average at best. She is unsuspecting of the true nature of the Boutique. John is...

Mind Control
3 years ago
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Djibouti Women Got Booty

Salutations, dear reader. My name is Mario Jean Constantin and I’m a young man living in the City of Ottawa, Ontario. I was born in the town of Laval, Quebec, to a French Canadian mother, Beatrice Tremblay, and a Haitian immigrant father, Leonard Constantin. It’s not easy being half black and half white in Canada, even though I grew up on the outskirts of Montreal, a racially diverse town. After graduating from the University of Montreal with a bachelor’s degree in business, I decided to...

2 years ago
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Djibouti Christian Woman

We all lead different lives. And none of us is exactly what he or she appears to be. The same holds true for me, I guess. My name is Farah Al-Mokhtar, and I was born in the City of Khor Angar in the Republic of Djibouti. I’ve been living in the City of Ottawa, Province of Ontario, for the past fifteen years. I’m twenty years old. A lot of people are surprised when I tell them that I am a Christian. While it’s true that the Republic of Djibouti is ninety four percent Muslim, six percent of the...

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Summer Walkabout

As i lay on my bed looking out of the window i counted down the minutes until you arrived. I had the day planned and after being apart in such a long time i had decided to make the most of the short time together. I wanted to take the pure chance that i was about to be given. Loud noises of passing cars flew past the window and i was surprised t notice how unbeliveable hot i had become. i Jumped in to the shower glancing at the time to make sure i didnt miss your arrival. As the water bounced...

2 years ago
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Swingers Roundabouts

Hiya I have never really considered myself as one of those people that is happy enough to lay back and ‘think of england’ during coital relations. On the contrary, I also try not to put the blame of an ‘average sexual encounter’ on just one side. It is an experience to be shared on both sides, each person should do what they can to both enhance the others pleasure and also to make it obvious that they themselves are actually ‘enjoying’ something. It shouldn’t be a guessing game, with all the...

2 years ago
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THE TRUTH ABOUTEATING PUSSY LADIES

I had to write this because men get a bad rap that we dont eat enough pussy so i had to break it down so that it was forever and correctly BROKE. Men love eating pussy ive seen men in strip clubs eating stripper pussy (nasty). First lets talk about the pussy. It is nasty as hell and you should that the heavens men even want to put their mouth down there. Yall pee thru it fuck with it men cum (big loads) inside of it, Babies come out of it, discharges, yeast infections, bladder infections, yall...

3 years ago
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An Unusual Walkabout

An Unusual Walkabout By - Anna Feie I work out of the home most weeks that suit me just fine. I can wear what I like, act like I want to and in simply English - live my life as I want without public scrutiny. All we, guys and gals who are transgendered (hate that word) is acceptance. Enough of the soapbox. Some years ago, I had the opportunity to go ?walkabout? so I went. I have a great deal of experience being one of the ancient crones to still walk this realm, aka Earth. I...

1 year ago
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Tiger Tails Bimboutique

Bimboutique By: Terinas Tiger (Author's Note: This is one half of two stories meant to mirror each other artistically. In this one, the focus is male-to-female transformation. In its "reflection", the focus is female-to-male. Since that's less the focus of this site, it's not going to be uploaded here. However, if you're curious about reading it, you can find a link to it here: https://www.furaffinity.net/view/27582187/ Also, as a trigger warning, there are some implied themes of...

3 years ago
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Layabout

Terry and Jo, a female friend he met three weeks before, sat in the Hogs Breath Saloon watching the tourists. He was more or less looking for his next pussy and she was making fun of the sluts and dumb cocks as she called the young and not so young drinking and trying to hook up. It was still late mid afternoon so no one was totally smashed as they would be later in the evening but several of them had a good load on. Jo snickered and said, “Wonder how many of these sluts get the shit fucked...

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 2

The paddleboat ride along the Darling was interesting, but noisy. I wondered whether folks brought unruly children in the hope that they’d fall in, but this was too far upstream to think they’d be eaten by a giant cod, like Ken in “Love Serenade.” But that took place far downstream, along the Murray. And it was just an idle fantasy. (The Murray Cod, which can grow to about two metres, is not really a cod in a Northern Hemisphere sense, but a giant freshwater perch.) But it was interesting to...

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 4 Cameron Corner to Epsilon Station

I topped off my diesel before leaving the hotel. I didn’t want to be stranded short of Cameron Corner. [Before I go further, I ought to remark that there are five places where there are surveyed right-angle state border intersections. Cameron Corner, surveyed by John Cameron (NSW) and George Watson (Queensland) in 1879, where the east-west border hits South Australia; Haddon Corner, where South Australia ends in the Channel Country; Poeppel Corner, where South Australia, Queensland and the...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 5 Epsilon Station to Nockatunga Waterhole

The next day I had breakfast at 6 with several hands and then read in the morning sun for a few hours. Then, in mid-morning, I asked the “girl” about laundry. “You gibbit me, I do good job.” “That’s not necessary. I can do it.” “Not job for nungungi.” “I’m not nungungi.” “Nungungi dad’s nungungi.” I had clearly lost the argument. I appealed to my hostess. “Not a chance,” she said. “Better give in graciously.” So I did. Underwear, shirts, pants, socks. It was a decent-sized...

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 6 Nockatunga Waterhole

We had some tea and a few quandong. The dried nut tasted like a rather tart apricot. We were too far west for bunya or macadamia. Joshua told me that they had had little rain, but that the waterhole seemed happy. I told him of my trip, especially the part from Cameron Corner to Epsilon Station, to Innamincka and my disappointment, and to here. A woman offered a bark dish of witchetty grubs and I took one. I expressed surprise at finding them, but Joshua said the women were good at finding...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 8 Nockatunga Waterhole Cunnamulla

Before noon the next day, Cook told me there would be visitors today. About an hour later, there was a good deal of noise and two ATVs popped over the bank of the waterhole and “parked” near the humpies. There was a crowd around them in a moment, so I hung back. Then one of the riders called out “Mornin’, Gordy!” and I realized these were two of the hands from Epsilon Station. “G’day. I thought you told me it was a three-day-walk!” “It is ... if you walk. Graham let us borrow ATVs from time...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 9 Cunnamulla

I called Patrick after dinner. After telling him about my trip, I told him that I’d visited CACH and met Wilgar. “I’ve heard of him. He’s an elder.” “So he said.” “You’re aware of the CACH’s role?” “No, but you’re going to tell me.” “OK. Back in 1999 the Queensland Department of Aboriginal and Torres Strait Islander Policy and Development reported that Cunnamulla’s indigenous community suffered from a high level of domestic violence stemming from an over reliance by the police and the...

1 year ago
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Gordy on WalkaboutChapter 10 Narrabri and Armidale

I made good time in the morning, but Narrabri was nothing like what I recalled. Thirty years had totally altered the town. There were many new buildings and there was an atmosphere that I didn’t recall sensing. When I registered at the Crossroads Hotel, I realized that the park, the CSIRO and the agricultural wealth had totally altered the ambience of what had been a small town. A pamphlet proclaimed Narrabi “the second richest agricultural shire in Australia.” A glance at the women drinking...

3 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 11 Port Macquarie

I took my time in the morning, as I intended to stop at Apsley Falls, and that meant waiting till the sun was over the mountains. It took just about an hour to get to the turnoff, a bit east of Walcha. Apsley Falls are the first falls in a succession of dramatic drops in an area that has some of the most remarkable scenery in Eastern Australia. The first drop of the falls is about 65 metres in depth, and the second, which is about 800 metres further on, plummets 58 metres metres to the...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 12 Hastings River

The Hastings River starts high on the Great Dividing Range running east down through the picturesque Hastings Valley, through unique river towns such as Mount Seaview, Ellenborough and Wauchope before entering the Pacific Ocean at Port Macquarie. Fishing is popular particularly from October through to June each year with peaks during Christmas and Easter. The river has a wide range of fishing opportunities from freshwater bass and catfish in the upper reaches to estuarine species such as...

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 13 Leaving Port Macquarie

I felt much better as I walked back to Settlers Inn. Much better. I though of just where I was. Northern coast of New South Wales. I had old friends nearby. Well, only a few hours away. I got my phone book and sat down. There they were: Evans. South Grafton. And a phone number. I tried to call. Busy! What nerve! I’d shower, dress and try again before going out for a drink. But first I looked at the directory beside the phone in my room. There was a LandRover dealer here in Port Macquarie! My...

3 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 15 Grafton II

“By the way, what was the flooding like three years ago?” I asked Evans. “A lot of rain. The upstream tributaries in the Range really got hit. And that meant there was really a lot of water in the Clarence. They talked about the Great Flood – well, we nearly beat the record. But our house is over eight metres above high water, so we weren’t in danger.” At nearby Lilydale, the Clarence River peaked at 20.94 metres at midnight on Monday, 28 January 2013. That was close to the 1954 flood...

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 17 Grafton IV

The next morning we were up and breakfasting well before eight. “It’ll take us two hours to get near the islands and the sugar cane farms,” Evans explained. “There are a few areas I like to fish, about five kilometres up from the mouth. You can look at a chart when we’re on board Rainbow. It looks like a decent day for bream or flathead. We’ll keep some for dinner and release the others.” I’d phoned Patrick when we got back to South Grafton. He’d be happy to help Olwen in any way he could....

4 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 18 Grafton to Moree

After dinner I called Patrick and spoke to Rachel about invading her parents. With her encouragement, I called Chaz in Canberra. He was quite enthusiastic about a visit and wanted to know when I’d arrive. “It’s Monday. I won’t leave before Wednesday. I thought I’d cross the Dividing Range, look at the MacIntyre in Inverell and stop in Moree. Then through Narrabin to Dubbo and from there to Canberra. But I want to stop in Cowra. I was there when I was a grad student, but the woman I was with...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 19 Moree to Canberra

I was already feeling hungry when I passed through Narrabri, but I kept on till I got to Pilliga National Park. I stopped at the posting of the Park Service to see where the archaeological remains were. I lost both my appetite for food and for archaeology when I read: Deep in the vast Pilliga Forest lies exquisite Dandry Gorge and the magnificent Sculptures in the Scrub. This once secret location of the Aboriginal Gamilaroi People is now an extraordinary place for all to share. Visit the...

3 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 20 Canberra I

I walked to the front door and knocked. Michiko opened the door – petit, wearing a blouse and dark slacks, smiling. “You’re here!” “Obviously.” “Welcome to our home.” I gave her a hug. “You seem well.” “I’m OK. It’s been difficult. But the past week or so have seen improvement.” “Charles will be home in about an hour. Perhaps less, as it’s Friday and as he knew you would be arriving. Let me show you to your room.” “Should I get my stuff?” “No. Charles will want to help. It will make...

2 years ago
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Gordy on WalkaboutChapter 21 Canberra II

I looked at my notes. They were neither orderly nor compact. But they were terse and they represented, in some way, my thoughts. return to work find a place to live (do P&R want the house?) make friend[s?]? retire in eighteen months do something else (entomology; school; write;?) other? It didn’t look like much. Six points. The first and fourth were straightforward. The second was tough. Or was it? Did I want to relocate for two years or five or... ? If I were to retire, what sense...

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